Comme chaque année (quoique très en retard cette fois-ci), NewsLetterOnline.net active sa machine à remonter dans le temps pour revenir sur tous les évènements de l'année écoulée en les comparant avec les pronostics formulés ici même il y a un an, et à l'occasion tente de plagier Madame Soleil en proposant quelques prévisions pour l'année 2005.
"Chez Intel, la gamme Pentium 4 va connaître un nouveau rebond, avec
l'arrivée du Pentium 4 "E" [...] lequel pourrait atteindre les 4 GHz fin 2004.
Grosse nouveauté également prévue, l'apparition d'un nouveau packaging, le
Socket T LGA-775 (socket sans pin).
Question importante en 2004 : Intel va
t-il activer le mode 64 bits (Yamhill) du processeur Pentium 4 "E"? C'est fort
probable [...].
Côté portables, Intel parie sur le Dothan [...] Côté
serveurs, Intel prépare le futur Itanium 2 "Madison9M" [...] et l'Itanium 2
"Fanwood" [...], le Xeon MP apparaîtra en version "Gallatin-4M" [...] et le Xeon
devrait atteindre les 3.6 GHz avec le core "Nocona" [...].
AMD continue sur
sa lancée et va proposer plusieurs Athlon 64 dans de très nombreuses versions
[...], ce qui risque de mettre un peu la pagaille dans la gamme de ses produits.
Vraisemblablement, l'Athlon 64 devrait apparaître dans une version 4000+
[...].
Chez Via, c'est le processeur Esther [...] qui sera la vedette de la
marque au premier trimestre. [...] on peut espérer voir aboutir le projet CN (un
processeur compatible broche à broche avec le Pentium 4).
Enfin, mis à part
le PowerPC 970, IBM proposera une évolution du G3, le PowerPC 750 GX, qui
devrait être utilisé dans les portables d'Apple."
C'est un véritable tournant qui a touché le marché des processeurs en 2004.
Le passage de la gravure en 0.09 micron s'est plutôt mal passé, puisque la
réduction de la dissipation thermique est resté trop faible pour pouvoir
augmenter suffisamment les fréquences. Intel ne dispose en effet pas de la
technologie Silicon-on-Insulator, qu'IBM lui propose à un prix très élevé.
Ainsi, le Pentium 4 n'a pas réussi à dépasser les 3.8 GHz (version 570J), alors
qu'il était à 3.2 GHz fin 2003. Intel a donc annoncé l'annulation de la sortie
du modèle à 4 GHz, et l'abandon de l'architecture Netburst, pour se réorienter
en 2005 vers 2 solutions : le core Dothan du Pentium-M d'une part, et le dual
core d'autre part. Le changement de stratégie se révèle également dans les
nouveaux noms de ses processeurs, en introduisant un système de Performance
Rating à l'instar d'AMD.
Intel a apporté comme prévu quelques nouveautés
avec ses Pentium 4E et Pentium 4J, dont le nouveau Socket LGA775, et
l'instruction EDB (instruction NX chez AMD). Et comme l'on se doutait, Intel a
dévoilé son jeu d'instruction x86-64, alias EM64T, qui est une copie conforme du
jeu d'instructions AMD64, et qui est apparu dans quelques Pentium 4 en OEM.
Notez également l'introduction du nouveau FSB1066 avec le récent Pentium 4
Extreme Edition 3.46 GHz.
En entrée de gamme, le Celeron D a fait son
apparition, lequel a atteint un respectable 3.06 GHz.
Du côté des
processeurs pour serveurs, Intel a également proposé le jeu d'instruction EM64T
pour les récents Xeon, qui exploitent désormais le FSB800 et atteignent comme
prévu les 3.6 GHz. Quant à l'Itanium 2, les versions Madison9M et Fanwood ont
été lancées comme annoncé. Notez que les Itanium profitent désormais d'une
couche d'émulation IA32 sous Windows (IA-32 Execution Layer for Windows), signe
que cette solution 64 bits n'est peut-être pas la meilleure.
Sur le marché
mobile, le Pentium-M "Dothan" a connu un sérieux retard, mais est finalement
arrivé, tout comme la solution Centrino associée avec un contrôleur WiFi
802.11b/g. Côté PDA, c'est évidemment le Xscale PXA270 qui a attiré toutes les
attentions, avec son coprocesseur graphique (le 2700G).
Chez AMD, la situation n'est pas rose non plus. En effet, des difficultés de
production ont rendu complexe la montée en fréquence de l'Athlon 64. Alors qu'il
était disponible en version 2 GHz (et 2.2 GHz en version FX) fin 2003, on le
trouve aujourd'hui à 2.4 GHz (et 2.6 GHz en version FX). AMD a donc plutôt
diversifié les modèles, en faisant varier la mémoire cache (512 Ko ou 1 Mo) et
le format (Socket 754 avec un seul contrôleur mémoire, ou un nouveau Socket 939
avec 2 contrôleurs mémoire). A force de petites modifications, AMD a finalement
proposé son Athlon 64 4000+, mais dont le Performance Rating est très
discutable.
En entrée de gamme, AMD relance en douce l'Athlon XP avec un
piètre Sempron, plus cher et moins performant que son prédécesseur. Les plus
puissants modèles, basés sur le core Athlon 64, semblent plus probant.
Du
côté des serveurs, AMD a réussi à se faire une véritable image de challenger
face à Intel, avec un très réussi Opteron, que tous les grands constructeurs ont
adopté, et qui semble avoir un véritable succès.
Sur le marché mobile,
l'Athlon 64 Mobile semble toujours aussi confidentiel. Enfin, AMD a lancé de
nouveaux processeurs Geode NX, dont le NX1250@6W.
IBM tire également son
épingle du jeu en 2004, avec le Power 5 pour les grands systèmes, et le PowerPC
970FX qui est apparu dans le XServe d'Apple. Transmeta a présenté de son côté
les Crusoe TM5700, Crusoe TM5900, Efficeon TM8260, et Efficeon TM8800, mais sans
grande conviction. La situation est nettement plus périlleuse chez Sun, qui
annule l'UltraSparc V et le futur Gemini, pour continuer de faire évoluer la
gamme actuelle. Enfin, HP a lancé l'ultime version de son processeur, l'Alpha
EV7z à 1.3 GHz.
Avant de concrétiser sa nouvelle stratégie, Intel va lancer une dernière
gamme de Pentium 4, les Pentium 4P 6xx, dotés des technologies EM64T, EDB, EIST
(Enhanced Intel SpeedStep Technology), et intégrant 2 Mo de cache. A l'occasion,
Intel proposera l'équivalent du Centrino pour les PC de bureau. Cette
plate-forme "Lyndon" sera composée d'un Pentium 4P 6xx, et d'un chipset
compatible AMT (Active Management Technology). Ensuite, Intel lancera son
premier processeur dual core, le Smithfield, toujours basé sur le Pentium 4,
mais sans hyperthreading. Le processeur utilisera une nouvelle marque, dérivée
du nom "digital". Pour les portables, Intel lancera en 2005 deux nouvelles
versions du Centrino : le Sonoma (Pentium-M FSB533, chipset i915GM, et
contrôleur WiFi Intel PRO/Wireless 2915ABG) et le Napa (processeur Pentium-M
dual core "Yonah", chipset Caligosta, solution WiFi Golan). Le dual core sera
également présent dans la gamme Itanium 2, avec le Montecito (MP) et le
Millington (DP). Notez enfin qu'Intel devrait lancer ses premiers processeurs
fanless destinés aux set-top-box et mini PC, avec sa solution Shelton, qui
concurrencera VIA.
AMD va de son côté s'attaquer au Celeron, avec une
nouvelle solution nommée Turion 64 (voir prochaine newsletter). D'autre part,
sans surprise, après quelques nouveaux Athlon 64, 64 FX et Opteron (qui
supporteront le jeu d'instructions SSE3), les premiers modèles dual core seront
également lancés. C'est également le cas chez VIA, puisque après les nouveaux C7
et C7-M (core Esther), le constructeur proposera ses premiers processeurs
"quasi-dual core", en incorporant 2 processeurs C7 dans le même die. Transmeta
pourrait de son côté quitter le marché des compatibles x86 (voir prochaine
newsletter).
Enfin, il sera intéressant de découvrir les premiers pas du
Cell, le nouveau processeur conçu par Sony, IBM et Toshiba.
"La DDR400 devrait continuer de dominer les ventes durant l'année 2004, même si grâce au support d'Intel la DDR 2 devrait petit à petit prendre des parts de marché. Du côté d'AMD, [...] c'est la DDR400 qui prédominera".
Une prédiction évidemment sans surprise. La DDR a connu une hausse de prix spectaculaire au second trimestre, puis une chute tout aussi impressionnante ensuite, elle est désormais très abordable. La DDR2 reste toujours aussi chère, et son intérêt est plus que contestable, les benchs ne lui montrant aucun avantage. Quant à Rambus, sa solution XDR ne semble avoir convaincu que Sony pour sa future Playstation 3.
La DDR400 devrait continuer à dominer pendant une grande partie de l'année le marché, AMD n'ayant prévu de passer à la DDR2 qu'en 2006. La sortie prochaine de chipsets Intel i915PL et i915GL dont le support de la DDR2 a été supprimé est une autre preuve de la difficulté de la nouvelle mémoire à s'imposer. Néanmoins, l'arrivée de la DDR2-667 et DDR2-800 devrait commencer à faire basculer le marché.
"Les chipsets prévus en 2004 apporteront beaucoup de nouveautés : Socket
T et DDR-2 chez Intel, Socket 939 chez AMD, PCI Express 16x, PCI Express 1x, et
WiFi intégré.
Chez Intel, on prévoit entre autres l'Alderwood (Pentium 4), le
Grantsdale (Pentium 4), le Lindenhurst (Xeon DP) et le Copper River (Itanium 2).
Chez Via, les prochains chipsets seront le PT890 et le KT890. NVidia devrait
lancer prochainement le nForce 3 250, et prévoit l'arrivée du southbridge MCP-S,
du northbridge Crush K8F3 (avec solution graphique GeForce FX), Crush K8 3GIO
(avec PCI Express) et Crush K8-04 (Serial ATA, Gigabit Ethernet, son surround
7.1). Chez ATI, après le RS350, deux nouvelles gammes seront à l'honneur : les
RS4xx et RX4xx."
Sur la plate-forme Pentium 4, Intel a largement dominé la situation. Ni VIA,
ni SiS, ni ATI n'ont pu venir à bout de la domination technologique du fabricant
avec ses chipsets i910GL Express, i915P, i915G, i925X et i925XE, Intel a été le
seul à introduire le PCI Express, la DDR2, le Raid Matrix, le High Definition
Audio, et le Socket LGA775. Ses concurrents n'auront pu faire que des effets
d'annonces. Intel a néanmoins connu 2 échecs : sa tentative de bloquer
l'overclocking (déjouée par les fabricants de cartes mères), et l'abandon des
southbridges ICH6W et ICH6RW (sa solution WiFi étant peu intéressante pour les
constructeurs).
Suite à l'abandon de l'AGP par Intel, plusieurs fabricants
ont tenté d'émuler ce port en passant par le bus PCI. Les pathétiques
performances obtenues les ont très vite dissuadé.
Sur la plate-forme Athlon 64, le match est à peine plus disputé. Après le nForce 3 250, nVidia a réussi un coup de maître en lançant le nForce 4, qui est nettement plus intéressant que les solutions de VIA (K8T800 Pro et K8T890), grâce au support du SLI, du Serial ATA II, d'un firewall hardware... ATI a frappé un coup d'épée dans l'eau, avec ses Radeon Xpress200 et 200P, peu intéressants fonctionnellement et surtout entachés de bugs (en particulier des performances réduites en USB 2.0).
Intel devrait lancer dans un premier temps 2 chipsets pour Pentium 4 avec un
support unique de la DDR400 (i915PL et i915GL), puis plus tard 3 nouveaux
chipsets pour supporter le futur Smithfield : les i945, i955P et i955G. La
concurrence sera également de retour chez VIA (PT894), SiS (SiS656), ATI
(RS400/RX400), mais surtout avec un nouvel arrivant très dangereux pour Intel :
nVidia, qui lancera enfin son premier chipset nForce 5 pour Pentium 4 (code
Crush 19).
Cette motivation de nVidia pour la plate-forme Pentium commence à
inquiéter AMD, qui avait délégué la mise en oeuvre de la plate-forme Athlon 64 à
ce dernier. Fort heureusement, d'autres chipsets concurrents sont attendus pour
l'Athlon 64 : le K8T890 Pro chez VIA, le SiS756 chez SiS, et les RX482/RS482
chez ATI.
"Mis à part les nouveaux sockets et nouveaux slots, on attend 2 autres nouveautés : le bios EFI (Extensible Firmware Interface) et le format BTX."
Socket LGA775, Socket 939, DIMM DDR2, et PCI Express, oui. L'EFI devra attendre 2005 (voire plus). Quant au format BTX, incompatible avec l'Athlon 64, il risque d'être difficile à trouver. Une nouveauté apparue sur les cartes mères en 2004 est la mise en oeuvre de solutions d'overclocking automatique selon la charge du PC, introduite par Asus. Enfin, l'apparition de la norme PCI 3.0 met un terme à ce standard, qui disparaîtra au profit du PCI Express.
Deux nouveautés sont attendues en 2005 : l'ACPI 3.0 pour la gestion de l'énergie, et l'iAMT (Intel Active Management Technology) pour l'administration des PC.
"R4xx chez ATI, NV4x chez nVidia, Volari 2 chez XGI, DeltaChrome 2 chez
S3, cette année 2004 s'annonce encore agitée. En particulier, une nouvelle
version de DirectX, préparée en douce par nVidia et Microsoft, risque de
perturber le marché. En effet, l'utilisation du mode FP32 (une réussite du
GeForce FX) posera problème à ATI qui se cantonne au mode FP24 [...]. Il sera
également intéressant d'examiner les moyens que les benchmarks emploieront pour
déjouer les tricheries des drivers.
Enfin, ATI et nVidia vont également
s'affronter sur le marché des PDA, avec l'Imageon pour le premier et le GoForce
pour le second. Toutefois, d'autres concurrents pourraient compliquer leur tache
: Imagination Technologies avec son PowerVR MBX, et les Bitboys avec leur
nouveau vaporware Acceleon G10/20/30."
