Selon Michael Silver et Neil MacDonald, deux analystes de Gartner, cette fois, c'est sûr, Windows est condamné. Pour preuve, Windows Vista ne se porte pas bien : des constructeurs comme Dell ont fait retour arrière pour réinstaller Windows XP à la demande de leurs clients, Microsoft a baissé les prix de certaines versions de Vista, Microsoft repousse la fin de vie de Windows XP (voir plus bas), les performances catastrophiques du nouveau système repoussent les utilisateurs, la mode des mini PC portables (tels que l'Asus Eee PC) favorise des solutions alternatives plus légères telles que Linux... « Windows s'effondre sur lui-même alors qu'il tente de supporter une vingtaine d'années d'applications tout en devenant plus compliqué à chaque minute. Et Windows est devenu plus imposant que le matériel sur lequel il doit tourner alors que les clients s'interrogent sur l'opportunité de ne pas adopter Windows Vista pour attendre Windows Seven. Si Windows veut rester d'actualité, il devra changer radicalement ». Par comparaison, « Apple est parvenu à intégrer MacOS X dans l'iPhone , alors que Microsoft sort un nouvel OS pour chaque outil parce que Vista est trop lourd ». Les deux analystes demandent donc à Microsoft, pour sauver Windows, de changer de politique en ouvrant le code source du système, en diversifiant le système pour répondre aux besoins spécifiques des consommateurs, en remplaçant la compatibilité ascendante par des mécanismes de virtualisation, en mettant en premier plan du système des hyperviseurs, en renforçant la sécurité, en rendant le système plus modulaire, en facilitant les migrations, en simplifiant la licence...
Mais ce qu'oublient les analystes de Gartner, c'est que Windows se vend toujours très bien, grâce à la vente liée avec les PC. Microsoft revendique déjà 100 millions de licences de Windows Vista ! Vista est trop lourd pour être installé sur les ultraportables ? Aucun problème : Microsoft repousse la fin de la période de support de Windows XP pour ces PC (mais pas pour les autres), dans l'attente d'un Windows Seven adapté. Et cela fonctionne puisque le prochain modèle de l'Asus Eee PC tournera sous Windows XP. Une baisse de tarif ? Elle ne concerne que les versions boites, qui sont ultraminoritaires dans l'ensemble des licences de Windows. La virtualisation et la modularité ? ce devrait être au programme de Windows Seven. Plusieurs versions ? Il en existe 6 avec Vista, et je ne compte pas les différentes versions de Windows Mobile... Enfin, il ne faut pas oublier la part de marché de Windows sur les PC : plus de 96 % (dont plus de 8 % pour Vista), un chiffre qui varie peu dans le temps. Alors, oui, il est vrai que Vista est un système très lourd, les utilisateurs changent de moins en moins souvent de PC (qui servent désormais essentiellement à consulter le web), et le grand public ne voit pas l'intérêt de changer de système d'exploitation tous les 2 ou 3 ans. Microsoft vendra probablement de moins en moins de licences de son système sans une refonte complète, mais dans tous les cas il sera certainement très difficile de déloger Windows de sa position actuelle.
Face à la grogne de nombreux utilisateurs, qui ont subi des désagréments suite à l'installation du Service Pack 1 de Windows Vista, Microsoft a décidé de rendre gratuit son support technique jusqu'au 18 mars 2009 pour tous les utilisateurs de Windows Vista (version retail ou OEM) afin de résoudre leurs problèmes d'installation. Les demandes peuvent être transmises par e.mail, par téléphone ou par chat (selon la licence accordée à l'utilisateur par son revendeur). L'éditeur indique par ailleurs que les utilisateurs peuvent toujours s'aider entre eux via les newsgroups. https://support.microsoft.com/oas/default.aspx?ln=en-us&prid=11274&gprid=500921
Free, Neuf Cegetel et Alice ont saisi l'ARCEP, en constatant dans un rapport présenté le 12 mars dernier qu'Orange avait réalisé un profit de 665 millions d'euros en 2006 pour la seule location de son réseau, alors que dans le même temps l'opérateur historique met en œuvre une politique commerciale agressive qui rend difficile toute offre alternative (les FAI doivent reverser à Orange 9,29 € HT par mois et par ligne dégroupée et jusqu'à 20 € HT par mois pour une ligne non dégroupée, sans compter les frais de location dans les centraux, des tarifs qui n'ont pas bougé depuis 2005). Orange profite dans le même temps de cette manne pour se lancer dans des investissements à haute valeur ajoutée (fibre optique, programmes TV…), ce qui accroit encore plus sa domination. Les FAI demandent donc une restitution partielle de cette somme.
Ils soupçonnent par ailleurs Orange de dissimuler sa véritable part du marché de l'ADSL en France, pour ne pas être accusée d'occuper une position dominante. Sa part de marché se maintient en effet comme par miracle juste sous les 50 % (officiellement 49,4 % à fin 2007), mais au quatrième trimestre 2007, Orange a recruté 383.000 nouveaux abonnés sur un total de 710.000, soit une part de marché de 54 % sur cette seule période, en hausse de 10 % sur un an...
