Le fichier Edvige, la transposition informatique des fiches des RG, est actuellement au centre des débats pour la menace qu'il représente pour la vie privée des citoyens français. Mais finalement, ce fichier est-il réellement nécessaire ? En effet, les RG peuvent très bien se contenter du site du RAS (Réseau Associatif et syndical) qui héberge une pétition pour l'abandon du fichier en question (elle rassemble plus de 169.000 signatures). La base de données du site est si mal protégée que toutes les informations sur les signataires sont facilement accessibles : nom, prénom, adresse, e.mail, ou encore adresse IP. RAS ne donne ici pas vraiment l'exemple...
Le CERN connait également quelques problèmes de sécurité. Un groupe de pirates grecs, nommé GST (Greek Security Team) a modifié une page du site du centre de recherche pour dénoncer le manque de sérieux des concepteurs, puisqu'ils auraient réussi à accéder au réseau du CERN et à modifier quelques paramètres, le jour du lancement du LHC (Grand collisionneur de hadrons). L'incident est qualifié de mineur par le CERN, même si depuis l'accès au site a été restreint aux chercheurs... Les pirates n'ont apparemment pas cherché à faire des dégâts.
Burst.com a attaqué Apple pour violation de 4 brevets liés à l'iPod, et
demande donc un reversement d'une partie des profits générés grâce à ce
baladeur. Pour se disculper, Apple a fait appel à Kane Kramer, un
ingénieur anglais de 52 ans, en lui attribuant la paternité de ces idées,
et donc la paternité de l'iPod. En effet, Kramer avait fait breveter en
1979 le concept de lecteur numérique, nommé IXI, qui était un appareil de
la taille d'une carte de crédit, doté d'un écran et d'un pavé de contrôle,
et capable de stocker 3,5 minutes de musique. Malheureusement, Kramer
n'avait pas réussi à trouver les fonds nécessaires pour renouveler son
brevet, qui est donc tombé dans le domaine public en 1988. On sait ce
qu'il en est advenu depuis... |
Après une première décision de justice similaire en Allemagne, la justice
danoise a confirmé que les abonnés à Internet ne pouvaient être responsables des
détournements de leur ligne. Deux danoises étaient en effet poursuivies par
l'association anti pirate de l'IFPI, l'Antipiratgruppen, pour avoir mis à
disposition plus de 5000 fichiers musicaux via Direct Connect. L'association
demandait respectivement 30.000 $ et 32.000 $, ce qui représente selon elle le
préjudice. Mais les 2 internautes ont affirmé que leur ligne WiFi avait été
piratée, ce que la justice danoise a reconnu en les relaxant. Autrement dit, les
ayants droit devront fournir la preuve que les internautes sont bien les
pirates, et pas seulement les détenteurs de la ligne associée à l'IP relevée.
Bien entendu, l'Antipiratgruppen va tenter d'infléchir la décision devant la
Cour Suprême.
Rappelons que la future loi française Création et Internet
(Hadopi) tentera de faire croire qu'avec un minimum de dispositifs de sécurité
fournis par les FAI, une ligne Internet sera totalement protégée, ce qui ne
posera plus problème pour associer pirates et détenteurs de ligne...
« Les rumeurs sur ma mort sont largement exagérées ». C'est avec cette phrase que Steve Jobs a débuté sa keynote au Business Design Center de San Francisco, en référence à la bourde de Bloomberg qui avait publié par erreur sa nécrologie. Mais le Steve Jobs qui s'est présenté aux journalistes était particulièrement amaigri, ce qui risque de relancer les rumeurs sur son état de santé... Pour en revenir aux annonces du jour, puisque la keynote s'intitulait "Let's Rock", on pouvait se douter qu'elle serait (hélas) exclusivement consacrée à l'iPod... Et toutes les nouveautés dévoilées par Apple avaient déjà annoncés sur Internet auparavant, il n'y a donc eu aucune surprise. Au programme, Apple lance iTunes 8, qui intègre une fonction Genius qui permet de créer automatiquement des listes de lecture dans un même style musical (au sein de sa propre bibliothèque et sur iTunes Store). Le système fonctionne également avec les films et les séries. Une nouvelle fonction nommée Browsing permet d'afficher différemment les pochettes. Apple a annoncé en outre que des films HD seront proposés à 2,99 $ (contre 1,99 $ pour les versions standards) sur iTunes Store. Pour l'occasion, NBC va de nouveau proposer ses séries en téléchargement. |
