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La loi n° 20009-669 du 12 juin 2009 « favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet » a été promulguée au Journal Officiel ce samedi 13 juin. Cette loi n'est rien d'autre que la fameuse loi Hadopi, amputée des articles censurés par le Conseil Constitutionnel cette semaine (voir article ci-dessous). Une loi pour ainsi dire vidée de sa substance, puisque l'Autorité Hadopi, qui sera mise en place dans quelques jours, n'aura qu'un simple rôle consultatif, mais plus aucun pouvoir de sanction. Elle sera néanmoins en mesure d'envoyer les premiers e.mails d'avertissement dès cet automne (c'est par ailleurs mc²i Groupe qui a été retenu dans le cadre de l'appel d'offres pour Assistance à Maîtrise d'Ouvrage pour la phase de conception du projet). Le Ministère de la Culture a déjà annoncé qu'il saisira très prochainement le Conseil d'Etat pour un nouveau projet de loi sur le volet de la sanction de la lutte contre le piratage en ligne, un texte qui sera présenté en Conseil des Ministres avant la fin du mois de juin et inscrit à l'ordre du jour de la session extraordinaire du Parlement dès le mois de juillet.
Si le gouvernement semble très réactif et acharné dans cette histoire (en plus d'être ridicule), cela cache surtout un très grand embarras sur la suite des évènements. En effet, comme se sortir de cette situation inextricable ? Le gouvernement envisage de confier comme le souhaite le Conseil Constitutionnel le pouvoir de sanction (c'est à dire la coupure de la ligne Internet) à la justice. Mais comment réaliser cette opération connaissant l'encombrement actuel des tribunaux, sachant en outre que Christine Albanel avait évoqué le chiffre de 1000 sanctions par jour ? Pour répondre au problème, le ministère de la Culture n'est plus à une contradiction près : il propose la création de 9 nouveaux TGI dans les régions... alors que la réforme de la carte judiciaire du ministère de la Justice en a fermé 23 ! Evidemment, le discours n'est pas le même au ministère de la Justice, où l'on évoque la création de tribunaux spécialisés ne nécessitant pas 3 juges. Inutile de dire que l'Union Syndicale des Magistrats crie déjà au scandale, et estime que la loi est désormais inapplicable : « S'agit-il de créer des tribunaux spéciaux ou d'utilise les tribunaux existants, pour commencer ? Dans les deux cas, ce serait en théorie possible mais à un coût considérable [...] A moins de recruter massivement, je ne vois pas comment il serait possible de passer par des juges [...] Il y aurait un travail d'investigation nécessaire, qui demanderait également des moyens policiers et d'enquête [...] Christine Albanel fait de l'affichage. Le Conseil a censuré la base de son architecture, et le texte s'est effondré ». Il faut également se demander sur quelle base des internautes pourraient être condamnés : défaut à l'obligation de surveillance ? Avec la censure partielle de l'obligation d'installation d'outils de sécurité, c'est désormais quasiment impossible. Enfin, difficile de croire que des milliers d'internautes seraient poursuivis pour le partage d'un seul fichier MP3... Christine Albanel le pressent, puisqu'elle a indiqué que les sanctions seront rares. On revient donc dans un monde connu : la justice fera quelques exemples, et les maisons de disque croiseront les doigts en espérant (sans doute en vain) que les internautes se précipiteront vers les offres légales...
C’est
une nouvelle claque magistrale, et pour tout dire historique, que le Conseil
Constitutionnel vient d’infliger au gouvernement et la majorité présidentielle.
Il vient en effet de faire imploser en vol le projet de loi Création et Internet
en censurant le cœur du projet, autrement dit le pouvoir de sanction de
l’autorité lié au principe de la coupure d’accès à Internet, qui était l’élément
principal de la fameuse riposte graduée. C’est en effet une décision historique
(et prévisible), car selon les juristes, l’avis du Conseil est l’un des plus
sévères de ces 10 dernières années. Comme l’a indiqué au journal Le Monde le
professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau, « cette censure est
nette, sans appel, claire et particulièrement motivée […] Le Conseil
constitutionnel offre une motivation particulièrement sévère, puisqu'il accuse
le gouvernement, à l'origine de cette loi, d'avoir méconnu à la fois la liberté
d'expression, le principe de la séparation des pouvoirs et la présomption
d'innocence ».