C'est avec surprise que le groupe PPR (Pineau-Printemps-Redoute) a annoncé le départ de Denis Olivennes, le PDG de la FNAC, connu dernièrement pour s'être vu confier par Nicolas Sarkozy une mission sur la lutte contre le téléchargement illégal, qui a abouti sur le projet de loi Hadopi (voir newsletter n°372). Mais le plus amusant reste sa nomination au poste de directeur général délégué du journal Le Nouvel Observateur. En effet, c'est ce dernier qui avait publié fin 2005 le fameux appel « Nous sommes tous des pirates », qui dénonçait la politique de répression contre les internautes pirates et préconisait la mise en place de la licence légale, une solution justement repoussée par Denis Olivennes dans son rapport…
Le 3 mars dernier, un incendie s'est déclenché dans une usine LG Chem à Ochang en Corée du Sud. Si l'usine est désormais sécurisée, ses lignes de production sont toujours suspendues, ceci pour un délai de 2 à 3 mois. Or LG Chem est le second plus gros producteur de batteries pour ordinateurs portables, ce qui entraine depuis quelques semaines des ruptures de stock de batteries, et donc une augmentation importante de leur prix. Dell et HP ont immédiatement répercuté l'augmentation sur le tarif de leurs batteries vendues seules. Samsung et Sony, qui produisent leurs propres batteries, sont épargnés par cette nouvelle crise.
Asustek est encore plus durement touché, puisque selon son PDG, cet incident pourrait affecter 40 % des livraisons de portables pour le second trimestre. Or la demande d'Eee PC est toujours très forte, ce qui risque d'entrainer une rupture totale du produit et une hausse des prix dans les mois qui viennent. Asustek vient donc de prendre une décision radicale : les Eee PC livrés actuellement sont fournis avec une batterie de 4400 mAh au lieu de 5200 mAh, ce qui réduit donc l'autonomie d'environ 15 %. Mais c'était une condition impérative pour maintenir un prix bas… La seconde génération d'Eee PC, prévue pour juin, pourrait même être retardée.
Au passage, la publication de documents décrivant l'Eee PC 900 sur le site de la FCC a dévoilé qu'il contiendra un module Bluetooth (probablement en option) et un trackpad multitouch (et non un écran tactile comme annoncé par de nombreux sites). En option, Asustek pourrait également proposer un GPS. On notera que cette fois, l'alimentation sera externe... Equipé d'un processeur Intel Atom et d'un écran 8,9", l'Eee PC 900 devrait être commercialisé à environ 500 $.
Mise à jour du 13 avril 2008 : les Eee PC 701 sont pour le moment toujours disponibles en France avec une batterie 5200 mAh, même si le modèle 4400 mAh est présent dans le catalogue d'Asustek et déjà présent sur le marché dans les pays asiatiques. L'Eee PC 900 pourrait de son côté est disponible plus vite que prévu, peut-être même courant avril sur le marché asiatique, afin de contrer les modèles concurrents d'Acer et de HP. Elle n'utiliserait toutefois pas de processeur Atom mais un processeur Intel à faible consommation. Cette version pourrait même arriver en France courant mai. Asustek France maintiendrait toutefois la sortie du nouveau modèle avec processeur Atom en juin, pour 399 € avec 1 Go de RAM, un SSD de 12 Go, et Windows XP (une version Linux est également prévue, à priori moins chère).
Après une première vague de fermeture de 16 groupes entre septembre et novembre 2007 (essentiellement pour interdire le téléchargement de vidéos pirates), Free vient à nouveau d'interdire l'accès à 14 newsgroups, qui diffusaient une grande quantité de fichiers MP3 pirates. Ce sont les très évocateurs groupes alt.binaries.mp3, alt.binaries.dvd.music, alt.binaries.mpeg.video.music, et l'ensemble des alt.binaries.sounds.mp3.*. Free a indiqué que cette action fait suite à une ordonnance judiciaire. Il y aurait en outre d'autres procédures en cours, ce qui devrait allonger très rapidement la liste des groupes inaccessibles via Free. Les fournisseurs d'accès payants aux newsgroups se frottent déjà les mains...
Mise à jour du 8 avril 2008 : Comme prévu, Free continue de fermer des newsgroups. Ce sont désormais pas moins de 39 newsgroups binaires consacrés à la musique qui ont été fermés (dont de nouveaux sounds.mp3.*). Le FAI a indiqué qu'il avait été contacté par plusieurs ayants droit (la SACEM, la SDRM et la SCPP) suite à la présence de titres piratés sur ces groupes, et il a donc accepté de les accompagner au tribunal pour demander à la justice le droit le suspendre l'accès à ces groupes. La justice a rendu sa décision le 4 avril dernier : le FAI est dans l'obligation de rendre inaccessible ces 39 newsgroups pour une durée de 6 mois (mais on devine que comme les précédents, ils ne seront plus jamais accessibles…).
Bill Gates a encore surpris. Lors de la conférence annuelle de la Banque de
développement inter-américaine à Miami, celui-ci a déclaré, concernant le
développement de Windows : « Nous aurons une nouvelle version dans le
courant de l'année prochaine à peu près ». Windows Seven dès 2009, alors
que Microsoft l'annonçait pour 2010 ? Plutôt curieux, car le développement n'a
démarré que l'année dernière. N'y aurait-il pas confusion avec Windows Mobile 7,
attendu également en 2009 ? Et pourtant, l'information aurait été confirmée par
un porte-parole de l'éditeur, puisque Microsoft souhaiterait revenir à un rythme
de publication plus proche de ce qui existait dans le passé. Néanmoins, il ne
devrait s'agir que d'une version de test, la version finale arriverait bien
courant 2010. Microsoft souhaiterait en outre faire rapidement oublier Vista,
qui s'annonce comme un échec du côté des entreprises, lesquelles préfèrent
largement Windows XP, et sont confortés dans leur choix avec l'arrivée du
Service Pack 3 courant avril.