Côté iPod, c'est la déferlante de nouveautés. L'iPod Classic 120 Go arrive pour 249 € (il remplace le modèle 160 Go qui n'a pas connu de succès, et se substitue au modèle 80 Go). Un nouvel iPod Nano de quatrième génération fait son apparition : écran plus grand et incurvé, finesse extrême (c'est l'iPod le plus fin commercialisé par Apple), accéléromètre intégré pour afficher automatiquement en mode paysage avec Coverflow, possibilité de passer aléatoirement les chansons en secouant le baladeur, mode Genius incorporé, et fonction dictaphone. Le nouvel iPod Nano est proposé à 149 € en version 8 Go et 199 € en version 16 Go. Steve Jobs insiste sur le côté écologique de ce nouvel iPod : recyclable, pas d'arsenic, de PVC ou de mercure... Son autonomie est de 24 heures en musique et 4 heures en vidéo. Enfin, il sera disponible en 9 couleurs. De son côté, l'iPod Touch adopte comme prévu le design de l'iPhone 3G, intègre la fonction "Nike+", la fonction Genius et un haut-parleur, et son prix est revu : 219 € pour la version 8 Go, contre 289 € et 379 € respectivement pour les versions 16 et 32 Go. Son autonomie est de 36 heures en musique et 6 heures en vidéo, et Apple place désormais ce baladeur comme une alternative à une console de jeu (plusieurs jeux 3D sont ainsi présentés). Enfin, Apple va proposer un casque doté d'une télécommande (29 $) et des écouteurs intra auriculaires avec télécommande (79 $), la télécommande ne fonctionnant qu'avec les nouveaux iPod. |
Enfin, Steve Jobs a annoncé la disponibilité ce vendredi du firmware 2.1 de l'iPhone (gratuit pour l'iPhone, gratuit pour l'iPod Touch avec firmware 2.0, 9,95 $ sinon), corrigeant certains bugs (comme les interruptions d'appel), améliorant la gestion de la batterie, et améliorant la vitesse de stockage des titres depuis iTunes. Enfin, côté chiffres, Steve Jobs annonce que 100 millions d'applications ont été téléchargés sur l'App Store en 60 jours.
On notera que Microsoft avait annoncé peu avant la keynote de Steve Jobs une mise à jour de sa gamme de baladeurs Zune, avec des modèles 16 Go et 120 Go (respectivement à 199 $ et 249,99 $), une nouvelle couleur (bleu nuit), 2 jeux supplémentaires (Hexic et Texas Hold’em), l’accès à deux services de téléchargement de livres audios, l'accès à des recommandations, la possibilité de télécharger ou d’écouter de la musique en streaming via WiFi depuis le Zune MarketPlace, et la possibilité de tagguer une chanson entendue à la radio FM (intégrée dans le Zune) puis de l'acheter grâce au service Buy from FM.
Mise à jour du 12 septembre 2008 : Une petite surprise a été découverte dans l'iPod Touch de nouvelle génération. Il s'agit d'une puce Bluetooth d'origine Broadcom, compatible Bluetooth 2.1+EDR... mais malheureusement bridée au seul service "Nike+". Inutile donc de tenter de connecter un casque Bluetooth.
Sous la pression des autorités européennes, Google a annoncé qu'il avait une
nouvelle fois modifié sa politique en matière de rétention des données
personnelles des utilisateurs, en anonymisant les requêtes au bout de 9 mois
contre 18 mois auparavant (alors que l'Union européenne réclame un délai de 6
mois). Mais Google prévient que cette modification est la dernière : réduire la
durée en dessous des 9 mois pourrait réduire la qualité des résultats de son
moteur de recherche. Selon Niels Provos, responsable du département de sécurité
de Google, l'analyse du trafic permet en effet d'identifier les sites suspects :
« nous analysons les données à la recherche d'anomalies ou d'indices qui
puissent suggérer la présence de malwares ou d'attaques de phishing au sein de
nos résultats de recherche ou d'attaque sur nos services et produits, et
d'autres menaces pour nos utilisateurs ».
Ce n'est pas la seule
modification apportée par Google en matière de protection de la vie privée.
L'historique de la fonction Google Suggest (qui est en particulier exploitée par
Chrome) sera désormais purgé toutes les 24 heures.
Les procès se suivent mais ne se ressemblent pas dans le domaine du peer-to-peer.
Aux USA, le huitième et dernier administrateur du portail Elite Torrents qui attendait le verdict de la justice, Daniel Dove (26 ans), a été condamné à 18 mois de prison, 20.000 $ d'amendes, et 3 ans de mise à l'épreuve. Elite Torrents s'est rendu célèbre pour avoir diffusé via son tracker BitTorrent une version pirate du film Star Wars Episode III, juste avant la sortie du film. Daniel Dove avait été reconnu pour être un des uploaders de contenus, c'est donc à ce titre qu'il a été condamné.