Le premier point soulevé dans l’avis des sages est le suivant, et il est essentiel : « la liberté de communication et d'expression, énoncée à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, fait l'objet d'une constante jurisprudence protectrice par le Conseil constitutionnel […] Cette liberté implique aujourd'hui, eu égard au développement généralisé d'internet et à son importance pour la participation à la vie démocratique et à l'expression des idées et des opinions, la liberté d'accéder à ces services de communication au public en ligne ». Autrement dit, et pour la première fois en France, Internet est reconnu comme un droit fondamental, et par conséquent seule l’autorité judiciaire est autorisée à en priver l’accès. Et le Conseil enfonce le clou : « le rôle de la Haute autorité est d'avertir le téléchargeur qu'il a été repéré, mais pas de le sanctionner ». On ne peut être plus clair…
Ce point est un double camouflet pour le gouvernement. D’une part, sur un plan national, il contredit les paroles de Christine Albanel à l’Assemblée Nationale et rend impossible toute automatisation des sanctions comme le souhaitait la ministre. D’autre part, sur un plan européen, Nicolas Sarkozy se couvre de ridicule, puisque le Conseil Constitutionnel confirme intégralement l’amendement Bono, que le gouvernement et l’UMP tentaient de faire invalider, au point même de retarder la directive Paquet Télécom (alors que dans le même temps Christine Albanel prétendait que la décision du Parlement Européen n’avait pas de conséquence sur son projet de loi). L’adoption de l’amendement Bono, et donc le déblocage de la directive Paquet Telecom, semble désormais inéluctable. Plus important : Internet ayant désormais un statut de droit fondamental en France, les futurs projets de filtrage du web (tels que la LOPSI 2) devront en tenir compte. Ainsi, il ne sera possible de priver les internautes de l’accès à un site qu’en cas de force majeure, ce qui réduit considérablement le pouvoir de nuisance de ces lois. Le Conseil précise à ce sujet que les mesures de filtrage ne pourront être ordonnées qu’après une procédure contradictoire (pour permettre aux éditeurs de contester la demande), le tribunal ne pouvant en outre prononcer que des mesures « strictement nécessaires à la préservation des droits en cause », ce qui devrait rassurer les FAI et les hébergeurs qui devaient selon le texte de loi mettre en œuvre « toutes mesures propres à prévenir ou à faire cesser » une violation des droits d’auteur.
Le second point soulevé dans l’avis concerne le renversement de la charge de la preuve : « en méconnaissance de l'article 9 de la Déclaration de 1789, la loi instituait ainsi, en opérant un renversement de la charge de la preuve, une présomption de culpabilité pouvant conduire à prononcer contre l'abonné des sanctions privatives ou restrictives du droit ». Autrement dit, ce ne sera plus aux internautes de prouver leur innocence en cas d’accusation (ce qui était quasiment impossible), mais à la justice de prouver sa culpabilité. En conséquence, les outils de sécurisation, qui devaient permettre aux internautes d’apporter la preuve de leur innocence par le respect de l’obligation de surveillance, perdent une grande part de leur intérêt puisque leur labellisation par l’Hadopi n’aura plus qu’une simple valeur informative.
Ces points étant fixés, une bonne partie du texte de loi s’écroule logiquement comme un château de cartes. Ainsi, le Conseil Constitutionnel supprime le fichage des internautes sanctionnés, et impose une nouvelle autorisation de la CNIL concernant le traitement des infractions. Néanmoins, il faut souligner que si en l’état actuel le projet de loi ne permet plus que l’envoi d’e.mails et de courriers aux internautes, le Conseil a validé une grande partie du texte. Il accepte en particulier l’obligation de surveillance de l’utilisation de l’accès Internet par l’abonné, et il autorise le volet pédagogique du projet face au piratage massif qui se développe sur Internet.
Bien évidemment, Christine Albanel se réjouit que « le processus pédagogique de prévention du piratage ait été adopté par le Conseil Constitutionnel ». Elle regrette toutefois « de ne pouvoir, comme le Gouvernement et le Parlement l’avaient souhaité, aller jusqu’au bout de la logique de "dépénalisation" du comportement des internautes, en confiant à une autorité non judiciaire toutes les étapes – y compris le prononcé de la sanction – du processus ». Néanmoins, celle qui avait annoncé qu’elle démissionnerait si la loi n’était pas adoptée n’entend pas s’avouer vaincue. Pour respecter le calendrier initial, elle envisage de promulguer rapidement le texte amputé des points litigieux soulevés par le Conseil Constitutionnel, ce qui permettrait d’envoyer les premiers e.mails d’avertissement dès la rentrée, puis de proposer (pour la quatrième fois) à l’Assemblée Nationale d’ici octobre un texte remanié prenant en compte l’autorité judiciaire pour la phase de la sanction. Elle a dans cette optique annoncée que neuf TGI seraient créés dans les régions pour gérer les contentieux. Mais la ministre semble improviser, puisqu’elle a également indiqué que les juges pourraient proposer des sanctions alternatives à la coupure de l’accès Internet, comme par exemple des amendes. Bien évidemment, de nombreuses questions restent sans réponse : par exemple, comment prouver la culpabilité d’un internaute, sachant que plusieurs procès récents ont abouti à la relaxe des suspects à cause de la non-fiabilité de l’adresse IP ? Comment rendre un tel dispositif efficace si la procédure de sanction passe par des tribunaux déjà fortement encombrés ?