Pas de version "spéciale nVidia" de DirectX, il s'agissait d'une simple
rumeur. Seul DirectX 9.0c a fait son apparition, mais il ne faisait qu'activer
des fonctions déjà présentes dans DirectX 9.0b. Notez au passage que OpenGL est
passé en version 2.0.
2004 a était rythmé une fois de plus par
l'affrontement ATI/nVidia, chaque lancement de nouveaux produits étant dénigré
par le concurrent accusant l'autre de tricheries. Les constructeurs, qui se
retrouvent entre les 2 camps, préfèrent désormais proposer les 2 marques, on ne
sait jamais... D'autres ont préféré jeté l'éponge face à la forte concurrence :
Hercules, Terratec, Tyan, Creative Europe... En terme de ventes de chips 3D, ATI
reste en tête, mais cela pourrait bien changer dans les mois à venir.
Chez nVidia, après le lancement de nouvelles GeForce FX (5500 et 5700 LE), le
fabricant a proposé ses premières cartes PCI Express, en exploitant une puce HSI
faisant le lien entre le bus PCI Express x16 et un bug AGP géré par la puce 3D.
C'est ainsi que sont apparu 4 modèles de GeForce PCX. Ensuite, nVidia a proposé
une nouvelle gamme GeForce 6 (6200/6600/6600GT/6800/6800GT/6800Ultra) très
réussie, et qui a l'avantage grâce au HSI de fonctionner sur AGP et sur PCI
Express. NVidia introduit en outre la technologie SLI, permettant en PCI Express
d'utiliser 2 cartes en parallèle pour cumuler leur puissance (ce qui permet à
Gigabyte avec la 3D1 de détourner la technologie pour proposer une carte avec 2
GPU), ainsi que la technologie PureVideo, pour améliorer la lecture et la
capture de vidéo.
En entrée de gamme, le fabricant relance la mode de l'UMA
(partage de la mémoire centrale avec la carte graphique) avec la technologie
TurboCache.
Sur le marché mobile, nVidia propose le nouveau GeForce 6800 Go
pour les PC portables, accompagné du module interchangeable MXM. Pour les PDA et
les téléphones portables, il a lancé les GoForce 3000/4000 et GoForce 3D 4500.
Enfin, sur le marché professionnel, nVidia a commercialisé le Quadro4 NVS
280 PCI, et les Quadro FX 600/700/4000.
Chez ATI, l'objectif a été de tout miser sur le nouveau bus PCI Express, avec
la nouvelle gamme Radeon
X300/X600/X700/X800SE/X800/X800XL/X800Pro/X800XT/X850Pro/X850XT, qui est aussi
bonne que la gamme de nVidia, quoique moins innovante, mais qui laisse le champ
libre à son concurrent sur le marché des cartes AGP. ATI continue en outre de
renforcer sa gamme All-In-Wonder, avec les modèles
9200/9600/9600XT/X600/X800XT.
Pour les PC portables, ATI continue
d'entretenir sa bonne notoriété avec le lancement des Mobility Radeon
9700/9800/X300/X600/X800, tandis que ses chips Imageon 2260 et 2300 sont souvent
présents dans les PDA.
Sur le marché professionnel, ATI a lancé le FireGL
X2-256t et le FireGL X3-256.
Concernant les concurrents, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. S3 a
lancé ses solutions DeltaChrome S8 Nitro et Omnichrome, qui ne soutiennent pas
la comparaison avec les équivalents de nVidia et d'ATI. XGI a commercialisé un
pathétique Volari Z7 dépourvu de moteur 3D. Enfin, Matrox a lancé une version
PCI Express de sa Parhelia, la Parhelia APVe, destiné au marché
professionnel.
Imagination Technologies ne semble plus intéressé par le
marché du PC, puisqu'il se repose désormais sur ses brevets. Une situation
similaire chez les Bitboys, qui ont vendu des licences à NEC et Ericsson pour la
réalisation de la partie graphique de leurs téléphones portables.
La situation entre ATI et nVidia devrait se retourner au profit de nVidia,
grâce à son support du bus AGP. C'est pourquoi ATI va lancer au premier
trimestre une puce similaire au HSI de son concurrent permettant d'exploiter des
GPU PCI Express sur une carte AGP. Autre solution similaire à nVidia, l'Axiom,
un module pour chip 3D pour portable, fera face au MXM. De même, après avoir
critiqué nVidia et sa solution SLI, ATI devrait proposer une solution dual PCI
Express x16 nommée AMR. Plusieurs fabricants ont d'ailleurs déjà envisagé une
telle solution, comme Alienware avec son X2 et Video Array, qui pourrait bien au
final être un vaporware, puisque inutile.
En entrée de gamme, ATI devrait
concurrencer la solution TurboCache de son concurrent avec sa technologie
équivalente, l'HyperMemory. C'est également une technologie équivalente que
devrait proposer XGI avec son futur XG47. Un XG45 utilisant un bridge AGP/PCI
Express est également attendu.
Enfin, on devrait assister à une nouvelle
bataille entre ATI et nVidia, avec l'arrivée de leurs futures gammes : R520 pour
le premier, et NV48/NV50 pour le second (il semble toutefois que ses versions
soient susceptibles d'être annulées, la différence de performance avec la gamme
actuelle étant faible).
"Le temps de réponse des écrans LCD devrait diminuer sensiblement [...]. Le produit star de 2004 sera certainement la TV LCD [...] dont les prix devraient s'effondrer en 2004."
Le temps de réaction s'est effectivement écroulé pour atteindre 8 ms, même si cette donnée fournie par les fabricants ne reflète pas la réactivité réelle des dalles LCD. On peut remarquer que les derniers écrans TN+FILM ont enfin rejoint les écrans MVA/PVA en ce qui concerne la qualité de rendu des couleurs, même si le dithering provoque encore des effets de fourmillement dans l'affichage des vidéos, et que l'angle de vue reste encore très étroit. Du côté des prix, après une hausse faisant suite à une pénurie de dalle début 2004, c'est à un véritable effondrement des tarifs que nous avons droit depuis quelques mois. En conséquence, les dalles 15" disparaissent au profit des modèles 17", et ceux-ci pourraient même s'éclipser devant la montée en puissance des modèles 19". La TV LCD semble avoir le vent en poupe, mais la qualité d'affichage est plutôt contestable pour le moment. Concernant les écrans CRT, c'est simple : ils sont de plus en plus rares. Pour preuve, les écrans DiamondTron ne sont désormais plus produits.
Les écrans OLED de grande taille devraient être commercialisés en 2005,
faisant concurrence aux LCD actuels. Quelques écrans offrant un affichage 3D
devraient également être proposés. Un des points cruciaux de 2005 devrait être
la taxe de douane de 14 % imposé par l'Union Européenne sur tous les écrans
dotés d'un port DVI, qui pourrait mettre en difficulté certains fabricants,
alors que d'autres comme Samsung ont déjà pris les devants en ouvrant des usines
en Europe.
2005 devrait également être l'année de l'apparition de l'écran
flexible. Enfin, les fabricants devraient de plus en plus annoncer une garantie
zéro-pixel défectueux, à l'image de Samsung.
"Les nouveautés seront certainement peu nombreuses en 2004. On peut toutefois en citer deux : chez nVidia avec son futur chipset Crush K8-04 (son surround 24 bits en 7.1), et Intel avec sa solution Azalia."
Intel a effectivement proposé sa solution High Definition Audio qui remplace
AC'97. En revanche, nVidia n'a pas relancé sa solution audio SoundStorm dans son
chipset nForce 4.
Creative possède toujours un monopole sur le marché des
cartes sons. La société a lancé cette année une gamme professionnelle (Creative
Professionnal E-MU), une carte plus grand public (Sound Blaster Audigy 4 Pro) et
une carte pour portable (Sound Blaster Audigy 2 ZS Notebook). En entrée de
gamme, Creative a passé un accord avec Analog Devices pour la création d'une
solution OEM compatible Sound Blaster.
Chez les concurrents, la situation est
plus morose. Suite au rachat de Sensaura par Creative, le nombre de moteur audio
s'est sérieusement réduit. La solution alternative choisie très souvent est le
moteur QSound de QSound Labs, que l'on retrouve dans le chip VIA Envy 24 HT.
Enfin, deux cartes ont tenu tête à Creative en 2004 : la Terratec Aureon 7.1
FireWire, et la Hercules Gamesurround Fortissimo 4.
Creative lancera en mars prochain sa nouvelle puce sonore, nommée Zenith, qui sera introduite avec sa première gamme de carte son au format PCI Express. NVidia fera son grand retour sur ce marché, avec la solution SoundStorm 2. Enfin, un nouveau concurrent est annoncé avec HiTeC Digital Audio qui a annoncé la HDA Digital X Mystique 7.1 Gold.
"Les graveurs CD vont disparaître au profit des graveurs DVD, lesquels vont tous adopter la vitesse 16x dès la fin du premier semestre. On pourrait également voir apparaître de nouveaux graveurs [...] HD-DVD [...], mais il y a de fortes chances de devoir attendre 2005. En revanche, il y a de fortes chances que l'on découvre en 2004 les premiers graveurs DVD+R 9 (DVD double couche). Enfin, on devrait reparler en 2004 de la taxe sur les supports numériques, dont le montant risque d'être modifié. [...] Néanmoins, on devrait assister à une hausse des prix des CD-R début 2004, suite à des coûts de production qui n'ont cessé d'augmenter en 2003."
Les graveurs DVD se sont très logiquement imposés face aux graveurs CD, la
guerre entre les constructeurs entraînant les tarifs vers le bas. Ainsi, les
derniers graveurs sont à environ 70 € dès leur sortie. On peut également
souligner l'arrivée du premier graveur DVD utilisant l'interface Serial ATA
(Plextor PX-716SA).
La vitesse 16x s'est démocratisée pour les DVD+R et
DVD-R, tandis que les DVD+RW atteignent désormais la vitesse de 8X, contre 6x
pour les DVD-RW. Seul hic, il est pour le moment impossible de trouver des DVD
vierges supportant une telle vitesse. En 2004 a débarqué le premier DVD vierge
double couche, le DVD+R9. Mais il est hélas trop cher pour être véritablement
exploitable. D'autres médias optiques ont fait leur apparition : le DVD-D ou DVD
jetable (DVD vidéo autodégradable vendu par CDiscount, lequel reste modeste dans
les ventes), le DVD-R EX (Extreme eXtended, permettant de stocker 4.85 Go), et
les DVDPlus ou DualDisc, dont une face est un CD et l'autre un DVD.
Concernant les médias vierges, de nombreuses boutiques proposent des CD et
DVD à des prix très étonnants, puisque souvent inférieurs à la seule taxe sur
les supports numériques. Les internautes préfèrent pour leur part commander
directement sur des sites situés au Luxembourg ou en Angleterre. On peut
vraiment se demander qui paye encore cette taxe...
Côté laser bleu, les
préparatifs pour le lancement du successeur du DVD, un titre revendiqué par les
formats Blu Ray et HD-DVD, sont lancés. Chaque camp tente de rallier le maximum
de sociétés sous sa bannière, en particulier les studios de cinéma. Il est
impossible de les départager pour le moment, mais une société a déjà gagné :
c'est Microsoft, qui a réussi à imposer son codec HD-WMV (VC-9) dans les 2
standards, avec le MPEG4 AVC High Profile et le MPEG2.
La course à la capacité des disques durs ayant ralenti depuis plusieurs mois, c'est désormais sur la qualité que les fabricants semblent miser. Ainsi, la plupart des fabricants ont augmenté la durée de garantie de tous leurs modèles. Sur un plan technologique, on peut noter que les derniers disques durs intègrent un contrôleur Serial ATA natif (ils utilisaient auparavant un pont ATA/Serial ATA), sont compatibles NCQ (Native Command Queuing), et disposent de plateaux de 100 à 133 Go. D'autre part, les modèles miniatures ont le vent en poupe grâce au succès des baladeurs numériques, ce qui attire la convoitise de plusieurs acteurs (Comice, Toshiba, Hitachi, Seagate, MagicStor...), ce qui a débouché sur plusieurs plaintes pour violation de brevets (Seagate et Western Digital ont ainsi attaqué Cornice, Cornice a contre-attaqué contre Seagate, et Hitachi s'en prend à MagicStor). Autre nouveauté de l'année, l'arrivée des premiers disques durs Serial Attached SCSI, inaugurant un futur rapprochement entre les normes ATA et SCSI. Enfin, on peut remarquer l'apparition des premiers disques durs autonomes compatibles WiFi, permettant de les partager au sein d'un réseau sans-fil.
Les mémoires flash ont toujours autant de succès. Les clés USB se sont
miniaturisées tout en augmentant de capacité. Une nouvelle association de
soutien de cette technologie a été créée, l'UTMA (Universal Transportable Memory
Association), dans le but de devenir l'unique support amovible pour tous les
appareils existants (lecteur MP3, appareil photo...). Les autres normes ont
également connu une hausse de leur capacité (8 Go pour CompactFlash, 1 Go pour
MMC, 2 Go pour Secure Digital, 1 Go pour Memory Stick, 2 Go pour Memory Stick
Pro, 1 Go pour XD-Card...), et la norme MMC est arrivée en version 4.0.
Enfin, on peut noter le retour furtif du format Dataplay, ainsi que le
lancement du Hi-Mini Disc chez Sony.
2005 sera évidemment le top départ pour les deux prétendants au titre de
successeur du DVD, le Blu-Ray Disc face au HD-DVD. Néanmoins, les prix devraient
être très élevés, il faudra probablement attendre 2006 pour une démocratisation
de ces graveurs. D'autres challengers pourraient ainsi avoir la voie libre pour
gagner des parts de marché en 2005, tel le FVD (Forward Versatile Disc). Une
autre nouveauté attendue d'ici peu est l'arrivée des premiers graveurs
compatibles LightScribe, une technologie de HP permettant d'imprimer directement
via un laser sur la face imprimable d'un disque optique.
Une petite
révolution devrait débarquer sur le marché des disques durs, avec les premiers
modèles utilisant une technologie d'enregistrement perpendiculaire, tel le
Toshiba MK8007GAH, un disque 1.8" disposant d'une capacité de 80 Go. La norme
Serial ATA 300 devrait se généraliser rapidement. D'autre part, la nouvelle
norme CE-ATA devrait se répandre rapidement aux disques durs intégrés aux
appareils grand public.
