Retour de la newsletter après 3 semaines d'absence suite à des petits
problèmes de disponibilité...
C'est d'ailleurs l'occasion de vous annoncer
que NewsLetterOnline.net vient de fêter ses 10 ans ! C'est en effet fin mai 1998
que la première newsletter a été envoyée. Le site n'est apparu qu'en mars 2000,
afin d'y archiver l'ensemble des newsletters. Quoi qu'il en soit, merci à tous,
chers lecteurs de NewsLetterOnline.net, pour votre fidélité !
Dans l'actualité, les Assises du Numérique ont débuté le 29 mai dernier.
Comme prévu, ce ne sont que des discussions à n'en plus finir, et bien peu de
propositions concrètes sortent de ces débats, si ce n'est qu'Eric Besson doit
fournir un rapport fin juillet au premier ministre. Le secrétaire d'Etat chargé
du développement de l'économie numérique a toutefois lancé quelques pistes (27
très exactement) pour « faire de la France une grande nation numérique
». Il souhaite par exemple rattacher le haut débit au service universel, ou
créer un obscur « Conseil national du numérique ». Sauf que le
secrétaire d'Etat avoue n'avoir aucun moyen pour arriver à un quelconque
résultat : « Je ne dispose pas de budget. En théorie, si on réussit
l'exercice, ce plan ne doit rien coûter à l'Etat ». Bonne chance à lui...
En revanche, certains termes reviennent très régulièrement dans les
différents ateliers de travail : contrôle, régulation, encadrement, filtrage...
Si quelque chose sort de cette opération de communication, nul doute que ce ne
sera pas très positif pour les internautes. Un signe qui ne trompe pas : les
représentants des consommateurs sont absents de tous les débats, ce qui n'augure
rien de bon pour la suite...
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Sans grande surprise, Steve Jobs a dévoilé ce soir lors de sa keynote
au WWDC 08 de San Francisco la nouvelle version de son smartphone,
l'iPhone 3G. Semblable à la version précédente mis à part son dos en
plastique (noir ou blanc selon la version) et d'une épaisseur encore plus
réduite, elle dispose outre de la 3G d'une puce A-GPS intégrée, d'un
système audio dont la qualité a été améliorée, d'une prise jack enfin
standard, et de boutons en métal. Le reste est identique : écran 3,5"
widescreen 480x320 en 163 dpi, un piètre APN 2 Mpixels incapable de
réaliser la moindre vidéo, et toujours pas de caméra frontale pour faire
de la visio... Côté autonomie, Apple a encore fait des miracles : 300
heures en veille, 10 heures en conversation 2G, 5 heures en conversation
3G, 5 à 6 heures en navigation Internet 3G, 7 heures en vidéo et 24 heures
en audio. La fonction 3G (compatible HSDPA, jusqu'à 7,2 Mbits/s) est annoncée comme étant extrêmement performante (36 % plus rapide qu'un Nokia N95 ou qu'un Treo 750, et 2,8 fois plus rapide que l'EDGE de l'iPhone). Elle permet d'avoir simultanément une conversation et une connexion data. Côté GPS, il sera possible de suivre en temps réel les déplacements d'une personne (évidemment consentante) disposant d'un iPhone 3G. Idéal pour surveiller ses enfants... si l'on ose leur offrir un iPhone ! Il sera également possible de se servir de l'iPhone 3G comme d'un GPS de voiture grâce à Google Maps... sauf que contrairement aux USA, la fonction infotrafic y est absente en France. L'iPhone 3G sera disponible dès le 11 juillet dans 22 pays dont la France, et au total dans 70 pays dans les prochains mois. Mais Orange a démenti quelques minutes plus tard , indiquant que le lancement n'était prévu en France que le 17 juillet (les précommandes débuteront néanmoins en juin). Mais le plus étonnant reste son prix : 199 $ pour la version 8 Go (version noire), et 299 $ pour la version 16 Go (versions noires et blanches). Apple n'a pas évoqué la moindre modification du mode de rémunération de l'iPhone, alors qu'AT&T a révélé quelques heures plus tard que le partage de revenu avec