Parmi les autres réactions, citons le député socialiste Christian Paul : « la loi Hadopi est touchée au cœur. Replâtrer Hadopi, ce serait persister dans l'erreur. Il va falloir que Nicolas Sarkozy lève la fatwa qu'il avait jetée sur les internautes ». Pour le député-maire socialiste Patrick Bloche, « nous sommes heureux que le Conseil constitutionnel ait rejoint notre position. C'était un texte perdant-perdant. Perdant pour les internautes, perdant pour les artistes. Pour les internautes, la censure du texte est ce qu'il y a de mieux. Cette décision justifie les dizaines d'heures passées dans l'Hémicycle. Internet est un droit fondamental, et une autorité administrative ne peut pas restreindre ces libertés individuelles ». Pour la députée Verts Martine Billard, « cette décision réaffirme le principe de la présomption d’innocence et reconnaît le droit fondamental à l’accès internet y compris depuis son domicile. La suppression de la sanction du manquement à l'obligation de surveillance de sa connexion renvoie cette mesure scandaleuse aux oubliettes de l'histoire ». Pour Guy Bono, « c’est une énorme claque pour Nicolas Sarkozy qui s’était personnellement impliqué dans ce dossier et pire encore pour Mme Albanel qui a porté le projet de loi Création et Internet depuis près d’un an et demi. Dans n’importe quel autre pays européen, le ministre de la Culture aurait déjà démissionné depuis longtemps ». Pour Jérémie Zimmermann, le porte-parole du collectif La Quadrature du Net, « c'est une grande victoire pour les citoyens qui ont prouvé qu'ils pouvaient agir ensemble pour protéger leur liberté. La riposte graduée est finalement enterrée. Il ne reste qu'une immense machine à spams pour les industries du divertissement et payée par le contribuable ». Du côté de la majorité présidentielle, c’est l’acharnement qui prime. Pour Frédéric Lefebvre, « ce texte nous le voulons, nous l'aurons ». Pour le rapporteur du texte, Frank Riester, « cette décision ne remet pas en cause l'esprit de la loi et les principes de la riposte graduée. Simplement, la décision de la suspension de l'abonnement sera prise par le juge ». En revanche, du côté des industries culturelles, c’est la douche froide. L’UFPI (Union des producteurs phonographiques français indépendants) se dit consternée : « Selon nous, celle loi n'a plus aucun intérêt ». Enfin, le SNEP (Syndicat national de l'édition phonographique) a exprimé sa déception : « Bien sûr, c'est une déception parce qu'on reperd du temps. Mais il faut retenir que l'Hadopi existera, qu'elle enverra des messages d'avertissement : ça ne règlera pas tout, mais pour nous, c'est très important […] En renvoyant au juge la responsabilité de prononcer des sanctions, le Conseil constitutionnel replace les téléchargements illégaux sur Internet dans le champ des sanctions applicables à la contrefaçon et renforce ainsi le caractère dissuasif des messages envoyés par l'Hadopi […] Le vrai problème, ce sont les moyens matériels à mettre en œuvre pour que la justice puisse agir efficacement et rapidement ». Et de conclure fort justement : « la course d'obstacles olympiques n'est pas terminée »…
Mise à jour du 14 juin 2009 : Sans surprise, la Commission Européenne s'est félicitée de la position du Conseil Constitutionnel qui pourrait permettre de débloquer la directive Paquet Telecom : « Nous invitons les Etats membres à analyser cet arrêt avec beaucoup de prudence et à réfléchir [pour] faire le dernier pas et se mettre d'accord [sur] une importante réforme du marché des télécoms dans l'Union Européenne ». Néanmoins, la France pourrait s'entêter, car accepter l'amendement Bono constituerait un précédent qui pourrait inciter les députés européens à user davantage de leurs pouvoirs contre les Etats membres. Toutefois, la France semble désormais isolée dans ce dossier.