Quelques nouveaux formats de cartes mémoires sont
attendus : TransFlash, µcard, MMC Plus, MMC Mobile, ainsi que la révision 3.0 du
standard CompactFlash.
Enfin, la taxe sur les supports numériques sera à
nouveau dans l'actualité début 2005, les associations de consommateurs demandant
une réduction de la taxe sur les DVD, un plafond de la taxe par rapport à la
capacité des médias, tandis que les ayants-droit réclament un élargissement de
la taxe à d'autres supports, comme les clés USB et les disques durs amovibles...
Juste quelques mots pour signaler, mis à part le lancement des nouvelles gammes d'imprimantes chez Canon, Epson, HP, et Lexmark, l'arrivée en 2004 de modèles compatibles WiFi (Canon WP-20 et SmartBase MP375R), le support PictBridge que l'on rencontre de plus en plus souvent, l'arrivée de nombreuses imprimantes autonomes, et le succès des imprimantes multifonctions.
Une année riche en nouvelles souris. Chez Microsoft, un modèle était designé par Stark, et un autre disposait d'un lecteur d'empreintes (Fingerprint Reader). Chez Logitech, deux modèles ont attiré l'attention : la MX1000 Laser Cordless Mouse (capteur laser) et la Mediaplay Cordless Mouse (télécommande).
Un nouveau modèle pour les joueurs est déjà annoncé chez Logitech : la MX518 ou "G-Serie", dotée d'un capteur 1600 dpi et de 2 boutons encadrant la molette, permettant de la basculer dans les modes 400, 800 ou 1600 dpi, pour privilégier soit le côté précis, soit le côté rapide.
"Une année de consolidation, en particulier au niveau de la sécurité, avec le 802.11i qui améliore le WEP en ajoutant un nouvel algorithme. On attend également beaucoup du 802.11n et du WiMAX (802.16a) pour augmenter la bande passante. D'autre part, les périphériques Bluetooth 1.2 devraient se multiplier, et devenir compatibles 802.15.3."
Le 802.11i alias WPA2 a comme prévu fait son apparition. Le WiFi 802.11g
connait un grand succès, qui éclipse la technologie 802.11a (pour preuve, Cisco
a annoncé son retrait du marché des chipsets compatibles avec cette norme).
Quant au 802.11n, il est actuellement en phase de test, puisque ses
spécifications ne sont pas encore définitives. Le WiMax est déjà utilisé dans sa
mouture 802.16a, la future version 802.16d devant permettre la gestion des
bornes fixes, ce qui le mettra directement en concurrence avec le WiFi.
Une
nouvelle norme a fait son apparition en 2004 : l'USB On-The-Go, permettant de
connecter des périphériques entre eux. HomePlug Powerline a de son côté présenté
sa technologie HD-PLC, permettant de construire un réseau à haut débit en
exploitant les lignes électriques. Le consortium HyperTransport a dévoilé la
version 2 de sa norme de connexion. Enfin, la Chine a été contrainte de mettre
de côté sa norme WAPI, qui devait remplacer le WiFi dans le pays.
Les premiers périphériques compatibles Bluetooth 2.0 + EDR (Enhanced Data Rate) vont faire leur apparition en 2005, tandis que le 802.11n et le 802.16d devraient commencer leur carrière officielle. La version sans-fil de l'USB, alias Wireless USB, devrait en outre commencer à se répandre. De nouveaux concurrents menaceront (certainement sans succès) WiFi et Bluetooth : respectivement l'UltraWide Band (100 Mbits/s sur 10 mètres) et le Near Field Communication (424 Kbits/s sur 10 cm). Enfin, on peut noter que le successeur du PC Card, l'ExpressCard, fera son apparition en 2005.
"Sony sera très actif en 2004, avec 2 nouvelles consoles : la console de salon PSX [...] et la console portable PSP, attendue fin 2004. Nintendo prépare également une surprise énigmatique, qui ne sera pas une console. Enfin, deux outsiders se sont annoncés : Infinium Labs avec la console de salon Phantom, et Tiger Telematics avec la console portable GameTrac."
Mis à part les rééditions classiques des consoles actuelles (Xbox Crystal,
PS2 Blue, PSTwo, Gameboy Advance SP Pink Edition, Gameboy Advance SP Classic NES
Edition), deux nouvelles consoles ont fait leur apparition. Attendue, la PSP, la
première console portable de Sony, s'est très rapidement vendue au Japon. Et
pour cause : le nombre d'exemplaires était très limité. Sony avait affirmé qu'il
s'agissait ni plus ni moins qu'une version portable de la Playstation, et vu la
qualité graphique, on ne peut qu'acquiescer. Moins attendue, la fameuse surprise
de Nintendo était bel et bien une nouvelle console portable, la Nintendo DS,
avec la particularité d'intégrer 2 écrans dont un tactile. Elle s'est très bien
vendue aux USA et au Japon depuis son lancement, avec une disponibilité bien
meilleure que chez son concurrent.
Néanmoins, les modèles les plus vendus en
2004 ont été une fois de plus la PS2 pour les consoles de salon et la Gameboy
Advance pour les portables. Chez Sony, il semble que la PSX n'a pas vraiment
marché, puisqu'elle n'est toujours pas arrivée en Europe.
Du côté des concurrents, on fait grise mine. Microsoft continue de vendre sa
Xbox qui, si elle se vend mieux que la Gamecube, n'arrive pas à rivaliser avec
la PS2. Toutefois, l'éditeur peut être satisfait sur ses résultats pour le jeu
en ligne. La sortie de Halo 2 sur cette console (malgré le piratage du jeu avant
sa sortie) a permis de relancer le service Xbox Live.
Chez Nokia, la piètre
n-Gage a été remplacée par un modèle plus abouti, la N-Gage QD, qui reste
toutefois confidentielle. Tiger Telematics a de son côté lancé la Gizmondo, un
nouveau téléphone/console portable, mais qui n'est dotée que d'un seul jeu, et
qui sort en même temps que la PSP et la Nintendo DS, ce qui donne une idée de
l'incompétence du service marketing de la société... VIA a proposé de son côté
une console portable, l'ApeXtreme (qui sera finalement un PC recarossé, et
revendu uniquement par Apex), puis une console portable d'entrée de gamme, l'Eve
Mobile Console, que l'on attend toujours.
Enfin, on peut noter l'initiative GC-Linux (Linux sur Gamecube), la condamnation par Sony du logiciel HDLoader (permettant de transférer un jeu PS2 sur un disque dur), et la lutte des fabricants contre les modchips, définitivement interdits suite à de multiples procès.
Les pré-versions des futures consoles des trois éditeurs (PS3 chez Sony, Revolution chez Nintendo, Xbox Next chez Microsoft) devraient faire leur apparition en 2005. La question de savoir si l'une des trois sera commercialisée cette année reste encore sans réponse, mais s'il doit y en avoir une, ce sera la XBox Next, qui sera disponible en 2 versions (avec et sans disque dur). La console Phantom d'Infinium Labs devrait être lancée, sauf si l'on obtient la confirmation définitive qu'il s'agit d'un vaporware...
"Pas de révolutions annoncés, sans doute une année toujours dans la continuité, avec Windows Mobile 2004, PalmOS 6, l'iPaq H6000 de HP.".
La surprise de l'année est venue de Sony, qui a annoncé son retrait de ce
marché (sauf au Japon), ce qui est une mauvaise nouvelle pour PalmSource, qui
perd l'un de ses meilleurs clients. Après les modèles Clié TH55, Clié TJ27, et
Clié TJ37, commercialisés dans le monde entier, Sony a donc lancé un nouveau PDA
uniquement sur le marché nippon, le Clié VZ90.
Chez PalmOne, pas vraiment de
révolution annoncée, le fabricant continue de décliner sa gamme avec les
nouveaux Palm Zire 21, Zire 31, Zire 72, Tungsten E2 et Tungsten T5, ainsi que
les Treo 610 et Treo 650. Palm a au passage fermé son service Palm.net. Mais la
chute inexorable continue pour PalmOS, qui est pour la première fois dépassé par
Windows Mobile sur le marché des systèmes d'exploitation pour PDA.
Du côté
des PocketPC, les habitués sont toujours là, et ont accompagné la sortie de
Windows Mobile 2003 Seconde Edition par plusieurs modèles. Chez HP, ce sont les
iPaq RZ 1710, iPaq RX 3715, iPaq HX 4700, iPaq H6340, iPaq HX 2110, iPaq HX
2410, et iPaq HX 2750. Chez Asus, après le modèle MyPal A716, le constructeur a
proposé le MyPalm A730. Dell a lancé ses nouvelles gammes Axim X3i, Axim X30 et
Axim X50. Acer est toujours présent avec les N30 et N35, tandis que
Fujitsu-Siemens a commercialisé les Pocket Loox 410 et 420. Casio reste timide
avec ses Cassiopeia DT10 M50 et M505, mais la véritable surprise est venue de
Toshiba, qui a annoncé son retrait du marché des PDA d'entrée de gamme, mais
continue de commercialiser des modèles haut-de-gamme avec le Pocket PC
e830.
Sur le marché des Pocket PC Phone, on peut noter l'arrivée du Qtek
SP100 (HTC Magician), dont la taille réduite étonne.
Enfin, on ne peut que
souligner la faiblesse du marché des PDA, qui semble toujours n'attirer qu'un
faible nombre d'irréductibles technophiles. Pour finir, on se rappellera que
Surcouf avait affiché une "promotion" intéressante : un Toshiba e800 Bluetooth,
pour 269 € (alors que le prix normal est de 699 €). Surcouf a pourtant honoré
les ventes en fonction des stocks.
Il semble que 2005 soit l'année où PalmOne sortira un PDA sous un système autre que PalmOS : Linux (vraisemblablement), mais peut-être également Windows Mobile. PalmSource a en effet confirmé que PalmOS ne sera plus qu'une application parmi d'autre fonctionnant sous Linux. Chez les autres constructeurs, les premiers PDA sous Windows Mobile 2005 sont déjà annoncés.
Le marché des baladeurs MP3 est désormais très varié, de nombreux modèles
sont disponibles chez iRiver, ISM, Creative, Archos... Mais c'est toujours Apple
qui domine la situation avec son iPod, décliné cette année en Mini iPod chez
Apple et en iPod chez HP. Notez que le Mini iPod semble avoir eu beaucoup de
succès à son lancement suite à la présence dans le baladeur d'un Microdrive, qui
était deux fois moins cher que s'il était acheté seul. Apple France était
également sous les feux de l'actualité car l'entreprise refusait de verser la
rémunération au titre de la copie privée, mais a finalement cédé après
négociation. Dans les autres gadgets proposés par Apple en 2004, on peut noter
l'Airport Express, permettant de diffuser en streaming et sans-fil de la musique
sur une chaîne HiFi depuis un ordinateur.
Après avoir réglé le problème d'un
brevet sur le walkman, Sony a décidé d'ajouter la compatibilité native MP3 sur
tous ses baladeurs, son absence au profit de l'Atrac3Plus semblant être un frein
pour le décollage des ventes. Les premiers modèles de baladeurs vidéo, les
Portable Media Center, sont apparus, mais ils n'ont pas pour le moment
convaincu. Enfin, on peut souligner l'abandon par Fossil de la Wrist PDA, une
montre sous PalmOS (mais un autre modèle est en préparation, la Wrist PDA
FX2008).
2005 sera peut-être l'année du lancement en Europe de MSN Direct, avec des montres capables de recevoir des informations via les ondes. Apple lancera en outre son lecteur MP3 à mémoire flash, l'iPod Shuffle (voir prochaine newsletter).
"On parle toujours d'un iPhone depuis plus d'un an..."
Pas de iPhone, Apple ayant démenti cette information. Le constructeur a proposé cette année peu de nouveautés (XServe G5 , PowerMac G5 avec watercooling, quelques nouveaux iBook G4...) ainsi que quelques logiciels comme Final Cut Express 2 et iLife'04.
Entre autres nouveautés, Apple va dévoiler un nouveau Mac miniature, le Mac Mini (ex Q88, voir précédente et prochaine newsletter).
La course à la puissance pour dépasser le NEC Earth Simulator a été lancé. Le premier challenger à battre le numéro un mondial de 2003 a été IBM avec le BlueGene/L, avant que NEC lui ravisse la place avec le SX-8. Mais IBM a rajouté un peu de puissance pour reprendre l'avantage.
Le BlueGene/L va continuer de monter en puissance, mais de nouveaux prétendants au titre du plus puissant supercalculateur au monde se sont déclarés, comme Intel et Bull.
Les ventes de PC auraient augmenté de 12 % en 2004 par rapport à 2003. On peut noter deux évènements qui sont intervenus sur le marché des PC en 2004. Tout d'abord l'offre gouvernementale Micro-portable Etudiant (un PC portable pour 1 € par jour pendant 3 ans) qui semble avoir eu un succès assez relatif, et l'offre Carrefour qui proposait un PC sans écran à 299 € fonctionnant sous Mandrakelinux, qui a connu de très bonnes ventes.
Juste une remarque pour préciser que le bien connu AS/400, après avoir été renommé par IBM en iSeries, a à nouveau changé de nom, puisqu'il s'appelle désormais eServer i5.
On attend dans les mois qui viennent de nouvelles batteries (Pionics Lithium et Zinc Aluminium), et peut-être que les piles à combustible feront enfin leur apparition.
2004 a battu tous les records en matière de rappels de produits informatiques : Asus avec un problème de condensateurs sur les cartes mères K8V, un problème de soudure du chip 3D de nVidia dans les iBook, un problème de température rencontré avec les cartes WinFast A350 XT TDH de Leadtek, des modules mémoires défectueux chez HP, des adaptateurs secteurs dangereux chez IBM et Dell (5 millions d'exemplaires à eux deux), des imprimantes Lexmark pouvant provoquer des chocs électriques, un défaut sur les écrans 15" des PowerBook G4 d'Apple...
"Peu de nouveautés précises attendues [...]. On attend donc uniquement le prochain Service Pack 2 de Windows XP, [...] ainsi que de nouvelles versions 2004 de Windows Mobile. MacOS X devrait de son côté évoluer, tandis que le kernel 2.6 de Linux commencera sa diffusion."