Windows Seven est annoncé avec une nouvelle
interface graphique, un menu circulaire, un noyau léger et une installation
rapide. Il pourrait être piloté via un écran tactile. On murmure que Microsoft
souhaiterait améliorer les performances du système en repartant d'un nouveau
noyau, et en exécutant les anciennes applications Windows dans une machine
virtuelle ou une boite de compatibilité.
Dans le même temps, Microsoft a une nouvelle fois prolongé la longévité de Windows XP. Plusieurs constructeurs (dont Dell) ont en effet annoncé que Microsoft les autorisait à vendre XP au moins jusqu'au 30 juin 2010 (au lieu du 30 juin 2008). En effet, l'éditeur a été surpris par un succès inattendu : celui des PC portables à bas coût, qui ont pour symbole l'EeePC d'Asus, et dont les clones à base de processeur Intel Atom vont se multiplier dans les prochains mois. Or ces PC de base ne peuvent fonctionner avec Vista. Donc, pour éviter que Linux investisse massivement ce marché et le mettent en danger, l'éditeur de Redmond n'a eu d'autres choix que de permettre aux constructeurs de continuer à installer XP sur ces machines... en attendant une version dédiée de Windows Seven. Mais Microsoft limite cette extension aux licences de Windows XP édition Familiale qui seront exploitées sur des machines économiques, alors que la version Pro ne sera plus commercialisée. De leur côté, les pays émergents conserveront la possibilité d'exploiter Windows XP Starter Edition jusqu'en juin 2010. Enfin, le support technique de Windows XP sera stoppé en avril 2009, et le support étendu le sera en avril 2014.
Les dirigeants de Yahoo s'opposent toujours au rachat du portail par Microsoft. Ce dernier vient donc de réagir dans une lettre, en lançant un ultimatum au conseil d'administration de la société : il leur donne jusqu'au 26 avril prochain pour accepter l'offre de 31 $ par action (ce qui valorise Yahoo à hauteur de 44,6 milliards de dollars), faute de quoi l'éditeur devrait lancer une OPA hostile contre le portail Internet. Cette opération pourrait néanmoins être risquée pour Microsoft, puisqu'elle pourrait entrainer de départ de cadres qualifiés et de personnes clés chez Yahoo. Microsoft pourrait également présenter ses propres candidats au conseil d'administration lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires. Microsoft fait donc monter la pression sur Yahoo, alors que dans le même temps son concurrent Google marque des points, en finalisant le rachat de DoubleClick.
Mise à jour du 8 avril 2008 : Yahoo a (sans surprise) rejeté une nouvelle fois l'offre de Microsoft, jugeant la proposition insuffisante. La partie de poker menteur continue donc. La prochaine étape sera la publication par Yahoo le 22 avril prochain de ses résultats financiers pour le premier trimestre 2008, soit 4 jours avant la fin de l'ultimatum de Microsoft. Espérons pour Yahoo que les résultats seront exceptionnels, faute de quoi son concurrent n'en fera qu'une bouchée.
Si la société Creative est très appréciée depuis plusieurs années pour ses cartes son, il n'en est pas de même pour les pilotes de ses produits : lourds, bourrés de bugs, rarement mis à jour (avec parfois une mise à jour payante !), et avec des fonctionnalités qui apparaissent et disparaissent inexplicablement. Le pire s'est produit avec Windows Vista, puisque les drivers ont été mis à disposition très tardivement, et avec très peu de fonctionnalités (il manque par exemple la prise en charge des DVD-audio, le décodage du Dolby Digital et du DTS, le synthétiseur matériel MIDI, le modèle WaveRT, le support du CMSS2/CMSS Stereo Surround, le THX et les égaliseurs). Le passage par Vista a également été difficile pour les webcams de Creative, puisque la plupart d'entre elles ne sont tout simplement plus supportées... Fort heureusement, Creative peut s'appuyer sur des développeurs tiers, qui proposent dans leur coin des outils pour exploiter au maximum ces cartes. C'est le cas de "Daniel_K", un internaute brésilien, qui a décidé de proposer des drivers Creative modifiés et optimisés pour Windows Vista, afin d'offrir les mêmes fonctionnalités que sous Windows XP, d'offrir un meilleur temps de latence, ou d'activer le port jeu. Mieux : Daniel_K propose un driver Vista pour les cartes Sound Blaster Live!, alors que Creative n'a pas jugé bon d'y consacrer un peu de temps... Il a également modifié le logiciel ALchemy X-Fi Edition pour permettre à toutes les cartes Audigy et Live! de bénéficier des effets EAX.