L’éditeur nippon a une nouvelle fois fait pencher la balance vers le
« casual », mais n’a toutefois pas oublié les « hardcore gamers » avec l’annonce
de jeux plus intéressants.
Côté
hardware, outre l’inévitable Wii Fit (avec les jeux Wii Fit Plus et Wii Sports
Resort) et le Wii Motion Plus (avec les jeux Red Steel 2, Tiger Woods PGA Tour
10, Virtua Tennis 2009), Nintendo a fortement déçu en présentant le Wii Vitality
Sensor, un appareil qui existait déjà pour la N64 et dans lequel on glisse un
doigt pour mesurer son rythme cardiaque pour vérifier son état de santé, ce qui
n’a donc strictement aucun intérêt...
Côté jeu, c’est nettement plus convaincant. Au programme : New Super Mario Bros. Wii (fin 2009), Golden Sun DS (2010), Mario et Luigi : Bowser's Inside Story (fin 2009), Style Savvy (second semestre 2009), Flipnotes Studio (second semestre 2009), Wario Ware D.I.Y. (second semestre 2009), The Legend of Zelda : Spirit Tracks (second semestre 2009), Mario Vs Donkey Kong : Mini's March Again (second semestre 2009), C.O.P. : The Recruit (second semestre 2009), James Patterson's Women's Murder Club : Games of Passion (second semestre 2009), The Conduit (26 juin 2009), Resident Evil : The Darkside Chronicles (fin 2009), et Dead Space Extraction (2 octobre). Enfin, les 2 jeux phares de cette présentation étaient d’une part Super Mario Galaxy 2 (2010) et surtout l’impressionnant Metroid : Other M sur Wii, issu d’une collaboration entre la Team Ninja et Nintendo, et attendu en 2010.
Enfin, on notera un partenariat avec Facebook pour la DSi. En bref, une conférence plus intéressante que l’année dernière, mais pas vraiment plus palpitante.
Mise à jour du 14 juin 2009 : Le Wii Motion Plus, qui améliore la visée de la WiiMote, est désormais disponible en France, en bundle avec Grand Chelem Tennis ou Virtual Tennis 2009, pour 59,99 €. Des packs Wii Sports Resorts et Tiger Woods PGA Tour 10 sont également annoncés pour juillet, respectivement à 49,99 et 59,99 €. L'accessoire est disponible seul pour 19,90 €. C'est un peu cher pour un accessoire qui corrige une lacune d'origine des manettes...
La fuite de la vidéo sur la PSP Go a évidemment assombri la
présentation des nouveautés de Sony, néanmoins quelques surprises étaient
au rendez-vous.
Du côté
portable, Sony a bien confirmé les caractéristiques du « secret le moins bien
gardé de l’E3 » dixit Kaz Hirai, le président de Sony Computer Entertainment,
c'est-à-dire de sa nouvelle console portable. La PSP Go, dont le nom de code est
PSP-N1000, sera commercialisée le 1er octobre prochain aux USA et en Europe à
respectivement 249,99 $ et 249,99 €, avant d’être lancée au Japon le 1er
novembre a 26.800 ¥. En Europe, elle sera disponible en noir ou en blanc. Etant
donné l’absence de lecteur UMD, tous les jeux PSP seront désormais édités sur
les 2 supports : UMD et online. Pour l’occasion, le catalogue vidéo du
Playstation Network sera enrichi suite à des accords avec Showtime, G4 et TNT.
Des applications similaires à MediaTo Go qui permettent de synchroniser les
contenus entre les PSP et les PC sont prévues, telles que SenseMe Channel, qui
crée des playlists selon les habitudes d'écoute de l’utilisateur. En outre, pour
encourager les studios à produire des jeux PSP, Sony a réduit le prix du SDK de
80 %. Les jeux ne sont pas en reste : l’arlésienne Gran Turismo Mobile va enfin
arriver, et même plus vite que prévu, puisqu’il est annoncé dès le lancement de
la console. Le traitre Konami, après le coup porté à Sony suite à la fin de
l’exclusivité de la série Metal Gear Solid sur Playstation, a tenté de se
rattraper avec l’annonce de Metal Gear Solid : Peace Walker sur PSP, tandis que
Capcom annonçait Resident Evil Portable. Enfin, de nouvelles images de
LittleBigPlanet et du prochain Jak & Daxter ont été montrées.