Apple était effectivement abandonné. Les opérateurs vont donc désormais subventionner le smartphone, ce qui va entrainer une perte de revenus sur Apple, lequel devra compenser en proposant de nouveaux services. Les investisseurs n'ont pas vraiment apprécié, le cours de l'action Apple ayant chuté de près de 5 % au cours de la keynote, avant de revenir à une baisse de 2 %. Quoi qu'il en soit, ce nouveau tarif va attirer encore plus les acheteurs, alors que les 6 millions de personnes qui ont déboursé jusqu'à 750 € pour se procurer la première version de l'iPhone risquent d'être passablement échaudés... (mais le prix de la version désimlocké n'a toutefois pas encore été dévoilé). |
L'iPhone et l'iPhone 3G seront équipés de la version 2.0 du firmware (dont la mise à jour sera gratuite début juillet pour les iPhone et payante - 9,95 $ - pour les iPod Touch). Cette nouvelle version supporte les documents iWorks (Pages, Numbers, Keynote), est compatible avec les documents MS Office (Word, Excel, PowerPoint), permet de manipuler plusieurs e.mails à la fois, permet de sauvegarder les images reçues, ajoute un mode scientifique à la calculatrice (en mode paysage), ajoute des fonctions de contrôle parental, et permet de gérer les langues asiatiques (avec reconnaissance de forme) et la bascule rapide d'une langue à une autre. Afin de sauvegarder la batterie, Apple a jugé que la méthode choisie par Microsoft avec son Windows Mobile (autorisation donnée aux applications tierces de tourner en tâche de fond) était mauvaise. Apple préfère faire appel à un service de push transitant par ses serveurs, un système de notification qui permettra à certaines applications (comme les logiciels de messagerie instantanée) d'exister.
Autre bonne nouvelle : Apple a décidé de répondre aux besoins des
entreprises. Le firmware 2.0 prend en charge Microsoft Exchange, les VPN, les
réseaux Cisco... Il permet également à l'iPhone de se synchroniser en un éclair
avec le service remplaçant de .Mac, nommé MobileMe (facturé 99 $ par an pour 20
Go de stockage), qui offre d'une part un service de synchronisation bien
meilleur qu'ActiveSync (renommé "ActiveStink" par Phil Schiller...), compatible
PC et Mac, et qui propose d'autre part des services tels qu'un webmail très
abouti, un service de push e.mail, contacts, calendrier, galerie photos et
stockage (iDisk), le tout via un site qui sera disponible début juillet.
MobileMe sera accessible gratuitement pendant 60 jours en période d'essai pour
tous les acheteurs d'un iPhone.
Le firmware 2.0 permet en outre d'acheter ou
de télécharger gratuitement des logiciels sur l'AppStore (via EDGE/3G pour les
applications de moins de 10 Mo, via WiFi ou connecté à un PC ou un Mac pour les
autres), le service étant annoncé dans 62 pays. Les applications seront
protégées par le DRM FairPlay. Les éditeurs choisiront le tarif proposé, sachant
qu'ils toucheront 70 % des revenus, et qu'ils n'auront aucun frais. Un service
de déploiement ad-hoc permettant aux entreprises de déployer une application sur
100 iPhone au maximum va également être proposé.
Parmi les autres annonces d'Apple : 250.000 SDK ont été téléchargés, 25.000 personnes se sont inscrites à la phase de beta test payante dont 4000 admis, et de nombreux logiciels ont été présentés : des jeux (SuperMonkeyBall et Other Ocean de Sega, un RPG de Digital Legends, le jeu Enigma et le jeu de course CrowMag Rally de Pangea Software, avec l'iPhone qui simule le volant), eBay.app pour acheter et vendre sur le site d'enchères, le réseau social Loopt pour localiser ses amis, une version native de TypePad pour gérer son blog (Wordpress devrait également être supporté), le logiciel de musique CowMusic de l'éditeur Band, le service d'actualité Mobile News Network de Associated Press, un logiciel de MLB pour suivre le baseball, et des applications médicales.