Or, le 28 mars dernier, Creative a menacé Daniel_K de poursuites judiciaires,
en l'accusant de violer sa propriété intellectuelle et celle de ses partenaires,
et en offrant les fonctionnalités des cartes son haut-de-gamme sur les cartes
son d'entrée de gamme de Creative. « Nous avons décidé de développer des
fonctionnalités sur certaines de nos cartes son, alors que d'autres n'en
profiteront pas, c'est une décision économique, que seuls nous avons le droit de
faire ». Creative confirme donc sa politique de segmentation, alors qu'il
avait auparavant annoncé que le portage des fonctionnalités THX et DD/DTS sous
Vista était impossible car non supporté au niveau kernel... alors que le
remplacement de certains fichiers par leurs équivalents provenant d'un pilote
Dell restaurait ces fonctionnalités, prouvant donc son mensonge. Daniel_K a même
dévoilé que Creative introduisait volontairement des bugs dans les drivers pour
empêcher que certains logiciels fournis sous XP ne fonctionnent sous Vista.
Creative a également accusé Daniel_K de parasitisme en sollicitant des dons
pour mettre au point ses drivers alternatifs, alors que son travail repose sur
la propriété intellectuelle de Creative et d'éditeurs tiers. Daniel_K a
rapidement annoncé qu'il renonçait à publier de nouveaux pilotes.
La publication du message sur le forum de Creative a déclenché une vague de protestation comme jamais le forum du fabricant n'avait connu (près de 2500 réponses rien que pour ce post), la quasi-totalité menaçant l'éditeur d'abandonner définitivement ses solutions audio s'il ne revenait pas sur sa décision. La plupart des réponses indiquent d'ailleurs que les drivers de Daniel_K sont la dernière raison pour laquelle les consommateurs achètent des cartes son Creative... Après quelques jours de silence, Creative a répondu que les propos de ces représentants avaient mal été compris, car ils tentaient de défendre la propriété intellectuelle de la société. Mais Creative souhaiterait travailler plus étroitement avec les développeurs tiers. Des excuses qui n'en sont donc pas vraiment...
Pour ne rien arranger, sur le site de Microsoft, la Windows Vista Hardware
Compatibility List a fait apparaitre de nouveaux produits Creative : les Sound
Blaster X-Fi 2 et Sound Blaster X-Fi Surround 5.1. Donc, si l'on en croit la
politique de Creative, il devrait s'agir de simples cartes son X-Fi dotées
(enfin) de drivers Vista complets...
Si Creative tente de rassurer ses
clients, le mal semble déjà fait. De nombreux utilisateurs désignent ainsi comme
alternative possible la nouvelle carte son PCI Express d'Asus, la Xonar DX
(basée sur un chip CirrusLogics CS4398, avec un rapport signal bruit de 116 dB,
le support du Dolby Home Theater/Dolby Digital Live/Dolby Headphone/Dolby
Virtual Speaker/Dolby Pro Logix IIx, la prise en charge du DS3D GX et
DirectSound, et même le support de l'EAX 5.0 (rendu 3D avec plus de 64 voies),
que seul Creative exploitait jusqu'à présent. Creative a rapidement répondu en
indiquant que la prise en charge de l'EAX 5.0 par cette carte n'était pas
réelle, car les pilotes d'Asus indiqueraient faussement le support de cette
technologie aux jeux qui le demande, offrant ensuite un rendu dégradé. Asustek
n'a pas encore répondu à ces accusations, mais en a t-il réellement besoin vu
l'impopularité croissante de Creative ?
A cause des Custom Firmware, la PSP demeure l'une des consoles qui subit le
plus le piratage, proportionnellement aux chiffres de vente des jeux. Et la
situation n'est pas prête de s'arranger : des hackers viennent en effet de
réussir l'exploit de faire sauter les DRM des titres téléchargés sur le
Playstation Store. Leur logiciel, NP Decryptor, permet ainsi de transférer les
jeux et les démos téléchargés depuis le service de Sony vers n'importe quelle
PSP.
Pendant ce temps, et ceci malgré les rumeurs, la protection
anti-piratage de la PS3 n'a toujours pas cédé (contrairement au Playstation
Network, qui a été récemment infiltré par des hackers qui auraient pu dérober
les données personnelles de quelques utilisateurs).
Selon La Tribune, qui cite une source proche du dossier, l'Elysée aurait
décidé de céder aux demandes des 3 opérateurs mobiles français et de ne pas
relancer la procédure d’appel d’offres pour l’attribution de la quatrième
licence 3G, ceci contre l’avis des associations de consommateurs, de l’ARCEP et
de la Commission européenne, qui jugent que la concurrence n’est pas suffisante
sur ce marché en France.
Le gouvernement étudierait néanmoins des solutions
alternatives, dont l’une serait le découpage de la licence en plusieurs blocs,
sur des engagements de prix, de services et de couverture, et qui seraient mis
aux enchères. Mais selon l’UFC-Que Choisir, cette solution favoriserait les
opérateurs les plus riches, en premier lieu Orange, et limiterait l’arrivée sur
le marché de nouveaux acteurs comme Iliad, Numéricable ou Bolloré Telecom, en
les cantonnant à des couvertures régionales et en les privant des fréquences les
plus intéressantes, comme celles de la bande des 900 MHz, qui permettent
d’obtenir une couverture large pour un coût modique. La situation est pour le
moins étrange, puisque le Conseil d’Etat avait rendu un avis favorable pour
l’étalement du paiement de la quatrième licence, ce qui a été concrétisé par un
amendement du Parlement à la loi de Finances 2008, comme le réclamait Free. Ce
dernier se déclare par ailleurs toujours intéressé par la licence en
question.