Côté Microsoft, c'est bien sûr le Service Pack 2 de Windows XP qui a été sous
les feux de l'actualité en 2004, avec une profonde refonte du système pour en
améliorer la sécurité. Le premier bilan est mitigé : si effectivement moins de
failles sont détectées avec ce système grâce en partie à une technologie
anti-buffer overflow et à la désactivation par défaut des services non utilisés,
il n'en reste pas moins que des vulnérabilités sont toujours détectées, en
particulier à cause d'Internet Explorer qui reste le vecteur principal des
diverses nuisances que subit le système. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour
laquelle Microsoft a étendu la date de fin de support critique de ses anciens
systèmes Windows 98/Me jusqu'en 2006 (contrairement à NT4, dont le support est
désormais terminé). En complément du Service Pack 2, et pour soutenir les
fabricants de cartes 3D ATI et nVidia, l'éditeur a lancé un DirectX 9.0c plutôt
marketing, qui ne diffère de la version 9.0b que par l'activation du Shader
Model 3.0 et du Geometry Instancing.
Autre nouveauté de l'année 2004,
l'arrivée d'une version beta de Windows Server x64, le futur système
d'exploitation compatible AMD64 et EM64T. En revanche, la version IA-64 de
Windows XP est abandonnée. Seules les versions Server 2003 IA-64 et Datacenter
IA-64 semblent encore planifiées. Dans un autre domaine, Microsoft pense aux
marchés émergents, propices à la prolifération des logiciels pirates. C'est
pourquoi l'éditeur a lancé à leur destination un système très bridé, Windows XP
Starter Edition. Côté multimédia, Microsoft a remis à jour son système dédié,
Windows XP Media Center Edition 2005. D'autre part, suite à la confirmation de
sa condamnation pour pratiques anticoncurrentielles en Europe, Microsoft devrait
lancer prochainement un Windows XP dépourvu de Windows Media Player. Enfin,
Microsoft a repoussé la sortie de son système Longhorn au second trimestre 2006,
et l'a au passage dépouillé de plusieurs évolutions annoncées de longue date
(comme WinFS), pour pouvoir respecter le nouveau planning.
Sur le marché
mobile, Microsoft a proposé Windows Mobile 2003 Seconde Edition pour les PDA et
Smartphone, ainsi que Windows Mobile pour Portable Media Center pour les
baladeurs vidéos.
Enfin, on aura pu noter que durant l'année 2004, une
partie du code source de Windows NT4 et 2000 a fait furtivement son apparition
sur les réseaux peer-to-peer, juste après la diffusion du code source de MS-DOS
(tout aussi illégalement...).
Linux, dont le kernel 2.6 a fait son apparition début 2004, continue de
grignoter petit à petit des parts de marché. De nouvelles distributions ont bien
sûr fait leur apparition (MandrakeLinux 10.1, Novell SuSE Linux 9.2, TurboLinux
10 F, Linux Gentoo 2004.3, Fedora Core 3, Slackware 10.0, Debian 3.0 r4...). On
peut également noter l'émergence des distributions Linux sur clés USB
(MandrakeMove, Flonix, Shinux...).
Suite au déchaînement judiciaire de SCO
contre les promoteurs de Linux, l'association United Linux a volé en éclat.
Néanmoins, un remplaçant est en route : Mandrakesoft, Conectiva, Turbolinux et
Progeny se sont réunis au sein du LCC (Linux Core Consortium), pour créer une
implémentation commune de la LSB 2.0 (Linux Standard Base 2.0). Mandrakesoft a
également signé un accord avec le ministère de la Défense français pour
concevoir une distribution Linux sécurisée (niveau EAL 5), un projet qui sera à
terme diffusé en open source.
Chez Lindows, la situation ne s'est pas
améliorée. Après avoir proposé gratuitement sa distribution LindowsLive en
peer-to-peer, la société a été attaquée en justice par Microsoft pour violation
de marque. Elle a dû se renommer dans un premier temps en Lin---s, puis en
Linspire suite à un accord avec Microsoft (et la société a gagné au passage une
licence Windows Media pour 4 ans).
La fiabilité du noyau Linux a une
nouvelle fois été confirmée par une étude de Coverity (une société américaine
spécialisée dans l'analyse de programmes et la détection de bugs), qui affirme
que le noyau de Linux est l'un des plus fiables (985 bugs auraient été
identifiés dans les 5.7 millions de lignes de code, un ratio très inférieur à ce
que l'on trouve dans les logiciels commerciaux).
Plus inquiétant, selon une
étude de la compagnie d'assurances OSRM (Open Source Risk Management), les
kernel Linux 2.4 et 2.6 pourraient potentiellement enfreindre 283 brevets
logiciels, dont 27 appartiennent à Microsoft.
Chez Apple, 2004 a été une
année de continuelles mises à jour pour MacOX X 10.3. Chez PalmSource, 2
versions de PalmOS sont annoncés : Cobalt (PalmOS 6), et Garnet (PalmOS 5 pour
PDA et smartphones). FreeBSD est arrivé en version 5.3. IBM a renommé OS/400 en
i5/OS. Enfin, une nouvelle version beta de AmigaOS 4 a fait son apparition. Non,
une nouvelle version du Atari TOS n'est pas prévue :-)
Chez Microsoft, on prévoit l'arrivée du Service Pack 1 de Windows Server
2003, Windows XP Reduced Media Edition (Windows XP dépourvu de Windows Media
Player) et Windows Mobile 2005. Une version de Windows XP sur clé USB pourrait
également être proposée. Une nouvelle version de DirectX, nommée Windows
Graphics Foundation 1.0, pourrait faire son apparition.
Dans le camp de
Linux, les distributions devraient continuer de se multiplier. Il faudra suivre
avec attention l'arrivée des distributions compatibles LSB 2.0 au sein du LLC
(Progeny Componentized Linux, Turbolinux Enterprise Server 10, Conectiva
Enterprise Server et Mandrakesoft Corporate Server).
Chez Apple, c'est MacOS
X 10.4 "Tiger" qui sera commercialisé courant 2005. De son côté, PalmSource
proposera Cobalt 6.1, la nouvelle version de PalmOS pour smartphone.
Enfin,
quelques évènements sont à suivre sur le marché des Unix : l'arrivée de Solaris
10 (avec une version x86 gratuite, et surtout open source), les nouveaux SCO
UnixWare, SmallFoot et OpenServer...
"Evidemment Half-Life 2, mais aussi Black & White 2, Breed, Doom III, Matrix Online, Splinter Cell Pandora Tomorrow, Stalker, Ultima X : Odyssey, World of Warcraft, X² : The Threat... oserais-je ajouter Duke Nukem Forever ?"
Dans l'ordre : oui (excellent), non (2005), oui (moyen), oui (excellent), non
(2005), oui (excellent), non (2005), non (annulé), non (2005), oui (bon)... et
non, bien évidemment, toujours pas de Duke Nukem Forever. Le fameux jeu qui
sortira "when it's done" selon 3D Realms a néanmoins fait parler de lui en 2004.
Tout d'abord, oui, il est toujours en développement. Ensuite, un représentant de
Take 2 avait affirmé que le jeu allait utiliser le moteur de Doom 3, ce qui a
été démenti par 3D Realms. Ce dernier a également annoncé qu'il utiliserait le
moteur physique Meqon Game Dynamics SDK.
34 millions de jeux ont été
vendus en France en 2004 pour un total de 1.3 milliards d'euros (+ 30 % en un
an). Pourtant, le marché français du jeu vidéo se porte mal, avec 4000
suppressions d'emplois, et des difficultés financières chez Infogrames, Vivendi
Universal Games, Ubi Soft et Titus. Pour remédier à la situation, le
gouvernement a proposé l'ouverture d'un fonds d'investissement pour cette
industrie. Même la presse informatique connait des difficultés, ainsi a t-on vu
la disparition d'un des plus anciens magazines français de jeux vidéos,
Génération 4.
Le feuilleton 2004 du jeu vidéo a été évidemment l'affaire
Half-Life 2. Après le piratage des serveurs de Valve, la diffusion du code
source d'une préversion du jeu, et le piratage du compte du PDG de Valve
permettant à un pirate d'annoncer dans les forums de la société que le jeu était
passé gold, Valve s'est engagé dans une bataille judiciaire avec Vivendi
Universal sur la paternité des licences Half-Life et Counter : Strike. Et la
sortie du jeu a comme prévu était mouvementé : serveurs Steam surchargés,
version pirate diffusée dès l'activation des serveurs d'authentification,
annonce d'une diffusion piégée du jeu par Valve même (démenti peu après),
polémique sur l'angle de vision du jeu provoquant des nausées... Heureusement
que le jeu est bon, et que les acheteurs d'une carte dotée d'un chip ATI ont pu
valider leur coupon (depuis le temps qu'ils l'avaient !).
Dans les autres
évènements à noter de l'année écoulée, on peut noter l'utilisation de plus en
plus fréquente de moteurs physiques (dont Havok), le début des offres de
location de jeux en ligne (essentiellement Metaboli), l'explosion des jeux
MMORPG (mis à part Earth and Beyond dont Electronic Arts a mis un terme), et
l'adaptation de plus en plus fréquentes des titres PC sur Mac.
2004 aura
permis aux internautes de jouer à de bons jeux gratuitement, plusieurs sociétés
ayant ainsi mis en ligne leurs anciens titres : Arena, Babylon 5 : I have found
her , Beneath a Steel Sky, Flight of the Amazon Queen, Grand Theft Auto 2,
Ground Control, Steel Panthers : World At War, Tribes, et Tribes
2.
Plusieurs sociétés ont mis un terme à certains jeux en développement :
Mythica et Train Simulator 2 chez Microsoft, Sam & Max : Freelance Police et
Star Wars - Knights Of The Old Republic III chez Lucasarts, SWAT : Urban Justice
chez Sierra, Warhammer Online chez Climax , Ultima X : Odyssey chez Electronic
Arts, Dragon Empires chez Codemasters, Ballerium chez Majorem , et Club Football
2006 chez Codemasters.
Enfin, des titres très attendus sont arrivés en
2004. On peut citer quelques FPS (First Person Shooter) dont évidemment
Half-Life 2 et Counter-Strike : Condition Zero (mais aussi Doom 3, Far Cry, et
Unreal Tournament 2004), des jeux d'action (Armed and Dangerous, Splinter Cell :
Pandora Tomorrow, Painkiller, Hitman : Contracts, Dark Project : Deadly Shadows,
Star Wars Battlefront, Prince of Persia : L'Ame Du Guerrier, Tribes :
Vengeance), des jeux d'action-tactique (Call of Duty : la Grande Offensive,
Medal of Honor : Batailles du Pacifique, Battlefield Vietnam, Tom Clancy's
Rainbow Six 3 : Athena Sword, Joint Operations : Typhoon Rising, Hidden &
Dangerous 2 : Sabre Squadron), des jeux de stratégie (X² : The Threat, Ground
Control 2 : Operation Exodus, Codename : Panzers Phase One, Warhammer 40.000 :
Dawn Of War, Le Seigneur des Anneaux : Bataille pour la Terre du Milieu, Kohan 2
: Kings Of War, Perimeter, Rome : Total War), des jeux de course (Colin McRae
Rally 04, TOCA Race Driver 2 : The Ultimate Racing Simulator, Mashed, Richard
Burns Rally, Colin McRae Rally 2005, Xpand Rally, Need for Speed Underground 2,
Flat Out), des simulations (IL2-Sturmovik : The Forgotten Battles, Pacific
Fighters), des jeux de sport (NHL 2005, Tiger Woods PGA Tour 2005, Fifa Football
2005, Pro Evolution Soccer 4, Top Spin), des jeux de gestion (Pro Rugby Manager,
Transport Giant, Zoo Empire, Les Sims 2, Singles, Rollercoaster Tycoon 3, Zoo
Tycoon 2), des RPG (Sacred, Deus Ex 2 : Invisible War, Beyond Divinity,
Neverwinter Nights : Hordes of the Underdark, Spellforce : Shadows of the
Phoenix), des MMORPG (Horizons : Empires Of Istaria, Anarchy Online : Alien
Invasion, Final Fantasy XI, Everquest 2) et divers jeux plus ou moins réussis
(Syberia 2, Chaos League, Chessmaster 10ème Edition, Evil Genius, Myst IV :
Revelation, Leisure Suit Larry : Magna Cum Laude, Sid Meier's Pirates!).
Courant 2005, Microsoft, Intel, ATI et nVidia vont définir un ensemble de
règles permettant d'affecter à un jeu un nombre correspondant à un niveau de
performances, qui sera indiqué sur les boîtes pour identifier simplement la
configuration minimale.
Un grand nombre de jeu sont attendus avec impatience
: des FPS (Doom 3 :Resurrection of Evil, Return to Castle Wolfenstein 2,
S.T.A.L.K.E.R. : Shadow of Chernobyl), des jeux d'action (Pariah, Grand Theft
Auto 4 : San Andreas, Star Wars Republic Commando, Tomb Raider 7, Call of
Cthulhu: Dark Corners of the Earth, Splinter Cell : Chaos Theory, Rogue Trooper,
Hitman : Blood Money, Star Wars Episode 3 : Revenge Of The Sith), des jeux
d'action-tactique (Call of Duty 2, Close Combat : First to Fight, SWAT 4, Bet on
Soldier, Commandos : Strike Force, Battlefield 2, Brothers In Arms, Tom Clancy's
Rainbow Six : Ghost Recon 2, Tom Clancy's Rainbow Six : Lockdown), des jeux de
stratégie (Blitzkrieg 2, UFO : Aftershock, Act Of War : Direct Action, X² : The
Return, Cossacks 2 : Napoleonic Wars, Age Of Empires 3, Civilization 4, Codename
Panzers : Phase Two, Command & Conquer : Alerte Rouge 3, Dragonshard, Star
Wars : Empire At War), des jeux de course (Juiced, GTR : FIA GT Racing Game),
des simulations (Silent Hunter 3, Midway : Naval Battles), des jeux de sport
(Pro Evolution Soccer 5), des RPG (Dungeon Siege 2, Star Wars - Knights Of The
Old Republic : The Sith Lords, Baldur's Gate 3, NeverWinter Nights 2, The Elder
Scrolls IV : Oblivion, BioShock, Forgotten Realms : Demon Stone, The Bard's
Tale), des jeux de gestion (Sim City 5, Immortal Cities : Les Enfants Du Nil),
des MMORPG (World Of Warcraft, Ghouls'n Ghosts Online, Guild Wars, Shenmue
Online, Dungeons & Dragons Online, Grandia Online, Fantasy Earth : The Ring
of Dominion, The Matrix Online) et des jeux d'aventure (Beneath A Steel Sky 2,
Runaway 2 : The Dream Of The Turtle). Et, et... Duke Nukem Forever, bien
évidemment. Après 8 ans de développement, et les dernières annonces en date (3D
Realms a demandé aux internautes de lui proposer des petits scripts pour
agrémenter l'action de multiples animations), on peut espérer que le jeu voit
enfin le bout du tunnel courant 2005.