Concernant les ventes de consoles en général, Sony a fièrement déclaré avoir vendu 22 millions de PS3, tandis que les ventes de PS2 en 2008 ont dépassé les ventes totales de consoles HD.
Cote PS3,
les grosses annonces se sont succédées : Uncharted 2 : Among Thieves (fin 2009),
M.A.G. (fin 2009), ModNation Racers (2010), Agent (2010), Final Fantasy XIV
(2010), The Last Guardian (2010), Gran Turismo 5 (2010) et God of War III
(2010).
Enfin, la conférence s’est achevée sur la présentation de (ridicules)
contrôleurs de type WiiMote, coiffées d'une boule lumineuse, et dotées de la
reconnaissance de mouvements dans l'espace grâce à la compatibilité avec la
caméra numérique PlayStation Eye. Ils font office de joysticks mais peuvent
également simuler des objets qui sont alors rendus à l’écran avec le personnage.
La démonstration semblait néanmoins peu aboutie.
Sony a le temps de
perfectionner la chose : ce Motion Controller n'est prévu qu'au printemps 2010.
ll aura fort à faire face à la solution Natal de Microsoft...
Mise à jour du 14 juin 2009 : Sony envisagerait de proposer un programme pour ceux qui ont déjà acquis une collection de jeux en UMD afin d'y jouer sur la PSP Go. Des détails sur cette solution seront prochainement disponibles.
7 mois
après Intel, mais plusieurs mois avant ses propres prévisions, AMD commercialise
son premier processeur doté de 6 cores, l’Opteron « Istanbul ». Exploitant le
Socket F (il intègre donc un contrôleur mémoire DDR2 et un contrôleur
Hypertransport 3.0), il dispose de 512 Ko de cache L2 par core et 6 Mo de cache
L3 partagé. Son architecture est dérivée de celle de l’Opteron Shangai, il reste
gravé en 45 nm, et son ACP (équivalent chez AMD du TDP) est similaire. Les
modèles annoncés sont les suivants :
Pour les serveurs à 4 ou 8 Socket F
:
- Opteron 8435 : 2,6 GHz, ACP 75 W, 2649 $
- Opteron 8431 : 2,4 GHz, ACP
75 W, 2149 $
Pour les serveurs à 2 Socket F :
- Opteron 2435 : 2,6
GHz, ACP 75 W, 989 $
- Opteron 2431 : 2,4 GHz, ACP 75 W, 698 $
- Opteron 2424 : 2,2 GHz, ACP 75 W, 455 $
Côté puissance, les Opteron « Istanbul » apporteraient selon AMD environ 34 %
de performances en plus par watt, et un gain en bande passante mémoire de 60 %
obtenu grâce à une amélioration de la technologie HT Assist qui optimise les
échanges entre les CPU. Selon les premiers benchs, les Opteron E2435
rivaliseraient avec les récents Xeon Nehalem 5500.
L’excellent rendement
énergétique de ces processeurs fait qu’AMD les destinent principalement à des
usages tels que la virtualisation et les bases de données. Des serveurs dotés de
ces processeurs sont annoncés chez Dell, HP, Sun, Cray et IBM.
AMD proposera
également au troisième trimestre des versions EE, HE et SE (avec un ACP
respectif de 40 W, 55 W et 105 W, privilégiant soit les performances, soit
l’économie d’énergie), avant de proposer courant 2010 des versions gravées en 32
nm qui se retrouveront donc face au futur processeur octocore d’Intel, le
Nehalem EX.
Mise à jour du 14 juin 2009 : Intel réfléchit à la possible sortie d'un processeur Nehalem hexacore en LGA1366 dans le courant du second semestre 2009. Ce processeur, qui serait lancé en même temps que le Lynnfield/P55, serait compatible avec le chipset X58 et ne nécessiterait qu'une mise à jour du bios. Il pourrait s'agir de Nehalem EX avec 2 cores désactivés (ou défectueux).
Il
semble désormais loin le temps ou la keynote de Steve Jobs à l’inauguration de
la Worldwide Developers Conference (WWDC) attirait tous les regards pour
découvrir les incroyables nouveautés de la firme à la pomme. L’édition de cette
année, présentée par Phil Schiller en l’absence du gourou, a en effet été vide
de toute surprise, puisqu’elle n’a confirmé que les dernières rumeurs qui
circulaient sur le net.