Mise à jour du 13 avril 2008 : Selon la Tribune, une réunion interministérielle qui s'est déroulée jeudi dernier à Matignon pourrait remettre la dernière licence 3G en cause, au mépris de la concurrence. Le gouvernement envisage en effet de lier cette question au dossier du « dividende numérique », ces fameuses fréquences qui seront libérées en 2011 avec la suppression de la télévision analogique, et qui pourront servir à déployer à moindre coût des réseaux haut débit sans fil. Le dossier pourrait finalement atterrir sur le bureau d'Eric Besson, lequel envisage un plan en plusieurs étapes en attendant 2011, avec l'arrivée (incertaine) de la 4G (ou LTE - Long Term Evolution). Dans l'intervalle, le gouvernement envisage de faire appel à l'ARCEP afin de modifier le rapport de force entre les opérateurs mobiles et les opérateurs MVNO, pour permettre à ces derniers d'obtenir des tarifs de gros plus attractifs. Voilà qui expliquerait pourquoi Free continue de négocier un accord MVNO...
Depuis que les FAI peuvent demander à l'opérateur historique la mise en place d'un dégroupage de ligne ou d'un raccordement à leur propre réseau sans avoir besoin d'un mandat signé par le client, les opérations de slamming se multiplient. Pour rappel, le slamming n'est rien de moins qu'un vol de ligne par un opérateur, qui en imposant à un internaute un nouvel abonnement - par erreur ou volontairement - écrase l'éventuel service déjà mis en place pour un concurrent. Plusieurs petits FAI ont été pointés du doigt pour cette pratique, jugée comme étant un « sport national » par l'UFC-Que Choisir.
L'association de consommateurs a révélé que l'ARCEP a fait signer une convention à plusieurs FAI (Neuf Cegetel, Orange, Free, Darty…) pour limiter ces méthodes. Ainsi, les FAI signataires s'engagent à rétablir en 3 jours maximum et sans frais leur service auprès d'un internaute dont la ligne aurait été écrasée (l'opération pouvait auparavant durer plusieurs semaines). Une pénalité de 300 € par ligne sera également imposée à l'opérateur fautif au profit de son concurrent, ce qui pourrait s'avérer au final dissuasif. Notez que le FAI peut être exonéré s'il fait la preuve que l'internaute a lui-même commandé une ligne chez 2 prestataires.
Le groupe Article 29 (G29), qui rassemble les 27 autorités européennes compétentes dans le domaine de la protection des données personnelles, a adopté à l'unanimité un texte qui applique la directive 95/46/EC aux moteurs de recherche. En conséquence, ces derniers devront effacer ou rendre anonymes les données qu'ils stockent sous un délai maximum de 6 mois. C'est une véritable claque qu'inflige l'Union européenne aux moteurs de recherche américains, puisque ces derniers, sous la menace de sanctions, avaient une première fois limité la durée de conservation des données personnelles à 13 mois (AOL, Yahoo) ou 18 mois (Google, Microsoft), ce qui a donc été jugé insuffisant. En outre, le texte impose aux moteurs de demander l'autorisation de l'internaute pour pouvoir enrichir leur profil avec des données extérieures, par exemple Google avec ses services YouTube, Blogger…
Sur son blog Public Policy, Google a immédiatement réagi, en indiquant qu'une telle restriction serait préjudiciable pour sa lutte contre la fraude au clic, l'efficacité de son moteur et pour la sécurité de ses services. Nicole Wong, Associate General Counsel chez Google, a de son côté fait une réponse très « Microsoftienne » : « l'argumentaire de Google correspond aux recommandations d'auto-régulation évoquées par la FTC. Nous pensons qu'elle est la meilleure méthode pour encourager l'innovation, la compétition et la protection du consommateur ». Autrement dit, Google devrait probablement faire appel au gouvernement américain pour tenter d'infléchir la position européenne.
Après une nouvelle phase de négociation, EMC a revu à la hausse son offre de rachat de la société Iomega, en proposant 213 millions de dollars (3,85 $ par action, contre 3,75 $ auparavant). Iomega, qui n'attendait que ce geste, vient d'accepter le nouveau deal. Avec ce rachat, EMC, actuel leader mondial des systèmes de stockage externe, renforce sa position. Il en profite par ailleurs pour s'emparer du fabricant de disque dur ExcelStor, racheté en décembre dernier par Iomega.
Eric Besson, notre nouveau secrétaire d'Etat chargé du développement de l'économie numérique, était resté très discret depuis sa nomination. Il vient d'annoncer au conseil des ministres du 9 avril qu'il présentera d'ici fin juillet un « plan de développement de l'économie numérique » pour la période 2008-2012. Parmi les actions annoncées, notons l'objectif d'atteindre le plus rapidement possible une couverture maximale en très haut débit (encore faudrait-il que le simple haut débit soit déjà accessible partout en France...), le développement des nouvelles applications des technologies numériques dans les domaines du télétravail, de l'éducation, de la formation et de la santé, ainsi que l'utilisation des technologies de l'information pour moderniser les services publics. Dans le cadre de la préparation de ce plan, Eric Besson organisera fin mai des « Assises du numérique ».