L'affrontement est toujours total entre ATI et nVidia, et ce sont les drivers
qui dévoilent les coups-bas de cette bataille. ATI a été très critiqué en
ajoutant en toute discrétion un filtrage linéaire adaptatif dans ses drivers. De
son côté, nVidia est toujours pointé du doigt pour les "optimisations"
spécifiques à chaque jeu, qui font dramatiquement chuter les performances
lorsque le code du jeu est modifié.
ATI a tenté d'améliorer ses drivers avec
le Catalyst Control Center, mais l'utilisation de Microsoft.Net en rend
l'utilisation peu pratique.
On notera également l'effort de certains éditeurs
pour proposer des drivers Linux. ATI et nVidia sont certes un peu lent à en
proposer, mais ils le font. Intel a de son côté proposé des drivers pour
Centrino.
Malheureusement, nVidia devrait également proposer prochainement des drivers compatibles Microsoft.net, puisqu'il s'agit d'une étape indispensable pour la compatibilité avec Windows Longhorn.
"L'arrivée d'une mise à jour automatique et obligatoire dans Windows pourrait corriger un grand nombre de problèmes. En particulier, une application permettant de limiter les dégâts suite à un buffer overflow est déjà annoncée par Microsoft dans le prochain Service Pack de Windows XP. Cela réduira t-il le nombre de failles découvertes ? Cela reste à démontrer."
Le Service Pack de Windows XP a certes permis de ralentir le rythme des mises à jour dans un premier temps, tout en sécurisant mieux globalement le système. Mais quelques mois après, force est de constater que rien n'a changé : les failles continuent de se multiplier (en particulier à cause de la passoire Internet Explorer), et pire, Microsoft met toujours beaucoup trop de temps à les corriger. Certes, l'éditeur fait quelques efforts (un CD pack sécurité gratuit, un CD SP2 gratuit, un système de pré-annonce de correctifs), mais cela n'a pas empêché que des failles soient très rapidement exploitées dès leur annonce (spoofing url, faille JPEG dans GDI+, faille iFrame, faille LSASS...).
Sont arrivés en 2004 FPSEce (émulateur Playstation pour Pocket PC), FireStorm gbaZ (émulateur GameBoy/Gameboy Advance pour la console Zodiac de Tapware), Cxbx (un prototype d'émulateur Xbox pour PC), PearPC (émulateur MacOS X pour PC) et TransGaming WineX 4 (émulateur Windows pour Linux). Notez également que Nintendo a déposé un brevet concernant l'émulation de toutes ses consoles portables Gameboy.
Sont arrivés en 2004 Corel WordPerfect Office 12, Mac Office 2004, OpenOffice 1.1.4, Novell Linux Desktop 9, tandis que Microsoft Office XP est désormais en version Service Pack 3 et Office 2003 en version Service Pack 1.
Sont arrivés en 2004 Pinnacle Studio 9.0, CorelDraw Graphics Suite 12, Adobe InDesign CS PageMaker Edition, Adobe After Effects 6.5, Adobe Premiere Pro 1.5, Ulead VideoStudio 8.0, Jasc Paint Shop Pro 9, Corel Painter IX, Ulead PhotoImpact 10, Quark Xpress 6.5 et Adobe Acrobat 7.0. Notez également que Google a offert un logiciel de retouche nommé Picasa, suite au rachat de la société du même nom.
3D Mark 2004 est comme prévu arrivé en 2004, ainsi que SPMark04, dédié aux smartphones.
IBM a laissé en 2004 le contrôle d'Eclipse (qui est passé en version 3) au consortium Eclipse Foundation, mais Sun refuse toujours d'y participer, préférant promouvoir ses propres technologies (comme NetBeans) au sein du Java Tools Community. Autres nouveautés de l'année : Novell Mono 1.0 (équivalent à Microsoft.Net), PHP 5, et J2SE 1.5.
Microsoft lancera une nouvelle gamme d'outils de développement en entrée de gamme, nommée Express Edition.
La bataille qui fait rage entre les différents éditeurs (Microsoft, IBM, BEA,
Oracle, Sun...) sur les services web fait que de nombreuses spécifications,
parfois incompatibles, sont soumis aux organismes de standardisation. Ainsi, ont
été proposés en 2004 Web Services Eventing, WS-Notifications, WS-Resource
Framework, CC/PP Structures et Vocabulaires 1.0, VoiceXML 2.0, Web Ontology
Language, Resource Definition Framework, WS-Discovery, WS-CDL 1.0, WSCI,
Application Vulnerability Description Language 1.0, Solution Installation
Schema, SSML 1.0, WS-Management...
L'autre évènement de l'année est la
victoire de la Liberty Alliance sur Microsoft, ce dernier ayant abandonné la
revente de son service d'authentification Passport.
Le logiciel de VoIP Skype, qui est passé en version 1.0, propose désormais l'option SkypeOut (appel vers le réseau fixe). Il sera prochainement possible d'appeler depuis vers le réseau fixe vers un utilisateur de Skype avec le service SkypeIn.
Après Elaborate Bytes, Alcohol Software a à son tour abandonné l'édition de son logiciel de gravure, Alcohol 120 %. Parmi les nouveautés 2004, on peut trouver Slysoft CloneCD 5, Ahead Nero 6.6 Ultimate Edition, Blindwrite 5.2.9, et Roxio Easy Media Creator 7.
"Comme chaque année : le pire est à venir."
Plus de 100.000 virus sont apparus en 2004, ce qui constitue un triste
nouveau record. Le premier semestre a été extrêmement pénible avec l'apparition
de nombreux virus majeurs (Sasser, MyDoom, Bagle, Netsky...). Le second semestre
a été beaucoup plus calme. On peut également remarquer que les auteurs de virus
basculent rapidement du côté mafieux, puisqu'ils revendent désormais leurs
services pour attaquer des sites en DDoS, diffuser des spams, détourner les
informations ou l'argent des internautes via des attaques de type phising...
Cette concurrence entre les créateurs de virus a débouché sur une explosion du
nombre de variantes de certains virus (Bagle et MyDoom d'un côté, Netsky de
l'autre), les auteurs se lançant des insultes via le code de leurs créations, et
désinstallant les virus concurrents, tout en tentant d'éviter les techniques de
scans des logiciels anti-virus. Cette guerre a également déclenché une véritable
avalanche d'e.mails infectés (MyDoom.A a battu le record de Sobig.F, en occupant
10 % du trafic e.mail mondial), et de spams (70 % du nombre total d'e.mails).
De nouvelles techniques d'attaques sont apparues : fausse icone d'une pièce
jointe, archive zip cryptée avec le mot de passe disponible au format image dans
l'e.mail, faux messages "no virus found", virus multilingues, diffusion par
messagerie instantanée ou en peer-to-peer...). Mais c'est plus que jamais
l'exploitation de failles qui est utilisée pour infecter les ordinateurs. C'est
ainsi que Sasser, le plus important ver ayant jamais contaminé Internet,
exploitait la faille LSASS seulement 18 jours après l'apparition du patch de
Microsoft. D'autre virus ont fait pire depuis.
Pour montrer l'importance de
l'accroissement de la menace, l'Internet Storm Center de l'Institut SANS a
annoncé qu'il suffit de seulement 20 minutes en moyenne pour qu'un PC sous
Windows XP non patché (donc tout juste installé) et connecté sur Internet soit
contaminé par un virus, alors qu'il fallait attendre 40 minutes en 2003. Or pour
télécharger l'ensemble des patchs de sécurité sous Windows Update, il faut
désormais plus de 20 minutes de téléchargement...
Mais 2004 a également été
l'année où un grand nombre d'auteurs de virus ont été interpellé, à commencer
par le premier d'entre eux, Sven Jaschan, un jeune allemand responsable de la
création de Sasser et de Netsky. Il a été dénoncé par plusieurs personnes, dans
le but d'obtenir une part de la prime proposé par Microsoft pour la dénonciation
d'un auteur de virus. On notera également l'arrestation de Gigabyte (créatrice
d'une dizaine de virus), l'auteur du virus visant le service MSN TV il y a
quelques mois, l'auteur de Magolda, l'auteur de Cabronator, des membres du
groupe 29A...
Une autre menace a fait son apparition : celui des virus sur
téléphone portable. Ainsi, Cabir et Skulls attaquent directement les portables
sous SymbianOS, tandis que Duts et Brador visaient Windows Mobile, et la
contamination via Bluetooth est désormais possible.
Linux a été peu visé
cette année, MacOS X non plus, même si 2 prototypes (Opener et MP3Concept) ont
fait leur apparition. Enfin, on notera les premiers virus "optimisés" pour
Windows XP 64 bits : Rugrat (IA64) et Shruggle (EM64T).
La baisse d'activité des virus au second semestre est de bon augure. Néanmoins, le délai entre l'annonce d'une faille et son exploitation par un virus diminue significativement. On devrait donc encore subir de nombreuses vagues dévastatrices en 2005, tout en notant qu'une catastrophe virale à l'échelle planétaire via Internet est toujours envisageable.
Sont arrivés en 2004 VirusScan 9.0, Norton Antivirus 2005, Ad-Aware SE Personal Edition... Notez que Kaspersky a fait dans la surenchère, en annonçant que les mises à jour de sa base antivirus seraient effectuées toutes les heures au lieu de toutes les 3 heures, tandis que les mises à jour d'urgence seront réalisées dans la demi-heure suivant la découverte d'un virus très contagieux...
Le rachat par Microsoft de GeCad Software et Giant devrait aboutir en 2005 au lancement d'un anti-spyware (Microsoft AntiSpyware) et d'un anti-virus (Microsoft Malicious Software Removal) chez l'éditeur.
Sont arrivés en 2004 Realplayer 10/10.5, Windows Media Player 10, BSPlayer 1.0, WinDVD 6.0, PowerDVD 6.0, Intervideo InstantOn... Le sort de Winamp est également en question, depuis le départ de tous les développeurs de l'équipe d'origine.
"Entre autres, DivX 6."
Raté, il arrivera en 2005. Mais a été lancé en 2004 le MP3 avec DRM, MP3
Surround, WMV HD, XviD 1.0, et DivX 5.2.1. D'autre part, le H264/AVC est
pressenti comme le futur grand standard.
"A l'image d'Overnet pour eDonkey, le client eMule proposera en 2004 un réseau indépendant et décentralisé, basé sur Kademlia. D'autres logiciels P2P spécialisés sont annoncés : WordWide Lexicon (traduction), LongNow (archivage)... Globalement, suite à des répressions judiciaires contre les utilisateurs, l'utilisation des logiciels devraient certainement être en baisse en 2004."
Kazaa a été doublé en 2004 par le réseau eDonkey/eMule, avant que ce dernier
soit lui-même concurrencé par le système BitTorrent qui, selon la société
CacheLogic, serait désormais le premier réseau d'échange peer-to-peer, avec 53 %
du marché, pour une moyenne de 8 millions d'utilisateurs partageant 10 millions
de gigaoctets de données. Parmi les autres clients disponibles, on peut noter
Morpheus 4.0, eDonkey 1.0...
Concernant les logiciels P2P spécialisés, peu de
nouveautés cette année, mis à part jeftel.com qui annonce un service de courrier
électronique en P2P. Malgré la répression judiciaire, l'utilisation des réseaux
peer-to-peer reste encore très forte. La cible que se sont fixés certains est de
créer un logiciel totalement anonyme (Piolet, Mute...).
On devrait voir arriver en 2005 une version décentralisée du protocole BitTorrent (Exeem), et l'arrivée de logiciels P2P exploitant les messageries à forte capacité comme Gmail (à l'instar de Peer2Mail).
Le mouvement open source continue d'avoir le vent en poupe. Même Microsoft
s'y met avec des logiciels comme Wix et Windows Template Library. Plusieurs
sociétés ont annoncé la disponibilité du code source de certains de leurs
logiciels (Evolution Connector chez Novell, Ingres chez Computer Associates,
REXX chez IBM). 2004 a également été l'année de l'apparition de la licence
Cecill, version française de la GPL, mais qui reste décriée par la FSF.
Mais
tout n'est pas rose dans le monde de l'open source. Ainsi, Kiss Multimedia
aurait violé la licence GPL, tout comme VIA qui aurait copié le logiciel Waste.
D'autre part, la fondation Apache et JBoss sont en conflit sur des parties de
code source que chaque entreprise revendique. Enfin, Fyodor, l'auteur du scanner
Nmap, a interdit SCO d'utiliser son logiciel, SCO ayant refusé la licence
GPL.
L'évènement open source de 2005 devrait être l'ouverture du code de Solaris 10 par Sun.
L'année 2004 des brevets a évidemment été très agitée en Europe, le Conseil
européen essayant de forcer la main des gouvernements pour imposer la notion de
brevet logiciel, une position exactement contraire au vote des parlementaires
européens. En dernier recours, il a même essayé de faire voter le texte, sans
aucune discussion, pendant une réunion sur l'agriculture et la pêche.... Fort
heureusement, la Pologne s'y est opposée in extremis.
Les affaires de viols
de brevets plus ou moins stupides se sont multipliées en 2004. On peut noter
l'affrontement Microsoft-W3C contre Eolas, ce dernier tentant de valider son
brevet sur les plug-ins (un brevet déjà rejeté 2 fois), la réussite de e-Data
face à Tiscali, Apple, OD2 et Microsoft, ces derniers ayant accepté de prendre
une licence d'un brevet sur les téléchargements, l'affrontement de Microsoft
contre TV Interactive Data qui revendique un brevet sur l'autorun, les guerres
opposant Sony à Kodak sur le marché de la photo numérique et Samsung à Fujitsu
sur le marché des dalles plasma, et les batailles opposant Intel à All Computer
Inc (brevet sur les processeurs), Intel à MicroUnity Systems Engineering
(brevets sur le SSE et l'Hyperthreading), Forgent à 31 sociétés (brevet sur le
JPEG), Microsoft et Apple à BTG International (brevet sur le surf offline),
Amazon à Soverain Software (brevet sur les bons de réductions), Intel, Sony,
Matsushita, Fujitsu, Toshiba et NEC face à Patriot Scientific (brevet sur le
processeur Pentium), Honeywell International contre 34 sociétés (brevet sur les
écrans LCD), Sun contre Kodak (brevet sur la programmation objet) , American
Video Graphics contre 12 éditeurs de jeux vidéos (brevet sur l'affichage 3D),
Cendant contre Amazon (brevet sur les suggestions d'achat), Accacia contre de
nombreuses sociétés (brevet sur la diffusion audio/video en streaming et brevet
sur les hotspots)... On pourra également se souvenir que Creative avait imposé à
ID Software l'utilisation future de la technologie EAX dans Doom3, suite à
l'utilisation d'une technologie d'ombres sur laquelle le constructeur avait
déposé un brevet.