En premier lieu, Apple a confirmé une remise à jour de ses portables :
-
nouveaux MacBook Pro 15" (écran avec rendu amélioré des couleurs, batterie
inamovible, autonomie de 7 heures, suppression du slot ExpressCard et ajout d’un
slot SD), processeur Intel Core 2 Duo 2,53/2,66/2,8 GHz, 4 Go de DDR3, HD de
250/320/500 Go, chipset GeForce 9400M (parfois accompagné d’un GPU GeForce 9600M
GT), pour un prix compris entre 1699 $ et 2299 $. Un modèle avec processeur Core
2 Duo 3,06 GHz est également prévu.
- nouveau MacBook 17" avec Core 2 Duo 2,8
GHz, 4 Go de mémoire, HD 500 Go, GeForce 9400M, GeForce 9600M GT et slot
ExpressCard, pour 2499 $
- nouveaux MacBook 13,3" (qui deviennent des «
MacBook Pro » d’entrée de gamme, ce qui va compliquer un peu la gamme), avec
Core 2 Duo 2,26/2,53 GHz, 2 ou 4 Go de mémoire, GeForce 9400M, HD 160/250 Go,
slot SD, Firewire 800 (qui fait donc son grand retour) et un prix compris entre
1199 et 1499 $
- nouveaux MacBook Air avec Core 2 Duo 1,86 ou 2,13 GHz, à
1499 $ (avec HD) ou 1799 $ (version SSD).
MacOS X 10.6 « Snow Leopard » a également fait une apparition, et Phil Schiller en a souligné les optimisations qui y ont été apportées : installation 45 % plus rapide, poids en chute de 6 Go, Mail se chargeant 2,3 fois plus vite, un moteur Javascript 7,8 fois plus rapide que celui d’Internet Explorer, support de l’accélération matérielle d’OpenCL… Côté nouveautés, on peut citer des améliorations graphiques (défilement du contenu des piles, zoom sur les fenêtres d’Exposé…), un enrichissement de QuickTime X (nouvelle interface, streaming http, capture et partage de vidéo) ou encore le support de Microsoft Exchange 2007 dans Mail, iCal Spotlight et le carnet d’adresses. Le système (et une grande partie des applications) sont désormais totalement en 64 bits. MacOS X 10.6 sera lancé en septembre à 129 $ (199 $ pour le pack familial avec 5 licences), ou 29 $ en version mise à jour (49 $ pour le pack familial mis à jour). Apple a également annoncé la version finale de Safari 4, plus performant (+ 64 % pour la version 64 bits) et avec un score de 100 % au test Acid3.
Du côté de l’iPhone, le firmware 3.0 était mis en avant, avec sa centaine de nouveautés : copier-coller, saisie de message en mode paysage, support des MMS, 30 nouvelles langues, présence de Spotlight, logiciel de contrôle parental, partage de connexion Internet avec un ordinateur portable PC ou Mac en USB ou Bluetooth (ce qui ne devrait pas plaire aux opérateurs, même si Orange et SFR devraient proposer cette fonction), nouvelle version de Safari (avec streaming audio et vidéo, HTML5 et remplissage automatique de formulaire), location et achat de films via iTunes, application Find My Phone (pour retrouver un iPhone perdu et éventuellement effacer son contenu à distance via MobileMe ou envoyer un message à l’écran), système de notification en mode push… De nombreuses applications ont également été présentées : des jeux (comme Tower Defense), ScrollMotion (permettant d’avoir accès à 50 magazines, 170 quotidiens et un million d’e.book), et enfin le logiciel de navigation TomTom. Le firmware 3.0 sera disponible le 17 juin, il sera gratuit pour les possesseurs d’iPhone mais coutera 10 $ pour les possesseurs d’iPod Touch.
Enfin, et ce n’était plus une surprise, Apple a dévoilé un nouvel iPhone : l’iPhone 3G S (S comme Speed). Possédant un design identique à l’actuel iPhone, il possède des caractéristiques boostées (chargement des applications 2 fois plus rapide, Javascript plus réactif…) et un système matériel de chiffrement de données. Il supporte le standard HSDPA à 7,2 Mbits/s, ainsi que l’API OpenGL/ES 2.0, et est compatible avec le système Nike+. Il dispose (enfin !) d’un APN 3 Mpixels avec autofocus, mais reste hélas encore dépourvu de flash. Il pourra capturer des vidéos à 30 fps, et permettra de les partager sur YouTube ou MobileMe. Côté application, on peut noter la présence d’un logiciel de reconnaissance et de synthèse vocale, une fonction d’édition vidéo, et d’une boussole numérique. Enfin, son autonomie a été augmentée, passant à 12H en 2G, 5H en 3G, 9H en WiFi, 30H en audio et 10H en vidéo. Comme prévu, il sera disponible ce 19 juin aux USA, en France, en Allemagne et au Canada, en versions noir et blanc, et 2 capacités seront proposées : 16 Go (199 $) et 32 Go (299 $). De son côté, l’iPhone 3G 8 Go passe à 99 $.