Mise à jour du 13 avril 2008 : La lettre de mission d'Eric Besson dévoile un autre objectif : il
devra « accélérer la mutation de notre économie vers les nouveaux modèles de
diffusion des contenus, dans les domaines de la presse, de l'audiovisuel et de
la musique », et de s'assurer qu'Internet « devienne un formidable
espace de liberté et d'échanges, sans devenir une zone de non-droit ». Il
devra donc faire des propositions pour lutter contre le piratage avant...
l'automne 2008 ! Faut-il en déduire que le calendrier concernant le projet de
loi sur la riposte graduée est bouleversé ?
En octobre 2007, le SNEP (Syndicat national de l'édition phonographique) avait demandé au gouvernement d'imposer aux FAI le filtrage des réseaux P2P. Dans son livre blanc sur le piratage (voir édition 358 de la newsletter), le SNEP affirmait s'appuyer sur une étude de faisabilité technique pour prouver que cette solution était possible… tout en refusant d'en publier le moindre résultat.
C'est finalement le site Internet Evolution, qui avait co-financé avec le
SNEP cette étude commandée à l'European Advanced Networking Test Center (EANTC),
qui en a publié quelques pages.
Tout d'abord, l'EANTC avait fait appel à
28 vendeurs de solutions de filtrage P2P. Mais devant la tâche à accomplir,
seuls 5 ont accepté de soumettre leurs produits à un ensemble de tests. Et au vu
des résultats apparemment catastrophiques, seuls 2 d'entre eux en ont accepté la
publication : l'Américain Arbor/Ellacoya et l'Allemand Ipoque. La campagne de
test s'est déroulée sur 6 mois, entre avril et octobre 2007. Les produits ont
été exploités dans des conditions proches de la réalité (250.000 paquets IP à
analyser par seconde, jusqu'à 6.200.000 sessions simultanées, plus de 60.000
clients IP simulés, flux HTTP/FTP/POP3/SMTP/RTP, et avec comme cible 10
protocoles P2P (eDonkey, BitTorrent, iMesh, DirectConnect, FileTopia, FastTrack,
Gnutella, Manolito M2PP, Soulseek et WinMX) exploités par 13 clients P2P
différents.
Les conclusions de l'étude sont les suivantes :
- Le trafic P2P généré
par BitTorrent et eDonkey (qui représente 90 % du trafic P2P dans le monde) est
bien détecté. En revanche, les autres protocoles, moins populaires, sont plus ou
moins ignorés (entre 0 et 7 % de détection pour WinMX et SoulSeek par exemple,
contre entre 82 et 97 % pour eDonkey et BitTorrent). Une multiplication des
clients et des réseaux rendrait donc le filtrage inutile.
- Pire, quand le
brouillage de protocole est activé dans ces logiciels (ce qui est de plus en
plus le cas), le taux de détection chute massivement. S'il tombe entre 0 et 54 %
pour BitTorrent avec l'encryption RC4 (flux complet), il passe à 0 % pour
eDonkey qui se contente pourtant d'un simple cryptage de header ! Du côté de
Freenet, qui exploite un cryptage AES, il n'y a pas photo : aucun logiciel n'est
capable de détecter un tel flux. Encore une pierre gênante dans le jardin des
solutions de filtrage…
- Enfin, les routeurs qui constituent le cœur de la
solution de filtrage, avec une configuration fine et optimisée (qui serait
apparemment très difficile à obtenir au vu de la complexité du trafic Internet à
filtrer), permettent de conserver une bande passante bidirectionnelle d'environ
950 Mbits/s, sans perte de paquet, avec un temps de latence supplémentaire
compris entre 8 et 24 µs. En revanche, dès qu'un incident intervient sur un
routeur (coupure de courant, reboot…), les temps de réponse deviennent
inacceptables, et risquent de provoquer un effondrement du réseau et des VPN du
FAI. Et il ne s'agit que des résultats des 2 compétiteurs connus…
En conclusion, et au vu du (piètre) résultat des compétiteurs anonymes, l'EANTC recommande aux FAI qui souhaiteraient mettre en œuvre un filtrage de bien évaluer les logiciels proposés, en termes de fonctionnalités, de puissance de traitement, d'adaptation à leur architecture et de fiabilité, sous peine de mettre en péril la bande passante et les temps de réponse des connexions de leurs clients. On comprend donc pourquoi le SNEP préférait ne pas communiquer sur le sujet…
Mise à jour du 13 avril 2008 : Le SNEP et l'EANTC ont réagi aux
commentaires négatifs de la presse sur les résultats des tests de filtrage P2P :
« les affirmations qui tendent à présenter ces expérimentations comme un
échec sont erronées et relèvent plus de la caricature que de l’analyse
scientifique » dixit le SNEP, qui précise que « ceux qui ont refusé de
publier leurs résultats l’ont fait pour des raisons commerciales, pas parce
qu’ils n’étaient pas bons ». Néanmoins, l'EANTC indique que « la
publication des résultats a suscité de nombreuses réactions positives de la part
de fournisseurs de technologies de filtrage, qui estiment que leurs solutions
sont aussi avancées et veulent les soumettre à des tests indépendants [...] nous
observons sans conteste une mobilisation générale des fournisseurs pour
améliorer leurs produits ». Le SNEP affirme même (évidemment sans preuve)
que des tests plus récents ont atteint un taux de détection des protocoles
cryptés de l'ordre de 100 %, y compris Freenet (une affirmation douteuse sachant
que le cryptage utilisé est l'AES...). Enfin, le SNEP indique que « les
machines, qu'il faut installer sur des noeuds importants du réseau, supportent
très bien la charge en bande passante ». Cela semble le cas dans les
conditions de test, mais il faut rappeler que les FAI changent actuellement leur
réseau pour adopter des réseaux de nouvelle génération, maillés et donc
décentralisés (la totalité ne passe plus par le coeur du réseau), et à très haut
débit, bien supérieur à ce que permettent les solutions de filtrage actuelles.