Certains brevets inquiétants sont toujours déposés : chez
IBM, avec un brevet qui décrit une "méthode de rémunération pour les
développements de programmes open source"; chez Microsoft, qui a déposé un
brevet sur le double clic sur un PDA; chez McAfee, sur un brevet lié aux
logiciels anti-spam; chez JGR Acquisitions, qui a racheté tous les brevets de la
société Commerce One et qui pourrait s'en servir pour faire du chantage à tous
les sites de commerce électronique... Toutefois, 2004 a également eu son lot de
bonnes nouvelles. Par exemple, l'US Patent Office a retiré à Microsoft le brevet
lié à la technologie FAT.
La directive sur les brevets logiciels devrait être adoptée en Europe, mais sous une forme remaniée. Wait & see...
"Les majors devraient adopter des systèmes de protection plus fiables, comme le Windows Media Data Session. Mais rien ne dit que les consommateurs suivront. D'autre part, la loi sur la confiance dans l'économie numérique devrait autoriser ces protections anti-copie, et interdire leur détournement, ce qui promet nombre de polémiques."
Jamais la copie privée n'avait été si menacée, les maisons de disque souhaitant restreindre son périmètre. D'autre part, l'IP Enforcement Directive, la loi européenne dédié à propriété intellectuelle et la lutte contre la contrefaçon, véritable plagiat de la DMCA américaine, a été adoptée par le Parlement Européen. Elle se limite toutefois à la contrefaçon industrielle. Sa transposition dans la loi française sera étudiée en 2005. Je rappelle qu'elle interdira les outils de contournement des protections anti-copie (comme l'a réalisé cette année Jon Lech Johansen avec Apple, en mettant en ligne QTFairUse et JustePort). Ces nouvelles protections comme Macrovision CDS-300 ou Safedisk 3 sont encore très loin d'être parfaites, posant toujours des soucis avec des lecteurs CD et DVD, ou interdisant leur utilisation avec des lecteurs virtuels. On peut noter que la protection StarForce semble poser beaucoup de soucis aux pirates, ce qui explique qu'elle est de plus en plus employée. En effet, depuis Safedisk 3, les logiciels de gravure ne progressent quasiment plus. Ce qui n'empêche pas le piratage des logiciels, bien évidemment...
Microsoft a lancé son nouveau système de DRM Janus, permettant de doter les fichiers d'une horloge. D'autre part, un nouveau système de DRM va être mis en place dans les futurs HD-DVD, nommé AACS (Advanced Access Content System), permettant d'invalider des clés qui auraient été piratées. Enfin, Real Networks a déclaré la guerre à Apple, qui a refusé de lui fournir une licence de son système de DRM Fairplay. Real a décidé de se passer de l'accord de son concurrent en lançant un nouveau logiciel, Harmony, permettant de rendre compatible sa plate-forme Real Player Music Store avec le système DRM d'Apple, et donc avec le lecteur iPod. Mais Apple a créé un nouveau firmware pour son lecteur, rendant inopérant Harmony.
Internet Explorer n'est plus indéboulonnable. En effet, bien que toujours majoritairement utilisé par les internautes, le navigateur web de Microsoft a connu de nombreux déboires en termes de failles de sécurité, ce qui a permis pour la première fois à un nouveau prétendant de lui grapiller quelques parts de marché. Ce challenger n'est autre que Firefox 1.0, le nouveau navigateur web de la fondation Mozilla, qui a été téléchargé à plus de 18 millions d'exemplaires. D'autres navigateurs ont également émergé, comme Safari 1.2 sur MacOS X, Opera 7.54, Mozilla 1.7.5, et même Netscape qui a fait son retour en version 7.2. Notez toutefois que le browser n'est plus le logiciel le plus utilisé sur Internet. Il a été détrôné par les lecteurs de média, les logiciels de messagerie instantanée, et les logiciels P2P.
Face à l'inertie de Microsoft sur ce marché (il pourrait ne proposer que des add-ons mineurs pour Internet Explorer en 2005), les concurrents se réveillent : Opera passera en version 8.0, PalmSource lancera Web Browser 3.0, AOL proposera son propre produit, et Netscape arrivera en version 8.0 (basé sur Firefox). Firefox arrivera en version 1.1 en mars 2005, les versions 1.5 et 2.0 étant déjà planifiées.
Peu de nouveautés, mis à part Thunderbird 1.0 de la fondation Mozilla, un concurrent open source d'Outlook Express, déjà téléchargé à plus de 2 millions d'exemplaires.
Après Outlook Express, la fondation Mozilla va s'attaquer à Outlook, avec un projet nommé Lighting.
"Je vais encore parier sur une unification cette année, il faut dire que les marchés financiers font pression sur toutes les parties pour que les sociétés se mettent enfin d'accord."
Encore raté. Mais il semble que cette unification n'est plus vraiment dans
l'air du temps, chaque service souhaitant se reposer sur ses propres
utilisateurs. On peut néanmoins remarquer quelques frémissements. Ainsi,
Microsoft a signé un accord avec AOL et Yahoo pour rendre compatible son
logiciel Live Communications Server 2005 avec leurs services de messageries
instantanées, Yahoo Messenger et AOL Instant Messenger. D'autre part, AIM et ICQ
sont désormais interopérables. On peut également noter l'arrivée de MSN
Messenger 6.2, MSN Web Messenger (la version web de MSN Messenger), MSN
Messenger sur téléphone portable, ICQ 4.0 Xtra, Yahoo Messenger 6, AOL Instant
Messenger 5.5...
Malgré quelques tentatives de blocage, les services
permettant d'accéder à plusieurs réseaux simultanément fonctionnement encore :
Trillian 3.0, Gaim 1.0...
Enfin, Yahoo et AOL ont abandonné la version
professionnelle de leurs logiciels de messagerie.
On attend MSN Messenger 7.0 (beta disponible), Yahoo Messenger 7, ICQ 5.0 (une version beta est apparu il y a quelques jours), AOL Instant Messenger 6.0... D'autre part, suite au rachat de Picasa, Google a hérité d'un logiciel de messagerie instantané, nommé Hello. On peut donc se demander si Google ne se lancera pas sur ce marché en 2005.
C'est de Google qu'est venu la première attaque sur ce marché, avec le
lancement de Gmail, le premier service d'e.mail permettant de stocker 1 Go de
données, en échange de publicité sur le webmail. Yahoo et Hotmail ont donc du
suivre, en proposant gratuitement un espace de stockage de 250 Mo. D'autre part,
alors que l'accès en POP3 est désormais payant chez ses concurrents, Google
l'offre avec Gmail, avec en outre une sécurité accrue puisque la connexion est
cryptée. Le service Gmail est également accompagné par des petites applications
non officielles, comme Gmail Drive, Gmail Notifier... Le service est toujours en
version beta, mais Google a pu mesurer l'effet bouche-à-oreilles, puisque des
dizaines de milliers de comptes ont pu être ouvert par un mécanisme de
parrainage .
Dans un autre domaine, La Poste a lancé un service de courrier
en recommandé qui fonctionne partiellement sur Internet (il sera totalement
dématérialisé en 2005). Enfin, un service de tracking d'e.mails, DidTheyReadIt,
a été proposé. Son mode de fonctionnement a alerté les associations de défense
de la vie privée, jugeant ce service illégal.
"Une guerre des prix, qui devrait continuer début 2004, avec son lot de polémiques pour savoir si l'ART peut continuer à bloquer l'opérateur historique pour protéger la concurrence. Les services disponibles devraient également être un des points en amélioration en 2004 (dont la TV sur ADSL). Enfin, France Telecom pourrait commencer à expérimenter l'ADSL 2+."
Comme prévu, les FAI se sont à nouveau livré une guerre des prix, qui a
permis à la France d'être un des pays où l'accès Internet à haut débit est l'un
des moins chers en Europe. Les offres ADSL 8 Mbits/s sont désormais disponibles
à partir de 14.90 € par mois.
En parallèle à cette chute des tarifs, les FAI
se sont lancés à une course au haut débit. Leader depuis plusieurs mois, Free
avait d'abord proposé une connexion ADSL débridée (8 Mbits/s), qui a été reprise
par tous ses concurrents, y compris France Telecom avec l'offre IP-ADSL Max pour
les non-dégroupés. Puis Free a lancé la première offre ADSL2+ en Europe, en
déployant en silence la technologie avec ses DSLAMv2 et les Freebox v4, doublant
de peu France Telecom. Cette offre a été reprise par Wanadoo (mais en quantité
très limitée et uniquement sur Paris), puis Tiscali, et bientôt N9uf Telecom. La
politique de Free est même copiée. Ainsi, la Freebox (disponible en v4) a des
désormais des cousines, avec la Livebox chez Wanadoo, la N9ufbox chez N9uf
Telecom, la Triway chez Tiscali...
Après les prix et la bande passante,
c'est désormais une guerre des services qui est lancé. Tous suivent Free en
annonçant leur offre Triple Play (Internet + téléphone + vidéo), même si pour le
moment c'est plutôt une offre double play (Internet + téléphone) qui est surtout
proposée. Le dégroupage total commence en outre à décoller.
Malheureusement,
cette lutte entre FAI fait ses premières victimes. Certains d'entre eux
abandonnent (Cario, Club ADSL), d'autres perdent beaucoup d'abonnés (AOL)...
Mais c'est surtout les abonnés non dégroupés qui trinquent. Les offres ADSL qui
leur sont destinées sont de plus en plus rares en dehors de celles de Wanadoo,
et leur prix augmentent (comme chez Tiscali), à cause du catalogue
d'interconnexion de France Telecom, qui applique une tarification différente
entre les répartiteurs à faible densité de population et les autres
répartiteurs. Quant aux offres RTC illimitées, elles sont désormais très rares.
Les habitants des DOM-TOM ne sont pas mieux lotis, l'accès ADSL y étant très
onéreux.
Les abonnés de Free se souviendront de l'année 2004 pour plusieurs
raisons : l'arrivée des Freebox v3 et v4, disponible pour tous avec une
"procédure d'échange" payante pour les utilisateurs des modems Sagem.
L'intervention de l'association Famille de France n'a fait qu'empirer la
situation. Les abonnés non-dégroupés ont pu profiter d'une hausse du début de
1024K puis 2048K sans frais. La réussite de Free qui a dépassé le premier
million d'abonnés a réduit la part de marché de Wanadoo à moins de 50 %. Wanadoo
a de son côté lancé des offres ADSL à durée et volume de consommation limitée,
ce qui est plutôt contradictoire et surtout encore trop cher.
L'ART a de son
côté abandonné la régularisation des offres de détail ADSL, ce qui a fait crié
les FAI alternatifs. Wanadoo est en effet accusé de vendre à perte ses offres
ADSL sur les zones non-dégroupées, et avait même été condamné par l'Union
Européenne. Pourtant, le Conseil d'Etat a rejeté la demande de Club-Internet qui
exigeait début 2004 une suspension des nouveaux tarifs ADSL de France Télécom.
De son côté, l'opérateur historique a lancé l'initiative Département Innovant,
pour contrer la loi sur la confiance dans l'économie numérique, qui autorise les
collectivités à devenir opérateur.
Autre point, l'UFC-Que Choisir a assigné
en justice 4 FAI (Free, 9 Télécom, Tiscali et Wanadoo) pour dénoncer la présence
de clauses abusives dans leurs contrats. Enfin, les FAI ont signé une charte
avec l'industrie du disque pour promouvoir leurs services de musique et aider à
la répression des internautes pirates, en leur coupant leur accès Internet.
Va t-on assister à une hausse de prix des offres ADSL ? France Telecom a
demandé une forte hausse des tarifs de dégroupage, qui serait en outre
rétroactive, imposant aux opérateurs alternatifs un remboursement d'environ 80
millions d'euros, ce qui pourrait achever certains FAI déjà très endettés. En
effet, les tarifs du dégroupage pourraient être remis en cause suite à une
procédure de l'ART en avril 2002, qui avait imposé à l'opérateur historique des
tarifs d'accès à la boucle locale sans justification.
2005 sera également le
lancement des offres RE-ADSL (Reach Extended ADSL), permettant d'augmenter la
couverture ADSL de plus d'un kilomètre au-delà des DSLAM (soit une couverture de
plus de 90 % de la population). D'autres nouveaux services seront proposés par
les FAI : visiophonie, vidéo à la demande... Les hausses de débit continueront,
en particulier chez les opérateurs câbles, puisque UnitedGlobalCom, maison-mère
des câblo-opérateurs Noos et Chello, a annoncé que des offres à 30 Mbits/s
seront prochainement proposées. Les offres ADSL2+ devraient également se
multiplier. Enfin, AOL devrait lancer Copland, un nouveau mode d'accès qui lui
fera enfin abandonner son interface propriétaire.
Toujours de nouveaux hotspots WiFi. On a ainsi vu Mc Donald's déployer cette technologie WiFi dans ses restaurants français. Orange a également proposé cette offre pour ses abonnés, directement prélevés sur leur abonnement. Les premières offres WiMax sont en cours d'expérimentation par France Telecom, et en cours d'exploitation par Altitude Telecom dans toute la France. Enfin, Ozone lance sur Paris un réseau WiFi grâce en particulier aux équipements de ses abonnés.