Mise à jour du 14 juin 2009 : L'iPhone 3G S sera lancé en France le 19 juin prochain chez Orange et The Phone House, tandis que SFR et Bouygues devront patienter jusqu'au 24 juin.
Les sondages le pressentaient, et les faits l’ont confirmé. La
popularité du PiratPartiet est devenue si forte après la condamnation du site
The Pirate Bay en avril dernier et l’adoption de la loi IPRED que les électeurs
suédois l’ont plébiscité lors de l’élection européenne du 7 juin dernier. Il a
en effet recueilli 215.000 voix soit 7,1 % des suffrages (ce qui le place en
cinquième position), ce qui est immense pour un si petit parti (il n’avait fait
que 0,6 % en 2006), et qui est dû en particulier à la mobilisation des jeunes
(19 % des électeurs entre 18 et 30 ans ont voté pour ce parti, ce qui le place
en première position sur cette tranche d’âge). En conséquence, son leader
Christian Engström va devenir député européen. Un second député devrait même
entrer au Parlement, conformément au traité de Lisbonne (si celui-ci entre en
application au 1er janvier 2010).
Le programme de PiratPartiet est clair : légalisation de l’échange de fichiers sur Internet, renforcement de la vie privée en interdisant tout contrôle sur le net, suppression des brevets et réforme du droit d’auteur. Avec si peu d’élus, le parti pirate suédois n’a pour le moment rien à espérer, mais il a toutefois l’avantage de replacer le thème des échanges sur Internet au centre des débats politiques.
Il n’y a pas qu’en Suède où le parti pirate fait parler de lui. En Allemagne, le Piratenpartei (le parti pirate local) a réussi à rassembler 0,9 % des voix, ce qui ne lui permet certes pas d’obtenir un élu, mais qui lui permet en revanche de bénéficier d’un financement public. Enfin, notez que le parti pirate français vient d’être officiellement adoubé par PPI (Pirate Party International), et peut désormais présenter des candidats aux élections. http://partipirate.org/
Mise à jour du 14 juin 2009 : PiratPartiet a dénoncé une fraude électorale. Dans plusieurs bureaux de vote (en particulier à Oxelösund) les bulletins de vote du parti pirate ont été placés à l'écart des bulletins des autres formations politiques. Une vidéo a été diffusée, montrant ainsi la présidente de la commission électorale plaçant volontairement les bulletins loin de ceux des partis traditionnels. Une plainte a été déposée.
Les
administrateurs français du site warez semi-privé SnowTigers, qui est l’un des
plus importants trackers BitTorrent (1969ème site le plus visité au monde selon
Netcraft), ont été interpellés en région parisienne et à Toulouse suite a une
plainte de l’Alpa (Association de lutte contre le piratage audiovisuel). 21
serveurs et des supports de sauvegarde des bases SQL du site ont été saisis en
France, toutefois la majorité des serveurs du site se situent en dehors du pays
(Pays-Bas et Canada principalement) et auraient été depuis vidés de leurs
contenus. L’Alpa estime qu’il s’agit d’une « organisation clairement
criminelle [...] qui a engrangé plusieurs centaines de milliers d'euros »
(une estimation néanmoins contestée). Le site, qui était accessible uniquement
sur invitation, possédait en effet plus de 143.000 membres actifs, et proposait
des films, logiciels, jeux et musiques piratés. L’Alpa menace désormais les
utilisateurs de ce site de représailles, en particulier ceux ayant fait des dons
via Paypal ainsi que « les très gros utilisateurs ». D’autres sites
pourraient être inquiétés, en France et à l’étranger, car SnowTigers était en
relation avec plusieurs réseaux warez dans le monde entier.
Les 10 personnes interpellées risquent de lourdes sanctions. Pour preuve, dans une autre affaire, l’administrateur français du site Torrentnews.net vient d’être condamné à 4 mois de prison avec sursis, 16.000 € de dommages et intérêts, 1.500 € d’amendes au bénéfice de la Sacem pour préjudice moral, et la publication à sa charge de la condamnation dans un journal à hauteur de 2.000 €. Bien qu’il n’hébergeait pas de contenus, le tribunal a considéré qu’il était éditeur (au sens de la loi LCEN) d’un forum de liens, et donc responsable des messages et des liens postés. Il aurait décidé de faire appel.