Il faut être réaliste : réaliser un filtrage de très bon niveau (filtrage de P2P
crypté avec identification des contenus) sur un tel réseau coûtera au final plus
cher que le coût du piratage...
Free a dévoilé un nouveau boitier Freebox ADSL, compatible WiFi 802.11n (draft 2.0), permettant d’obtenir des débits 5 fois plus élevés que le WiFi 802.11g (120 Mbits/s contre 20 Mbits/s), pour une portée 2 fois plus importante (30 m au lieu de 15 m). A cette occasion, les 3 antennes auparavant utilisées pour le WiFi MIMO disparaissent, car intégrées au boitier. Quant à la Freebox HD, elle perd la fonction WiFi et reste reliée à la Freebox ADSL grâce au CPL (blocs Freeplugs). Ces nouveaux boitiers sont dès aujourd'hui distribués aux nouveaux abonnés.
Le gouvernement Sarkozy, qui doit prendre la présidence de l'Europe cette année, a décidément beaucoup de difficultés à imposer ses projets numériques face à ses partenaires européens.
C'est tout d'abord la commissaire responsable de « la société de l'information et des médias », Viviane Reding, qui s'est opposée à la fameuse « taxe Internet » proposée par Nicolas Sarkozy, taxe qui est destinée à compenser la perte financière due à la future suppression de la publicité sur les chaînes publiques françaises. Si ce projet reste hors de son domaine de compétence, elle n'a pas hésité à indiquer qu'elle s'en mêlerait si « les mesures étaient contraires au développement qu'on a donné. […] On ne peut pas travailler à résoudre le problème du haut débit en France et en même temps ajouter encore une taxe supplémentaire ». Elle souligne que la pénétration du haut débit en France est de 23 %, légèrement au-dessus de la moyenne européenne, alors qu'un pays comme la Suède atteint les 31 %.
L'autre attaque provient du Parlement Européen, qui a étudié le rapport CULT du député socialiste Guy Bono sur les industries culturelles en Europe. Celui-ci a été enrichi d'un amendement déposé le 2 avril dernier par les eurodéputés Christofer Fjellner et Michel Rocard, destiné à contrer le projet de riposte graduée envisagé par le rapport de Denis Olivennes. Le texte engage les Etats membres à « à éviter l'adoption de mesures allant à l'encontre des droits de l'homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d'efficacité et d'effet dissuasif, telles que l'interruption de l'accès à internet ». Selon le député Guy Bono, « sur ce sujet, je m'oppose fermement à la position de certains États membres, dont les mesures répressives sont des mesures dictées par des industries qui n'ont pas été capables de changer leur modèle économique face aux nécessités imposées par la société de l'information. La coupure d'un accès internet est une mesure disproportionnée au regard des objectifs. C'est une sanction aux effets puissants, qui pourrait avoir des répercussions graves dans une société où l'accès à l'internet est un droit impératif pour l'inclusion sociale ». Le gouvernement français a tout fait pour stopper le vote du texte, allant jusqu'à écrire aux députés européens dans une lettre révélée par le collectif La Quadrature du Net, qui indique que la procédure de coupure de ligne était jugée « adaptée et proportionnée » par le gouvernement, qu'elle « prévoit toutes les garanties nécessaires à la protection des libertés individuelles » (rappelons que la CNIL s'est opposée au projet…), tandis que « la mesure a fait l'objet d'un accord entre les parties prenantes, tout particulièrement les fournisseurs d'accès à Internet et les détenteurs de droits » . Des députés ont même réussi à découper le texte en deux, en isolant le passage concernant la coupure d'Internet pour les internautes pirates. Mais c'était peine perdue. Le texte principal a été adopté à une écrasante majorité (575 pour, 52 contre), et le texte lié à la coupure du net a été également adopté, mais de justesse (314 pour, 297 contre).