2004 a été marquée par un nombre important de condamnation de France Telecom, avec plusieurs fortes amendes de l'Union Européenne, de la Cour de Cassation, du Conseil de la concurrence, pour plusieurs affaires (annuaires, renseignements, retard de l'ouverture du marché ADSL, vente à perte...). 2004 a également été l'année du lancement de l'UMTS en France, de l'arrivée des 3 premiers MVNO (opérateurs mobiles virtuels), du démarrage du Push-To-Talk, de la vidéo sur GPRS, de la baisse du prix des SMS, de l'annonce de la baisse du prix de l'interconnexion des appels fixes vers mobile, du timide lancement du RingBackTone, du lancement de la visiophonie par France Telecom... On notera également les divers pannes médiatisées de nos opérateurs (en particulier France Telecom et Bouygues Telecom), l'affaire des Minitel recyclés, le vote en urgence de la loi Paquet Telecom, le renouvellement des licences GSM chez Orange et SFR, la remise en forme des tarifs des numéros en 087B pour la VoIP, l'annonce du lancement du service Wengo, et le pathétique résultat de l'appel d'offres sur le service universel, où seul France Telecom a répondu.
La hausse vertigineuse de l'abonnement téléphonique débutera en 2005. Fort heureusement, il sera possible d'ouvrir prochainement une ligne en dégroupage total sans souscrire au préalable un abonnement auprès de France Telecom. L'opérateur historique devrait également proposer un abonnement spécial ADSL. De plus, l'ouverture au dégroupage des sous-répartiteurs téléphoniques sera prochainement possible. Enfin, des acteurs plus importants devraient obtenir des contrats de MVNO.
Les services TPSL et CanalSatDSL ont été lancé en ADSL, mais les résultats sont pour le moment très faibles. Après de nombreuses négociations, Canal + a accepté de lancer son bouquet sur le service Freebox. Des négociations avec TPS seraient en cours, mais le procès ayant opposé Free à TF1 en début d'année 2004 risquent d'être un frein. Free n'avait en effet pas réussi à faire venir les chaînes TF1 et M6 sur son service. 2004 a également été l'année de l'annonce de la TNT, qui sera lancée courant 2005 en MPEG2 pour les chaînes gratuites et en MPEG4 pour les chaînes payantes. N9uf Telecom proposera justement un module compatible TNT pour son offre de télévision. Mais Free n'a pas dit son dernier mot, avec une démonstration de TVHD.
Tiscali se lancera à son tour sur une offre de vidéo à la demande, nommée Home VideoClub. Le lancement de la TNT devrait être suivi de très près par les services de télévision sur ADSL. Free devrait en outre augmenter la bande passante allouée à la télévision en ADSL2+, avec au moins 2 chaînes en haute définition et en 5.1.
Les attaques des ayants-droit contre les internautes se sont multipliées en 2004, et ont débuté en France avec l'arrestation de quelques simples internautes, et la coupure de l'accès Internet de quelques autres, une coupure permise par un accord signé avec les FAI. Plusieurs méthodes sont tentées pour enrayer le piratage des oeuvres : envoi de leurres sur les réseaux P2P (comme pour le film Blueberry, l'initiative PeeFactor de Retspan, ou la diffusion de 100.000 faux fichiers MP3 qui contiennent un message d'avertissement de l'animateur Ariel Wizman), attaque en justice de plusieurs internautes pour l'exemple, tentative de pression sur les réseaux peer-to-peer avec différents procès ou menaces contre d'autres entreprises qui tenteraient de passer un accord avec un service donné (comme Wippit avec Grokster ou RealNetworlks avec Kazaa). Différentes études plus ou moins fantaisistes sont actuellement menés sur le sujet : surtarification dissuasive de l'upload, interdiction par la loi des réseaux P2P, filtrage des réseaux P2P, taxe sur l'accès Internet... Le tout rythmé par une campagne publicitaire du SNEP qui a été particulièrement décriée pour son côté grossier. Cette publicité pourrait d'ailleurs être mise à côté de celle de Pepsi, qui mettait en scène des pirates ayant déjà eu à faire avec la justice pour le téléchargement illégal de musique, dans le cadre d'une promotion de téléchargement gratuit de musique...
Sans surprise, les poursuites judiciaires devraient continuer. L'industrie du cinéma a d'ailleurs récemment annoncé la mise en place d'un outil de capture automatique des adresses IP des pirates. Les réseaux P2P sont toujours dans le collimateur de la justice, mais on pourrait assister courant 2005 à une bataille directement chez les FAI, les newsgroups étant devenus l'un des hauts lieux de fréquentation des pirates.
"On devrait enfin voir les premiers grands procès contre le spam, mais cela ne devrait pour le moment avoir que peu d'impact."
Selon Bill Gates, "le spam ne sera plus qu'un mauvais souvenir d'ici 12 à 18
mois". C'était en février 2004. Aujourd'hui, malgré l'arrivée de lois plus
contraignantes, 70 % des e.mails sont désormais des spams. Pourtant, des
condamnations, il y en a eu : Jeremy D. Jaynes, alias "Gaven Stubberfield" a été
condamné à 9 ans de prison pour une diffusion massive de spams. 3 sociétés (AMP
Dollar Savings, Cash Link Systems, TEI Marketing Group) ont été condamnées à une
amende cumulée de 1 milliard de dollars. Un procès similaire s'est également
déroulé en Europe, avec de lourdes amendes à la clé. En France, une société a
été récemment condamnée, mais toutes les procédures faisant suite à l'opération
Boite à Spam de la CNIL ont échouées.
Plusieurs solutions pour remédier à la
situation sont proposés, avec les projets Black Penny chez Microsoft (qui semble
peu viable), SenderID chez Microsoft (rejeté par Apache, l'IETF et Debian, avant
que Microsoft ne fournisse plus d'informations concernant la licence de ce
système), DomainKeys chez Yahoo et Earthlink... Enfin, Lycos a proposé une
solution bien à lui avec une initiative originale bien que contestable,
MakeLoveNotSpam.com, qui consistait à attaquer physiquement les sites des
spammeurs. Une opération bien vite abandonnée.
Le protocole IPv6 gagne enfin du terrain. Ainsi, une alliance réunit le Japon, la Chine et la Corée du Sud pour la création d'un réseau IPv6 commun. Un développement IPv6 est également envisagé entre l'Union Européenne et la Corée du Sud. D'autre part, le Department of Defense (DoD) américain a décidé de migrer en IPv6 à partir de janvier 2005. Le protocole IPv6 deviendra sa nouvelle norme de communication dans 4 ans. De son côté, l'ICANN a mis en place le protocole IPv6 sur les serveurs racines du système mondial de DNS. Il cohabitera pendant 20 ans avec l'IPv4.
Quelques lois marquantes ont rythmé l'année 2004 : le paquet telecom (qui résout nombre de problèmes des opérateurs câble), une ristourne de 20 € proposée pour la déclaration des impôts sur Internet, la fameuse LCEN (limitation de la correspondance privée, instauration d'une justice privée par les FAI, la possibilité pour les collectivités de devenir opérateurs), et la réforme de la CNIL (qui appauvrit les actions de la commission, et qui autorise les ayants-droit à créer des fichiers regroupant les adresses IP des pirates).
La notion de conservation des logs devrait refaire surface courant 2005, et surtout la transposition de l'IP Directive devra être soigneusement examinée. On pourra également se tordre de rire lors de l'étude de la proposition de loi qui demande que les messages d'erreur envoyés par les sites Internet destinés à des internautes français soient obligatoirement traduits en français...
On peut noter 2 véritables succès en 2004 : les blogs, ces (ridicules) journaux en ligne, et l'excellent site Wikipédia, l'encyclopédie ouverte.
"L'entrée en bourse de Google pourrait-il précipiter les évènements ?"
Google reste de loin le moteur le plus utilisé, avec 8 milliards de pages indexées. Mais il est désormais copié par Yahoo et MSN, qui ont tous deux renouvelés leurs moteurs, et ont copié la toolbar du premier. Ainsi, on retrouve désormais les mêmes moteurs chez ces 3 concurrents (news, local, shopping, personnalisé...). Les moteurs de recherche sur les postes se multiplient : Copernic Desktop Search, Google Desktop Search (et les mêmes sont en préparation chez Yahoo et MSN). On notera l'arrivée de A9.com, le moteur de recherche orienté shopping d'Amazon, qui repose sur Google. Enfin, de nouvelles polémiques secouent le milieu de la recherche automatique : l'une concerne la diffusion des photos d'agence et les articles sur Google News, privant les sites de publicité et les agences de rémunération, l'autre concerne Adwords, qui exploite souvent des marques pour afficher d'autres marques concurrentes.
Le prochain champ de bataille des moteurs de recherche sera certainement la vidéo. Yahoo et MSN devrait tenter de déstabiliser Google en améliorant encore leur moteur et en proposant des fonctionnalités inédites.
"De nombreux services sont déjà annoncés : Dell, Sony, HP, Microsoft et
même Coca-Cola. Il faudra également surveiller le futur service
Mercora."
Pour contre-balancer les procès contre les utilisateurs des réseaux P2P, les
maisons de disque ont dû promouvoir des services de téléchargement payant de
musique, qui restent très uniformes en matière de tarifs. Plusieurs nouveaux
services ont été lancés, en particulier en Europe : Sony Connect, Apple iTunes
Music Store, Fnacmusic, VirginMega, MSN Music, CoraMusic, M6Music (qui sont
souvent fournis par OD2). On peut également citer AllofMP3 en Russie (un site
jugé illégal par les maisons de disque, bien qu'il ai obtenu des licences),
ainsi que Napster au Royaume-Uni et Starz! chez RealNetworks pour le cinéma.
Le système de DRM met néanmoins en péril ces services, car ils sont
incompatibles entre eux et ne fonctionnent qu'avec quelques baladeurs. Ainsi,
pour attirer les utilisateurs du baladeur iPod d'Apple, Microsoft précisait
qu'il était simple de contourner le système de DRM Fairplay pour y transférer
les morceaux achetés : il suffit évidemment de graver auparavant un CD audio...
une affirmation qui n'est pas restée très longtemps en ligne, quand Microsoft
s'est rendu compte que cette astuce fonctionnait également avec Windows Media...
Face aux majors, plusieurs initiatives sont prises. Ainsi, Peter Gabriel
et Brian Eno ont lancé l'initiative MUDDA (Magnificent Union of Digitally
Downloading Artists), dans le but de substituer aux majors du disque un système
de diffusion de musique sur le web, permettant aux musiciens de vendre
directement leurs oeuvres. ou encore le mouvement V2V, qui a pour but d'adapter
les recettes qui font le succès des logiciels libres au monde de la création
audiovisuelle. Défini sur la base des licences iCommons (reproduction et
diffusion gratuites, distribution commerciale, modification, intégration
partielle ou totale à une autre oeuvre...), ce système permettra la diffusion de
millions de clips amateurs diffusés en toute légalité sur les sites web et les
réseaux peer-to-peer.
Les maisons de disques auraient-elles désormais confiance dans le
peer-to-peer ? Universal va ainsi lancer avec Snocap (société de Shawn Fanning,
le créateur du premier Napster) un service de téléchargement de musique en P2P,
qui permettra de télécharger des versions promotionnelles de titres protégés via
DRM, qui pourront être ensuite achetés légalement. Sony BMG pourrait également
se lancer dans une opération similaire, avec Mashboxxx, qui consiste à
transformer Grokster en un système P2P légal, en exploitant la technologie de
Snocap. Un troisième service, lancé par Wurld Media, est également en
préparation.
En France, les services de téléchargement de films sont à
l'étude. Mais les conditions d'exploitation ne rassurent pas vraiment les FAI...
"Verisign menace de remettre en service SiteFinder d'un jour à l'autre, il ne serait donc pas étonnant de le voir réapparaître en 2004. L'autre évènement sera évidemment le lancement officiel des domaines en ".eu"."
Verisign ne pourra plus lancer SiteFinder, la justice lui ayant donné tord
face à l'ICANN. Les contrats de délégation du domain ".eu" ont été signés le 13
octobre entre la Commission européenne et le consortium Eurid, qui lancera
officiellement ces domaines en 2005.
Parmi les autres évènements de 2004, on
peut noter l'ouverture des domaines .fr et .re par l'Afnic, qui s'est
particulièrement mal passée suite à l'affaire EuroDNS. Résultat : l'ouverture
aux particuliers est remise à plus tard. C'est également dans ce cadre qu'une
loi a été proposée pour réserver les noms de collectivités. Dans un autre
domaine, 8 registrars ont attaqué en justice Verisign, qui est accusé de faire
pression sur l'ICANN pour l'affaiblir et laisser le champ libre à la mise en
place de son projet de liste d'attente.
Dans les affaires de cybersquatting,
on peut noter que Microsoft a récupéré le domaine mikerowesoft.com en offrant
quelques miettes à son jeune propriétaire (Mike Rowe). L'affaire sex.com est
enfin classée après quelques années de procès.
Enfin, le gestionnaire des
domaines .com et .net, Verisign, a annoncé que ses serveurs de noms de domaine
seront désormais remis à jour plusieurs fois par minute, au lieu de 2 fois par
jour auparavant.
L'ONU devrait augmenter la pression face au gouvernement américain pour que l'UIT prenne la place de l'ICANN dès 2006. Eurid devrait lancer en 2005 le domaine .eu, tandis que l'ICANN devrait autoriser de nouvelles extensions sTLD : ".post" (services postaux) et .travel (agences de voyages). Enfin, le successeur de Verisign sur la gestion du domaine ".net" sera connu dans quelques mois.
Quatre méga-opérations ont achevé l'année 2004 : le rachat par Verisign de
Veritas, la fusion de Nextel et Sprint, suivie par celui de la branche PC d'IBM
par Lenovo Group, et enfin le rachat de Peoplesoft par Oracle, qui met donc en
plus la main sur JD Edwards. Cette dernière opération nous a permis de découvrir
quelques opérations cachées, comme une tentative de fusion entre Microsoft et
SAP, ou encore un possible rachat de Siebel par Oracle. D'autres opérations ont
également échouées, comme la tentative de rachat de Disney par Comcast, et les
discussions entre Cegetel et N9uf Telecom pour une éventuelle fusion. Du côté de
Symbian, la tentative de prise de contrôle par Nokia s'est terminé en un fiasco.