Pour revoir le keynote, Apple a mis en ligne une vidéo : http://www.apple.com/quicktime/qtv/wwdc08/
La seule déception de cette soirée est l'absence totale d'information sur la
gamme Macintosh et sur MacOS X. Néanmoins, un communiqué de presse publié par
erreur par Apple Canada donne quelques informations sur la prochaine version
10.6 de MacOS X, surnommée « Snow Leopard ». Attendue d'ici un an, elle devrait
être un peu plus optimisée puisqu'elle consommera moins de mémoire, et
exploitera les GPU pour décharger le processeur de certaines tâches, grâce aux
instructions OpenCL (Open Compunting Language). La taille limite mémoire
théorique pour les applications sera augmentée pour atteindre 16 To. D'autre
part, la nouvelle version du système d'Apple intègrera une technologie nommée «
Grand Central » pour utiliser au mieux les processeurs multi-core.
Alors
qu'OpenGL devrait être nettement amélioré, Apple a décidé de refondre
complètement l'application QuickTime, qui sera relancée sous le nom QuickTime X.
MacOS X 10.6 supportera nativement Microsoft Exchange 2007 avec Mail, iCal et
Carnet d'adresses. Une nouvelle version de Safari sera intégrée, dotée d'un
moteur Javascript qui serait jusqu'à 53 % plus performant.
Enfin, des
rumeurs annoncent que cette version pourrait être exclusive à l'architecture
Intel, pour abandonner définitivement les PowerPC.
Apple, encore. La firme de Cupertino a annoncé que son projet de création d'un Apple Store à Paris a été approuvé par la CDEC (Commission Départementale de l'Equipement Commercial de Paris). Il se situera dans la galerie commerciale du Carrousel du Louvre, sous le musée, et devrait occuper 715 m² sur 2 étages, à la place des boutiques Résonances et Lalique et sur une partie de la mezzanine. Apple possède déjà 210 Apple Store dans le monde, qui ont généré en 2007 4 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Les revendeurs de matériels Apple de la capitale font déjà grise mine...
Cela devient une tradition : Free a bloqué (vraisemblablement de sa propre
initiative, après avoir consulté le juge des requêtes) des newsgroups binaires,
cette fois au nombre de 10. Ces groupes ont un nom parfois très évocateur. En
voici la liste :
• alt.binaries.blu-ray
• alt.binaries.dvdr.french
•
alt.binaries.echange-web
• alt.binaries.french-tv
•
alt.binaries.gougouland
• alt.binaries.hdtv
•
alt.binaries.movies.french
• alt.binaries.ng4you.french
•
alt.binaries.superman
• alt.binaries.warez.quebec-hackers.dvd
Tous sont
généralement utilisés par des pirates pour diffuser illégalement des films ou
des séries. Au total, Free aura donc bloqué 65 newsgroups binaires (14 en
septembre 2007, 2 en novembre 2007, 39 en avril 2008, et les 10 derniers). Et
rien n'indique que l'opération de purge soit terminée, vu le nombre de groupes
binaires disponibles. Les pirates ont d'ailleurs déjà transféré leur activité
vers de nouveaux groupes (tels que alt.binaries.movies.zeromovies, dont je
prédis évidemment une fin funeste chez Free...). On peut se demander combien de
temps le FAI tiendra sans bloquer définitivement tous les groupes binaires...
En outre, si les freenautes se rabattent sur les fournisseurs payants d'accès aux newsgroups, ces derniers vont à leur tour être la cible des ayants droit. C'est d'ailleurs le cas en Allemagne, puisque Usenext a été condamné par un tribunal de Munich suite à la plainte de l'Association allemande des vidéoclubs. Mais puisque Usenext ne fait pas la promotion des contenus illégaux dont il propose l'accès, l'association a usé d'un stratagème détourné : il a signalé que le site faisait explicitement mention de la présence de contenus érotiques ou pornographiques, alors que la loi l'oblige à vérifier par courrier que ses clients ont au moins 18 ans. Usenext va faire appel de la décision, arguant que ce sont ses partenaires d'affiliation qui ont fait la promotion de tels contenus (mais des captures d'écran présent sur le site de Usenext laissent penser le contraire).