C'est donc une nouvelle gifle magistrale que le Parlement européen vient d'infliger au gouvernement Sarkozy. Toutefois, il faut souligner que le vote du Parlement sur ce sujet n'est que symbolique, puisqu'il ne s'appuie sur aucune directive qui serait imposée aux Etats membres. Le gouvernement devrait quand même essayer d'imposer la riposte graduée, mais l'étude du texte de la loi Hadopi risque d'être encore plus mouvementée que pour la loi DADVSI, car l'opposition ne devrait pas se priver de rappeler que la riposte graduée est désormais jugée contraire aux droits de l'homme et aux libertés des européens… Un point est toutefois certain : le projet de Nicolas Sarkozy d'imposer la riposte graduée en Europe lors de la présidence française de l'Union européenne est désormais compromis. Le rejet d'un projet identique par le gouvernement suédois en était un présage…
Parmi les premières réactions, l'UFC-Que Choisir a salué « la lucidité des
députés européens […] le gouvernement doit répondre à l'appel des eurodéputés et
renoncer à un projet de loi à contresens de l'histoire numérique » . La
Quadrature du Net invite le premier ministre « à prendre acte de ce vote et, par
conséquent à ne pas déposer devant le Parlement français le projet Olivennes » .
Hervé Rony (SNEP) dénonce de son côté un texte « invraisemblable » issu d'une «
manœuvre très choquante » contre le projet du gouvernement Sarkozy, mais il
indique : « je ne vois pas le gouvernement français remettre en cause le texte
de loi » .
Quant au ministère de la Culture, c'est le silence absolu…
Mise à jour du 13 avril 2008 : Sans surprise, le cabinet du ministère de la Culture annonce que le projet est maintenu, et qu'il sera présenté à l'Assemblée au début de l'été (au plus tard). On notera au passage que le cabinet estime que le Parlement européen a voté ce texte « sans être au courant du projet français », alors que pourtant le Secrétariat général aux Affaires européennes avait envoyé le fameux texte sur la position du gouvernement français à tous les eurodéputés avant le vote, et que le rapporteur du texte et les dépositaires de l'amendement sont français...
La tentative de rachat de Yahoo! par Microsoft bouscule tous les grands acteurs d'Internet, qui viennent donc de lancer de grandes manœuvres qui vont certainement modifier les rapports de force sur les régies publicitaires en ligne.
Du côté de Yahoo, la recherche d'un scénario alternatif continue afin de contrer l'offre de Microsoft, quitte à signer des accords contre-nature. Yahoo vient ainsi d'accepter d'afficher sur son moteur de recherche les publicités contextuelles AdSense de Google sur une période de test de 15 jours, et limitée à 3 % des recherches effectuées. C'est évidemment un geste symbolique, pour montrer à Microsoft qu'il dispose de solutions alternatives. Microsoft a rapidement répondu, en indiquant qu'un rapprochement Google/Yahoo offrirait à Google une part de marché publicitaire de l'ordre de 90 %, ce qui serait anticoncurrentiel. Yahoo cherche également à se rapprocher d'AOL, qui utilise Google comme régie publicitaire.
Microsoft tente de son côté un pari encore plus fou : se rapprocher de News Corp, le groupe de Rupert Murdoch (qui détient MySpace, Fox, Sky, 20th Century Fox, le Dow Jones, le Wall Street Journal…), afin de lancer une offre de rachat conjointe sur Yahoo, avec une plus-value plus importante. Aucun accord n'a été signé pour le moment, les discussions se poursuivent.
Mauvaise surprise pour les premiers freenautes ayant tenté de demander la
migration de leur ligne non-dégroupée vers la nouvelle offre ADSL2+ (Freebox
Only Max 2 ou IP/ADSL Débit Max 2) le 11 avril dernier. Avant 16H30, tout
semblait bien se dérouler, les abonnés recevaient un message de confirmation
simple. Après 16H30, c'est la douche froide : les internautes découvrent un
message indiquant que l'offre est (pour la première fois chez Free) payante,
soit 96 € moins 3 € par mois d'ancienneté, sans compter la remise à zéro de
l'ancienneté. Depuis, de nombreux abonnés demandent l'annulation de leur
commande...
Free se justifie en affirmant que France Telecom lui facture la
migration. Or, selon le catalogue de l'opérateur historique, une telle opération
est facturée entre 1,90 € (raccordement déjà effectué sur une carte et un DSLAM
ADSL2) et 49 € (migration vers une nouvelle carte ou un nouveau DSLAM)...
Sans surprise, nVidia a choisi VIA comme partenaire pour de futures solutions
pour les solutions mobiles (ultraportables, Netbook et MID) afin de contrer la
solution Atom d'Intel. La première offre commune est destinée à contrer les
solutions d'entrée de gamme d'Intel, avec une plateforme à moins de 45 $,
capable de supporter Windows Vista Premium, DirectX 10 et le décodage des
Blu-Ray. Elle est composée d'un CPU VIA Isaiah et d'un IGP nVidia. La puissance
de la solution est de 36 GFLOPS, contre 6,4 GFLOPS pour le couple Celeron + i945
(qui se limite à DirectX 9). Seul petit soucis, les performances PFU de l'Isaiah
semblent très médiocres (+ 60 % par rapport au C7), alors que les performances
de l'unité ALU sont prometteuses (+ 140 % par rapport au C7). Cette plateforme
serait disponible durant le premier trimestre 2009.
NVidia a également
dévoilé que sa future solution graphique, le GT-200, arriverait cet été. Elle
sera composée d'un milliard de transistors, et de 200 processeurs scalaires.
Selon nVidia cette solution lui permettra de ridiculiser une fois de plus Intel
et ses pitoyables solutions graphiques. Pour la petite histoire, le projet
Larrabee d'Intel est surnommé « Laughabee » (to laugh
signifiant rire) par les ingénieurs de nVidia...