Mise à jour du 14 juin 2009 : Les enquêteurs ont dévoilé qu'ils avaient saisi entre 40 et 50 téraoctets de données sur des serveurs en France, aux USA, au Canada et aux Pays-Bas, avant que le contenu de ces serveurs ait été effacé. Il y aurait eu au maximum 250.000 utilisateurs sur une durée de 2 ans.
Microsoft n’en est pas à son coup d’essai. Après avoir ajouté un
antispyware limité dans Windows, après avoir testé la commercialisation d’un
antivirus (Live OneCare) avec toutefois des résultats mitigés (il ne sera
d’ailleurs plus commercialisé à partir du 30 juin prochain), Microsoft se
prépare à une nouvelle offensive sur le marché de la sécurité. L’éditeur va en
effet lancer prochainement le beta-test d’un antivirus gratuit, dont le nom de
code est Morro. Basé sur la technologie de ForeFront et développé par l’équipe
de Windows Client, le logiciel est actuellement en cours d’évaluation par les
employés de Microsoft, et sera capable de combattre les virus, les spywares, les
rootkits et les chevaux de Troie. Bien évidemment, cela risque fort de poser
problème aux éditeurs d’antivirus actuels tels que Symantec et McAfee, mais ces
derniers se disent confiants. Ainsi, selon Janice Chaffin, la présidente du
département Symantec Consumer, « la solution gratuite de Microsoft n'est
rien de plus qu'une version simplifiée du produit OneCare qu'ils ont retiré des
rayons ». Même message du côté du porte-parole de McAfee, « nous
restons confiants dans notre capacité à concurrencer n'importe quel acteur qui
entrerait sur le marché ».
Morro n’est toutefois pas le seul problème de Symantec et de McAfee. Les 2 éditeurs viennent en effet d’être condamnés à 375.000 $ d’amendes chacun après une négociation avec le bureau du procureur général de New York. Les 2 éditeurs ont en effet été reconnus coupables de reconduire les contrats de leurs clients (abonnement aux mises à jour antivirus) sans leur consentement. Ils devront également clarifier les conditions de renouvellement automatique et simplifier les démarches de désabonnement. Ainsi, les clients seront désormais prévenus par email du renouvellement automatique, et auront la possibilité de se faire rembourser dans les 60 jours suivants la date de renouvellement.
Mise à jour du 14 juin 2009 :Il faut noter que Symantec a déjà mis en ligne une page pour combattre les antivirus gratuits... http://www.symantec.com/fr/fr/norton/theme.jsp?themeid=freeware
Afin de
désamorcer les accusations de la Commission Européenne qui l'accuse de vente
liée entre son système d'exploitation et son navigateur Internet, Microsoft a
annoncé que la version européenne de Windows 7 (nommée « Windows 7 E »)
sera vendue sans Internet Explorer 8. La Commission Européenne salue ce geste :
« la proposition de Microsoft est potentiellement plus positive [car] il
semble que les fabricants pourraient choisir d’installer eux-mêmes Internet
Explorer, un autre navigateur, ou plusieurs navigateurs ». Elle reste
néanmoins sceptique sur le choix de la mesure : elle aurait en effet préféré que
Microsoft laisse aux utilisateurs le « choix de navigateurs, pas que Windows
soit fourni sans aucun navigateur ». La Fondation Mozilla semble également
perplexe : « Il est impossible d'évaluer ce que cette annonce signifie tant
que Microsoft ne décrit pas - complètement et en détails - l'ensemble des
avantages et freins applicables aux OEM Windows. Sans cela, il n'est pas
possible de savoir si Microsoft ne donne pas d'une main pour reprendre de
l'autre. Et plus encore, il est impossible de dire si cela a un impact au-delà
du seul changement dans le processus technique d'installation des constructeurs,
et si cela rend plus complexe pour les utilisateurs de migrer vers Windows
7 ». Dans son communiqué, Microsoft indique d'ailleurs qu'il assistera les
OEM pour la préinstallation d'Internet Explorer 8... Rappelons que Windows XP N,
une version de Windows XP sans Windows Media Player, n'avait jamais décollé des
ventes car vendu au même prix que la version normale de Windows XP.