Dans un communiqué, Free annonce être entré en négociation exclusive avec Telecom Italia pour le rachat du FAI Alice. C'est la seconde croissance externe du FAI (mais la plus importante) après le rachat du très petit CitéFibre. Iliad, la maison mère de Free, indique qu'elle déboursera au maximum 800 millions d'euros dans cette opération (en définitive la somme devrait être inférieure en tenant compte de la base d'abonnés et des déficits, puisqu'Alice a annoncé une perte de 75 millions d'euros au premier trimestre). A terme, Free devrait donc repasser devant Neuf Cegetel (3,7 millions d'abonnés) pour redevenir le second FAI français sur le marché du haut débit (avec 3,9 millions d'abonnés), derrière Orange (7,6 millions d'abonnés). L'opération pourrait également se clore avec des pertes d'emploi, le directeur général d'Iliad évoquant "quelques" doublons.
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On notera au passage que depuis qu'Alice est en vente, le nombre de nouveaux services du FAI a explosé (afin de remonter les enchères ?). Ainsi, la société française Agematis propose aux abonnés d'Alice le premier service de sauvegarde en ligne avec capacité illimitée, Alice Back-Up, pour 5 € par mois. Très haut débit recommandé... D'autre part, Alice Music est un nouveau service d'écoute de musique en streaming, qui permet d'accéder à 2 millions de titres. Un nouveau service de vidéo proposé par Scroon est en outre disponible, avec des fonctions de notation, de partage et de commentaires. De plus, le nouveau décodeur HD est disponible (conçu par Sagem, extra-plat, avec un disque dur Serial ATA de 160 Go, 2 prises Peritel, 1 HDMI, 1 sortie audio numérique, 1 sortie audio analogique, sortir YUV, 3 USB 2.0), avec un Service TV Premium, pour 5,95 € par mois (enregistrement sur le disque dur, time shifting...). Enfin, un nouveau portail en Flash (basé sur la technologie MachBlueTV de Bluestreak) a été lancé. |
AMD, nVidia et VIA accusent directement Intel de refuser de fournir les spécifications de l'interface USB 3.0 à tous ceux qui sont susceptibles de le concurrencer sur le marché des chipsets ou des processeurs. En effet, Intel mettrait beaucoup plus de temps que prévu pour rendre publiques les documents essentiels permettant de concevoir des contrôleurs USB 3.0, afin de conserver un avantage concurrentiel indéniable, ce qui lui permettrait de proposer des chipsets compatibles 6 à 9 mois avant ses concurrents. Le PCI Special Interest Group avoue lui-même avoir beaucoup de mal à obtenir des informations d'Intel.
De son côté, Intel nie ces accusations, et affirme que ses travaux ne sont pas assez avancés pour permettre la publication d'une spécification. Il indique en cela suivre la même procédure que pour les normes USB 1.1 ou 2.0. Il sera en réalité en retard sur son planning, et les documents ne pourraient finalement pas être disponibles avant fin 2008 ou début 2009. Face à cette réaction, les concurrents d'Intel auraient décidé de plancher sur leur propre spécification, risquant donc de poser de sérieux problèmes sur l'interopérabilité entre les différentes implémentations de la future norme.
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C'est avec surprise que l'initiative OLPC a dévoilé son nouveau projet, le XO 2.0. Cette fois, Nicholas Negroponte s'est inspiré de l'iPhone puisque le nouveau portable est une sorte d'eBook composé de 2 écrans tactiles montés sur pivot (comme un livre), et est dépourvu de clavier (un des écrans peut toutefois faire office de clavier tactile). Il serait deux fois plus léger que le premier XO. Mieux : il est annoncé à 75 $, ce qui semble assez surréaliste, même si l'OLPC parie sur la baisse de tarif des écrans tactiles (mais ce qui n'est en rien étonnant vis-à-vis de la personnalité de Negroponte, rappelons que le XO, qui était annoncé à 100 $, en valait finalement le double...). La consommation est annoncée comme étant très faible : 1 watt en moyenne, contre 2 à 4 watts pour le XO. Le XO 2.0 devrait être commercialisé en 2010, toujours dans l'optique de le proposer aux pays émergents. Une version intermédiaire (XO 1.5), allégée de certains composants non détaillés, est également attendue au printemps 2009. |
Sans surprise, le gouvernement ne cède pas : le projet de loi contre le piratage, ou Hadopi (pour Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet), dérivé du rapport de la mission Olivennes remis fin novembre 2007 au gouvernement, devrait être présenté le 18 juin prochain au conseil des ministres. Mais le texte rencontre une opposition assez forte de nombreux acteurs d'Internet en France, et de nombreuses critiques sont lancées contre le texte par plusieurs acteurs institutionnels.