En Allemagne, la justice a tranché cette fois contre les ayants droit. Warner Music Group avait porté plainte contre un serveur eDonkey en juin 2007 après y avoir identifié une compilation de 17 chansons dont elle possède les droits. Or, le juge a fait remarquer que dès qu'il a été contacté par la maison de disque, l'administrateur du serveur a montré sa bonne foi en plaçant un filtre sur certains mots clés pour empêcher de trouver l'album. Néanmoins, Warner avait par la suite trouvé un second CD avec d'autres mots clés, ce qui a déclenché la plainte. Or le tribunal vient de la rejeter, car il estime que l'administrateur du serveur n'est pas responsable de la diffusion de contenus piratés, puisque les fichiers ne sont pas hébergés sur son serveur. Mieux, afin de respecter la neutralité du réseau, il doit se contenter de placer des filtres sur les mots clés communiqués par les ayants droit, car la loi allemande n'a pas prévu de responsabiliser les administrateurs de serveurs, qui n'ont donc pas à être proactifs sur le filtrage. Une décision qui pourrait donc faire jurisprudence...
Lors d'une conférence de presse, le SNEP (Syndicat national de l'édition
phonographique), a indiqué que le calendrier parlementaire étant chargé, le vote
sur le projet de loi « Création et Internet » devrait finalement être repoussé
en 2009 (le lobby espère encore que la première lecture du texte soit achevée
d'ici Noël). Le texte pourrait donc être étudié dans la sérénité,
contrairement à la loi DADVSI à la fin de l'année 2005, où la précipitation
avait entraîné l'adoption (provisoire) d'amendements autorisant la licence
globale, une situation catastrophique que le SNEP refuse de revivre.
Pendant
ce temps, le projet de loi cristallise autour de lui les réactions. Après la
branche européenne de l'Internet Society (ISOC-ECC) qui vient d'appeler à un
rejet de la riposte graduée (« contraire aux droits les plus élémentaires de
tout citoyen »), c'est au tour de 86 artistes de signer une nouvelle
pétition contre le texte (SVM avait déjà lancé la sienne auparavant). Son titre
se suffit à lui-même : « Téléchargez-moi »... http://www.internetmonamour.fr/
Si la France possède un réseau ADSL plus étendu que beaucoup de pays limitrophes, le réseau fibre optique reste pour le moment ridicule. Et la situation ne semble pas prête de s'arranger. Orange a ainsi annoncé que le déploiement national de son programme de fibre optique était déjà en retard d'une année (Orange ne compte pour le moment que 14.200 abonnés en très haut débit pour un budget de 120 millions d'euros, avec un objectif "très ambitieux" de 150.000 à 200.000 abonnés fin 2008). En conséquence, la phase de pré-déploiement se poursuivra en 2009, et la décision de lancer un investissement plus important pour un déploiement à plus grande échelle n'interviendra que plusieurs mois après, pour une mise en œuvre partielle estimée courant 2010. Selon France Telecom, ce retard serait imputable au manque de clarté de la réglementation sur ce secteur.
Il suffit de comparer avec le Japon pour comprendre qu'un gouffre va rapidement se creuser entre la France et les pays les plus enthousiastes en matière de très haut débit. Selon les dernières statistiques de mars dernier, il y avait 12,15 millions d'abonnés japonais à la fibre optique (contre 7 millions fin 2006), soit presque autant d'abonnés à l'ADSL (12,71 millions).
Après les mauvais résultats financiers (81 millions de pertes pour le second trimestre 2008), la concurrence surprise d'AMD avec les Radeon HD48x0, les GPU GeForce 8400M et 8600M défectueux (qui vont lui obliger à verser 200 $ par GPU défectueux aux grands OEM comme Dell, Asus et HP, pour un total de 200 millions de dollars), et les soupçons d'entente illicite avec ATI, nVidia rencontre un problème supplémentaire : plusieurs actionnaires ont engagé un cabinet d'avocats pour lancer une class action contre le fabricant suite à sa gestion désastreuse des GPU défectueux. En effet, les premiers problèmes ont été remontés par les fabricants en août 2007, et nVidia n'a reconnu le problème qu'en juillet 2008. Dans le même temps, l'action a plongé de 34 $ à 11 $.