Cette année a particulièrement été rythmée par les opérations de rachat
dans le milieu des jeux vidéos : (acheteur / acheté, dans l'ordre chronologique)
Ubi Soft / Tiwak, RealNetworks / GameHouse, Hip Interactive / L.S.P., 10tacel /
Reakktor, Electronic Arts / NuFX, BAM! Entertainment / VIS Interactive, Ubi Soft
/ Wolfpack, Epic Megagames / Scion Studios, THQ / Relic Entertainment, Sammy /
Sega, Microsoft / Oddworld Inhabitants, Electronic Arts / Criterion, Warner
Bros. / Monolith, D3 Publisher / Entertainment Software Publishing, Digital
Ilusions / Trauma Studios, Tulga Games / Artifact Entertainment, Midway /
Inevitable Entertainment, Midway / Paradox Development, Take Two Interactive /
Microsoft Game Studios (sport uniquement) et THQ / Blue Tongue. On soulignera
également l'offensive d'Electronic Arts sur Ubi Soft, qui a pris 20 % des parts
de ce dernier, tandis que son OPA sur Digital Illusions a fait un flop.
Le marché des télécoms et des FAI a également été agité : Tiscali /
Wanadoo Belgique, Cingular / AT&T Wireless, UnitedGlobalCom / Noos, Verizon
/ Qwest Wireless, TeliaSonera / Orange Danemark, Nextra Telecom / Tiscali
Autriche, MWeb / Tiscali Afrique du Sud, Telenor / Tiscali Norvège, VTX /
Tiscali Suisse, BT Group / Infonet Services Corporation, et Scarlet / Tiscali
Belgique.
Quant aux autres opérations de l'année, les voici : Accel-KKR /
Alias (SGI), Adobe / Q-Link Technologies, AOL / Mailblocks, Ask Jeeves / Search
Holdings, BMC Software / Marimba, Broadcom / Wildcomm, Canal Plus / Moviesystem,
Cinven + Altice / France Télécom Câble + NC Numéricâble, Cisco / Riverhead
Networks, Citrix / Expertcity, Cogent Communications / LambdaNet, Computer
Associates / Netegrity, Corel / Jasc Software, Cray / OctigaBay, CyberTrust /
TruSecure + Betrusted, Daum Communications / Lycos.com (Terra Networks),
Devoteam / Apogée Communications (Colt), Devoteam / Asthéa ingénierie (Colt),
Dimentional Associates / EMusic (Vivendi Universal), Gartner / Meta Group,
Gateway / eMachines, Google / Keyhole, Google / Picasa, HP / Triaton, IBM /
Candle, Index Corp / 123 Multimédia, Juniper / Netscreen, Knowledge Holdings /
Vivendi Universal (logiciels éducatifs), Logitech / Intrigue Technologies,
LoudEye / OD2, Lycos / BuyCentral, Macrovision / InstallShield, Mamma /
Copernic, McAfee / Foundstone, Microsoft/Giant, Monster / JobPilot (Adecco), MSN
/ Lookout Software, NVidia / iReady, PalmSource / China MobileSoft Limited, Red
Hat / Netscape (modules Netscape Enterprise), Silver Lake Partners et Texas
Pacific Group / Sniffer (Network Associates), Six Apart / Ublog, Softbank /
Japan Telecom, Sonic Solutions / Roxio (division logiciels), Sony Music / BMG,
Sopra / Valoris, Symantec / @stake, Symantec / Brightmail, Symantec / Liric
Associates, Symantec / TurnTide, Thomson / Gyration, UMC / SiS Microelectronics
(fonderie), VIA net.works / Amen, Yahoo / Kelkoo, Yahoo / MusicMatch, Yahoo /
Stata Labs, et Yeahronimo Media Ventures / Commodore.
Pour les prochaines opérations de fusion-acquisition, il faudra une nouvelle fois se pencher sur le milieu du jeu vidéo (Eidos qui est toujours à vendre, tandis que Ubi Soft pourrait se faire avaler par Electronic Arts), et sur le milieu des FAI (Tiscali France pourrait en effet être racheté).
L'opération financière de 2004 est bien sûr l'entrée en bourse de Google. En
France, c'est Iliad (Free) qui a suivi le même chemin.
C'est une nouvelle
fois le milieu des jeux vidéos qui a durement passé l'année : Atari a fermé
Legend Entertainment et WizardWorks , Electronic Arts a supprimé Origin Systems,
Vivendi Universal Games a fait disparaitre Impressions, Papyrus et Sierra,
Microsoft a stoppé XSN, Take 2 Interactive a mis fin à son label Gathering,
Acclaim a fait faillite, tout comme Argonaut Games, et Sick Puppies, tandis que
Titus et ses filiales Interplay et Avalon sont au plus mal, pour ne pas dire
plus (voir prochaine newsletter).
On notera également la disparition de 321
Studios, suite à l'interdiction de vente de son logiciel vedette DVD X Copy et
sa condamnation pour violation d'un brevet Macrovision, le fermeture de l'un des
premiers sites de vente de matériel informatique en ligne, Eurisko.fr, la
privatisation de France Telecom, la sortie du redressement judiciaire de
Mandrakesoft, de départ de Michael Dell de son poste de PDG de Dell, les
premiers bénéfices d'Amazon, la réintégration de Wanadoo dans France Telecom, et
l'accord d'échange technologique entre Sony et Samsung.
Enfin, on peut noter
le changement de nom de LDCom qui est devenu N9uf Telecom, Motorola
Semiconductor est devenu Freescale Semiconductor, C.P. Technologies a changé de
nom et est désormais TUL, Cap Gemini Ernst & Young redevient Capgemini, et
Roxio s'est transformé en Napster.
"Un des grans procès de 2004 devrait être la bataille qui oppose SCO aux promoteurs de Linux (IBM, Novell, SGI...)"
L'actualité judiciaire de 2004 a bien entendu été la suite du feuilleton
opposant SCO à IBM, le premier reprochant au second de ne pas avoir respecté le
contrat de licence Unix en portant des parties d'AIX dans Linux. Mais il n'a
toujours pas réussi à apporter une quelconque preuve de ce qu'il affirmait. Au
contraire, SCO a réduit sa plainte à une simple accusation en employant la
notion de produit dérivé. SCO a toutefois réussi à convaincre quelques sociétés,
comme Computer Associates, pourtant ardent défenseur du système open source, qui
a accepté de prendre une "licence Linux" chez SCO. Soutenu dans l'ombre par
Microsoft, SCO a ensuite attaqué en justice deux sociétés, Daimler et Autozone.
Mal lui en a pris car SCO a perdu contre Daimler, ce qui a eu comme conséquence
la suspension du procès contre Autozone, ainsi que celui contre Red Hat. Enfin,
SCO a attaqué Novell, qui revendique toujours des droits sur Unix.
La
seconde actualité judiciaire de 2004 a été la vague d'attaque déclenchée par les
maisons de disque et les majors d'Hollywood contre de nombreux annuaires et
groupes pirates. Sont ainsi tombés : edonkeygoogle.fr.st, Boom-e-rang, Liquid
FXP, Wisighoteam, Sharereactor, Jigle.com, Fairlight, Fbi, Cacoa Dmt, Echelon,
Class, Venom, Kalisto, APC, Mojito, Pnd, ProjectX, Nebula, gimpsRus, le créateur
de Winny, Ecran, Projo, Night, Razor 1911, Underground Network, Releases4u,
Shareconnector, Finreactor, Youceff, et SuprNova. Lokitorrent est désormais en
ligne de mire. Pourtant, il semble que le piratage ne soit en rien stoppé... On
peut donc penser que les procédures judiciaires contre les internautes vont
continuer de plus en plus, surtout depuis que la RIAA et la MPAA ont perdu leurs
procès contre Grokster et Morpheus, qui sont désormais déchargés de toute
responsabilité. De son côté, IMesh a accepté de verser 4.1 millions de dollars à
la RIAA à titre de dommages et intérêts pour avoir facilité le piratage de
musique protégé par le droit d'auteur, et a accepté de mettre en place un
service légal. Du côté des internautes, on peut souligner qu'un aveyronnais de
22 ans, qui était poursuivi en justice pour contrefaçon suite à la possession de
488 films copiés à son domicile, a été relaxé.
On peut également citer la
fin des poursuites contre Jon Lech Johansen (créateur de DeCSS), de nouvelles
condamnations des 2 PDG de l'ex-pere-noel.fr, l'attaque du CEA contre Samsung et
Chi Mei Optoelectronics sur un brevet sur les écrans VA, la bataille opposant
Metrobus et Ouvaton, Esso qui est débouté de sa plainte contre Greepeace pour
contrefaçon, mais Greenpeace perd face à Areva pour dénigrement suite au
détournement de son logo , Mandrakesoft poursuivi pour contrefaçon de la marque
Mandrake, l'accord obtenu entre Intel/AMD et Intergraph pour éviter les
poursuites, la condamnation d'un webmaster qui avait omis de déclarer son site à
la Cnil dans les délais, la condamnation d'AOL pour la mise en place de ses
timers en RTC, la condamnation de Sitecom pour ne pas avoir respecté la licence
GPL de Netfilter/IPtables, l'invalidation du brevet Graffiti de Xerox suite à
une plainte de PalmOne, les procès opposant Google à Googles.com et Froogles.com
pour violation de marque, la MPAA poursuit plusieurs fabricants de chips de
décompression (ESS, Sigma Designs et MediaTek) pour violation du brevet CSS,
Sony et Microsoft ont accepté de verser (le premier par décision judiciaire, le
second suite à un accord) de fortes sommes à Immersion qui détient des brevets
sur les périphériques à retour de force, EMI a été condamné en appel pour
tromperie suite à la mise en place de protections sur ses CD, la condamnation de
Noos par l'association Luccas suite à la baisse forcée du débit il y a 5 ans, la
condamnation des développeurs de BnetD (un clone de Battle.net) suite à une
plaintede Blizzard, la plainte de Toshiba contre Hynix pour violation de 3
brevets sur les mémoires Flash, le rejet de la plainte du Comité de défense de
la cause arménienne (CDCA) contre Wanadoo pour le non-retrait d'une page du
consul de Turquie (une première application de la loi LCEN)...
Plusieurs évènements sont à suivre en 2005 : toujours la bataille opposant SCO à IBM et Novell, les plaintes des industries du disque et du cinéma contre les internautes, et l'examen pour la Cour Suprême américaine sur la décision de justice ayant conduit à la relaxe de Grokster et Morpheus suite à la plainte de la RIAA et la MPAA.
"La procédure européenne est à suivre de près, mais il est possible que de nouvelles procédures soient déclenchées aux USA, les résultats de l'accord entre Microsoft et le DoJ étant peu probants sur le plan de la concurrence."
C'est une petite surprise, car le procès opposant Microsoft à l'Union
Européenne a tourné en faveur de cette dernière, au moins concernant la
procédure d'injonction. Microsoft a été condamné à une amende record de 497.2
millions d'euros, à proposer une documentation complète et précise sur les
interfaces de Windows, et à fournir une version de Windows expurgée de Windows
Media Player. Ces sanctions ont pour but de créer une jurisprudence, qui
pourrait être très dangereuse pour l'éditeur, qui serait alors dans l'incapacité
d'ajouter de nouvelles fonctions à Windows si celles-ci concurrencent des
éditeurs tiers.
Dans le même temps, Microsoft s'est décidé à stopper toutes
les procédures contre lui à coups de milliards de dollars. C'est ainsi qu'un
accord de licences croisées sur 10 ans a été passé par Sun, avec en prime 2
milliards de dollars pour compensation. Microsoft a également passé des accords
avec Intertrust (conflit sur des brevets sur les DRM), Opera Software (conflit
sur la compatibilité de MSN avec Opera), Novell (mais d'autres poursuites sont
prévues, en particulier avec Wordperfect), des associations de consommateurs,
des Etats...
L'éditeur a également été très critiqué aux USA pour ne pas
respecter l'accord décroché avec le DoJ. Ainsi, Microsoft a dû supprimer un lien
commercial lié à Windows Media qui forçait l'ouverture d'Internet Explorer.
D'autres critiques concernent l'ouverture des protocoles, encore trop limitée.
Microsoft a également décidé de caresser ses actionnaires dans le sens du poil,
en leur reversant des sommes très élevées.
Toutefois, l'éditeur n'est
pas encore sorti de tous ses problèmes. Mis à part la procédure européenne qui
continue sur le fond, une procédure est également en cours au Japon, car les
contrats OEM de Microsoft obligent les constructeurs à s'engager à ne pas le
poursuivre en justice, quel que soit le motif (en particulier pour violation de
propriété intellectuelle). Enfin, le rachat conjoint de Content Guard avec Time
Warner et Thomson pourrait encore lui apporter des soucis.
Le nombre d'abonnés à NewsLetterOnline.net a encore augmenté de 45 % en un an, merci à tous pour votre soutien. Au passage, je vous signale qu'un nettoyage est régulièrement effectué dans la liste d'abonné (les adresses ayant connues 5 erreurs consécutives d'envoi sont supprimées). On me signale régulièrement que certaines newsletters ne sont pas reçues. Si c'est le cas, vous pouvez toujours me contacter. Mais notez que la plupart du temps, les rejets ont pour cause un filtre anti-spam, un filtre anti-virus ou une boîte aux lettres pleine.
Suite au sondage de fin 2003, je m'étais engagé à améliorer la mise en forme
de la newsletter avec en particulier des liens vers les différentes rubriques,
ajouter un module de recherche sur le site, et compléter l'historique en ligne
avec toutes les newsletters de 2000 et 2001. Le tout a été réalisé comme vous
pouvez le constater. Trois points peuvent encore être améliorés : d'une part les
retards récurrents de la newsletter. Mais c'est évidemment une question de
disponibilité, et ça ne devrait être que de pire en pire, comme vous pouvez le
constater... :-)
D'autre part la qualité grammaticale et orthographique, qui
laisse parfois à désirer (oui, je vais me relire un peu plus, mais croyez-moi, à
5 heures du matin, ce n'est pas évident...).
Et enfin la mise en forme du
site. Mais vu le temps réservé à la newsletter, vous pouvez être sûr que ce
n'est pas pour demain.
Une dernière remarque pour finir cette newsletter spéciale 2004. On me pose très souvent la question de savoir si les informations publiées par NewsLetterOnline.net peuvent être reprises sur un site, un magazine papier ou autre. La réponse est oui, tout le contenu de la newsletter est en copyleft, et est donc librement utilisable.
C'est tout pour aujourd'hui. Désolé encore de ce léger retard "indépendant de ma volonté", la publication hebdomadaire de la newsletter devrait reprendre d'ici quelques jours. A très bientôt donc.