En premier lieu, l'ARCEP a demandé que les FAI disposent d'un délai de
plusieurs mois afin de mettre en place des solutions pour répondre aux nouvelles
obligations qui leur incombent. Ils doivent ainsi garantir un accès ininterrompu
aux services d'urgence, même en cas de coupure de l'accès Internet, ce qui
risque d'être techniquement difficile. Ils devront également conserver les
données de connexion des abonnés sur une durée d'un an (données qui restent
imprécises selon l'ASIC), alors que le texte ne prévoit aucune compensation
financière, ce qui est contraire à la jurisprudence du Conseil
constitutionnel.
De son côté, la CNIL aurait à son tour rendu un avis négatif
sur le texte, estimant qu'il y entrainerait un fort déséquilibre entre
l'atteinte à la vie privée (collecte massive d'adresses IP, coupure de l'accès
Internet) et le respect de la propriété intellectuelle (création de 2 énormes
bases de données pour pister les pirates), une disproportion déjà condamnée par
l'Union Européenne.
Devant ces attaques, la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques) a décidé de réagir en commandant à Ipsos un sondage, qui conclut que 74% des français approuveraient le principe de la riposte graduée (sans évidemment indiquer que la riposte vise le propriétaire de la ligne et non le pirate). D'ailleurs, sachant que seuls 21 % des français feraient des actes de piratage, ce chiffre n'est pas tout-à-fait étonnant... Le même sondage indique que 9 internautes sur 10 stopperaient toute activité illicite en cas de réception d'une seconde lettre d'avertissement, ce qui n'est pas non très surprenant...
Mais le coup de grâce pourrait bien venir du Conseil d'Etat. Dans un document
provisoire présenté par le rapporteur au Conseil d'Etat, de nombreuses
modifications du texte sont demandées. Ainsi, le Conseil demanderait la mise en
place d'une procédure contradictoire entre la haute autorité et la commission de
protection des droits (le texte propose d'ailleurs l'introduction d'une nouvelle
amende de 5000 €, même si ce point ne ferait pas unanimité, ainsi que la
possibilité de demander à l'abonné de prendre des mesures pour prévenir des
manquements répétés). Le nouveau texte imposerait l'envoi d'une lettre en
recommandé avant toute sanction. En outre, toute sanction pourrait faire l'objet
d'un recours devant la justice administrative.
D'autre part, le Conseil
exigerait de l'Autorité une « liste de moyens de sécurisations présumés
efficaces pour prévenir les manquements », et l'internaute ne pourra être
poursuivi s'il démontre avoir mis en oeuvre ces moyens (mais les preuves en
question ne sont pas indiquées). La liste des données à conserver devrait être
fournie dans un décret après validation par la CNIL. Plus important, le Conseil
d'Etat pourrait demander tout simplement la suppression de l'article autorisant
la Haute Autorité à imposer le filtrage d'un contenu, car seule une autorité
judiciaire peut intervenir sur la liberté de communication. Si ce point est
confirmé, tous les espoirs des ayants droit sur la possibilité de mettre en
place des procédures de filtrage s'envoleraient définitivement (sauf si... voir
l'article ci-dessous).