Voila une nouvelle mauvaise publicité pour nVidia, qui n'en avait pas vraiment besoin. AMD vient en effet de lancer les cartes RV730 (Radeon HD4650 et HD4670), qui concurrencent sérieusement ses propres modèles de milieu de gamme (GeForce 9500 GT, GeForce 9600 GSO et GeForce 9600 GT), qui vont donc respectivement s'aligner sur les tarifs de son concurrent (respectivement 69 $, 79 $ et 99 $). AMD prépare également de nouvelles solutions d'entrée de gamme, basées sur le GPU RV710 (Radeon HD4350 et HD4550). La prochaine réplique de nVidia n'est pas attendue avant fin 2008/début 2009, avec les GPU GT206 (version 55 nm du GTX260) et GT212 (version 45 nm du GTX280).
Le site d'Amazon est actuellement la cible de centaines de joueurs, qui
expriment leur haine sur la protection ajoutée par Electronic Arts au jeu Spore
de Maxis, en attribuant la note "1 étoile" (sur 5). Le DRM employé est en effet
celui de SecuROM (filiale de Sony), qui nécessite que le PC soit connecté à
Internet pour activer le jeu, et qui n'autorise que 3 installations successives.
Au bout du quatrième, il sera nécessaire d'appeler la hotline d'Electronic Arts,
et de justifier la nouvelle installation. L'éditeur aurait pu prévoir cette
réaction, puisque le précédent jeu Mass Effect avait également déclenché une
polémique, car il devait au départ vérifier sa légalité tous les 10 jours. Sous
les protestations, cette vérification a été abandonnée, mais la limitation sur
le nombre d'activation a été conservée. Bien qu'Electronic Arts promette qu'un
patch sera fourni quand les serveurs du jeu seront désactivés (ce qui arrive
très rapidement chez cet éditeur...), les joueurs restent méfiants, car le jeu
acheté semble en réalité loué, et leur ferme la porte du marché de l'occasion.
Ironiquement, Maxis affirme que si cette protection gêne les joueurs, le DRM que
prépare Blizzard pour Starcraft 2 et Diablo 3 sera encore plus
draconien...
Le nombre de titres qui seront protégés par cette version de
SecuROM s'allonge. Outre le futur Red Alert 3, Ascaron devrait l'employer avec
Sacred 2 : Fallen Angel, mais avec une limitation à 2 activations seulement
!
En face de cette politique de surenchère sécuritaire, on trouve des partisans
de la politique inverse. Parmi eux, Brad Wardell, le PDG de Stardock
Corporation, continue de se vanter d'avoir écoulé plus de 500.000 exemplaires de
son jeu Sins Of a Solar Empire (dont 20 % en ligne), alors qu'il n'est doté
d'aucune protection. Stardock, avec Gas Powered Games, ont dressé une liste de 10 engagements que les éditeurs se doivent de
respecter pour regagner la confiance des joueurs. Cette liste est la suivante
:
1 - Les joueurs devraient avoir le droit de retourner des jeux ne
fonctionnant pas avec leur PC en obtenant un remboursement complet.
2 - Les
joueurs devraient avoir le droit de demander qu'un jeu soit lancé en état final
(et non rempli de bogues).
3 - Les joueurs devraient avoir le droit d'obtenir
des mises à jour utiles après la sortie d'un jeu
4 - Les joueurs devraient
avoir le droit de demander que les gestionnaires de réseau et ceux chargés des
mises à jour ne les forcent pas à télécharger ou à charger des mises à jour pour
jouer.
5 - Les joueurs devraient avoir le droit de s'attendre à ce que la
configuration minimale d'un jeu signifie que ce jeu fonctionnera adéquatement
sur cet ordinateur.
6 - Les joueurs devraient avoir le droit de s'attendre à
ce que les jeux n'installent pas des drivers cachés ou encore des logiciels
potentiellement dangereux sans leur consentement.
7 - Les joueurs devraient
avoir le droit de télécharger à nouveau les versions antérieures des jeux qu'ils
possèdent à tout moment.
8 - Les joueurs devraient avoir le droit de ne pas
être traités en tant que criminels potentiels par les développeurs ou les
distributeurs.
9 - Les joueurs devraient avoir le droit de demander qu'un jeu
solo ne demande pas à ce qu'ils soient connectés sur l'Internet à chaque fois
qu'ils désirent jouer.
10 - Les joueurs devraient avoir le droit que les jeux
installés sur leur disque dur ne demandent pas qu'un CD/DVD soit inséré dans
leur lecteur afin de fonctionner.
C'est sûr, Electronic Arts a encore
beaucoup d'efforts à faire pour remplir ces conditions...
La filiale de Microsoft chargée des périphériques matériels,
Entertainment & Devices, a dévoilé les nouveaux périphériques de
Microsoft pour cette rentrée. En définitive, peu de surprises, puisque
presque tout avait fuité dans la presse ces derniers jours. Au programme :
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