Face à toutes ces oppositions, Christine Albanel semble avoir abandonné toute prétention de faire voter le texte en juillet, il devrait donc être débattu au Parlement à la rentrée. De son côté, le magazine SVM a mis en place une pétition contre le texte, qui compte actuellement plus de 21.000 signatures : http://www.svmlemag.fr/petition_riposte_graduee
C'est une petite bombe que prépare le ministère de l'Intérieur, et qui a été dévoilée par PC Impact. Une charte sur la confiance en ligne est en effet en cours de préparation, pour faire suite à la charte sur les contenus odieux signée en 2004. Dans un document dévoilé à l'occasion (et amendé par le FDI), de nombreuses pistes sont proposées, qui risquent fort de remettre en cause la neutralité des FAI : ils devront informer leurs abonnés sur les risques rencontrés sur Internet (virus, spyware, piratage, phishing, spam...) et surtout devront mettre en oeuvre « une démarche proactive de sécurisation des équipements par des mesures adaptées », par exemple en bloquant certains ports, en suspendant ou en résiliant un abonnement. Ils devront « préconfigurer les équipements fournis aux utilisateurs afin qu’ils atteignent un niveau de sécurité par défaut optimal selon l’état de l’art ». Le texte propose de mettre en place une politique antispam grâce à des techniques de filtrage, l'application de quotas d'envoi, la participation au programme Signal Spam (qui actuellement ne comporte qu'un seul employé...). Il demande que l'on impose aux prestataires techniques un grand nombre d'obligations, comme le blocage des sites aux contenus « préjudiciables », ou le filtrage anti-mineur de tous les sites pornographiques créés en France (pour faire simple, le texte propose un filtrage à priori de tous les sites !). Plus inquiétant, la charte remet en cause le droit à l'oubli, puisqu'il imposerait la suspension voire la suppression de tout espace en l'absence de mise à jour par le créateur sur une durée de 3 mois ! Encore plus fort, le texte suggère que les FAI coopèrent avec les personnes ayant formulés de requêtes (identification IP par exemple) sans passer par la voie judiciaire !!! Parmi les autres points, on peut noter un signalement automatisé des infractions, ou encore l'acceptation des FAI de conserver toutes les données possibles.
Devant le tollé déclenché par la découverte de ce texte, le ministère de
l'Intérieur a rapidement réagi, en rappelant que ce texte n'était qu'un document
de travail, en cours de négociation, et que de nombreux points devraient être
retirés du texte final. L'association APRIL s'étonne également que le FDI ait
participé à l'écriture de cette proposition de charte, alors qu'elle n'a été
encore soumise à personne.
Il n'en reste pas moins qu'un glissement
sémantique du texte est très facile, par exemple pour basculer des contenus
odieux à tous types de contenus... Selon le ministère, « Nulle part il n'est
dit que le gouvernement souhaite filtrer d'autres sites que les sites
pédopornographiques » (ce qui reste difficile à croire vu les positions du
gouvernement sur le projet Hadopi...). La conclusion est laissée à Christophe
Espern, le co-fondateur de l'initiative la Quadrature du Net : « Le but du
pouvoir exécutif français n'est pas de lutter efficacement contre la criminalité
avec des mesures adéquates car nécessaires, appropriées et proportionnées. Il
s'agit de contrôler par tous les moyens le seul média libre qui ne lui obéit
pas »...
Le Simavelec va vraisemblablement gagner une nouvelle manche face à la commission d'Albis, laquelle est chargée de fixer le niveau de la rémunération pour copie privée. L'association avait en effet saisi le Conseil d'Etat pour protester contre les modalités de calcul de la taxe sur les décodeurs à disque dur, qui prend désormais en compte la duplication d'œuvres obtenues de manière illicite. Or la commissaire du gouvernement lui a donné raison, car cela reviendrait à taxer le recel de contrefaçon. En conséquence, la commission pourrait être obligée de revoir à la baisse les barèmes appliqués aux décodeurs et boitiers ADSL dotés d'un disque dur, ainsi que toutes les décisions ultérieures (cartes mémoire, clés USB, disques durs externes, disques durs multimédias, et téléphones mobiles multimédias), qui reposent sur le même mode de calcul. Le Conseil d'Etat rendra sa décision définitive courant juin, mais malheureusement elle ne sera pas rétroactive.
Bill Gates (ex-PDG), Steve Ballmer (PDG) et Steven Sinofsky (le nouveau
directeur du développement de Windows) ont dévoilé les premières informations
sur le futur système Windows 7. Première nouveauté, l'interface sera revue
complètement, puisqu'elle s'inspirera de l'interface de Surface. Elle sera donc
tactile et même multi-touch (mais ce sera une option, la souris sera toujours
supportée).
Reposant sur les fondations de Vista, le noyau de Windows 7 sera
une évolution de celui de Windows Server 2008, avec un remaniement de la gestion
mémoire, la gestion réseau et le renforcement de la sécurité. La compatibilité
devrait également être améliorée. Enfin, selon les rumeurs, le futur système
devrait prendre en charge les disques durs virtuels (VHD), utilisés par le
moteur de virtualisation Hyper-V.
Windows 7 sera disponible en versions 32
et 64 bits, en décembre 2009 ou janvier 2010.