NewsLetterOnline.net - Edition 346 du 28 mai 2007

Edito

Depuis 4 ans, Microsoft collecte des données sur les plantages système de Windows via son outil OCA (Online Crash Analysis), présent dans XP et Vista. Selon ses statistiques, les erreurs mémoire de type "single bit" sont à l'origine d'une grande partie des problèmes (10 % des BSoD - écrans bleu de Windows), suite au rayonnement cosmique mais aussi à l'utilisation de mémoire de faible qualité. C'est pourquoi, lors de la récente conférence WinHEC, Microsoft a invité ses partenaires à fournir plus de données avec la nouvelle version d'OCA, et surtout à considérer enfin l'utilisation de la mémoire DDR ECC dans les PC de bureau. La mémoire dite ECC (Error Correction Coding) se distingue de la mémoire classique par l'utilisation de plusieurs bits de contrôle dédiés à la correction d'erreur, ce qui rend plus fiable son fonctionnement. Elle est actuellement exploitée essentiellement dans les serveurs, et est même requise pour obtenir la certification Windows Server. Son extension aux PC de bureau permettrait enfin de faire baisser son prix, qui est très souvent plus du double de celui de la mémoire classique.
Plusieurs constructeurs tels que HP soutiennent cette initiative, mais d'autres y sont opposés car ils pointent du doigt les chipsets qui seraient à l'origine d'une grande partie des problèmes mémoire. Une autre piste d'amélioration évoquée par Samsung serait de revoir les spécifications de la future DDR4, en y introduisant une fonction de surveillance des entrées/sorties. Mais dans tous les cas, on peut craindre que l'initiative de Microsoft n'ai que peu d'effet sur la politique des constructeurs. En effet, la mémoire DDR disposait déjà de fonctionnalités ECC, mais aucun chipset ne les a jamais exploitées, entrainant leur disparition dans les spécifications de la DDR2. Enfin, la mémoire ECC ne peut régler tous les problèmes de BSoD, d'autres sources de soucis existent, comme par exemple la faible qualité des drivers.

Pour rester dans le domaine de la mémoire, vous pouvez constater que le prix de la DDR2 est plus bas que jamais, suite à une faible demande, très largement inférieure à l'offre. En outre, plusieurs fabricants tels que Micron, Elpida et Hynix ont aggravé la situation en surproduisant de la DRAM pour compenser l'inactivité de plusieurs de leurs chaines de production. Ainsi, une puce mémoire de 64 Mo de DDR2 667 est actuellement vendue entre 1.35 et 1.5 $, tandis que le prix le plus bas pour une puce de 64 Mo de DRAM est à 1.10 $, soit à peine plus que le coût de fabrication (environ 0.90 $). Une barrette de 1 Go de DDR2-800 est actuellement proposée entre 40 € et 50 €, tandis que l'on peut trouver des barrettes de 1 Go de DDR2-667 à moins de 40 €. Pour répondre à cette menace, plusieurs fabricants de mémoire ont annoncé une baisse de leur production dans l'espoir de vider leur stock et donc mécaniquement faire remonter les prix.
Si la demande pour la mémoire est faible, c'est exactement l'inverse pour les lecteurs optiques. Ainsi, le nombre de lecteurs produits serait 20 % plus faible que le nombre de lecteurs commandés. Toutefois, les prix restent stables pour le moment, car les stocks permettent actuellement de compenser la demande. Les prix sont de plus très bas, puisque les lecteurs les plus demandés (DVD 18x ou 20x) sont actuellement à environ 30 $ en OEM.
Mais s'il y a un appareil dont le prix doit augmenter, ce serait certainement l'écran plasma. En effet, selon la BBC, plusieurs gouvernements envisagent d'imposer une taxe à ces écrans, qui consomment énormément d'énergie (beaucoup plus que les écrans LCD), surtout avec des diagonales élevées (4 fois plus d'énergie pour une diagonale 50 % plus grande). Notez que l'exploitation d'éclairage LED diminue encore un peu plus la consommation des écrans LCD, et que le gain est encore plus important avec les écrans OLED.

Selon un sondage d'In-Stat, les équipes marketing des grands fabricants ont encore du pain sur la planche pour imposer leurs marques chez les consommateurs. En effet, lorsque l'on demande aux personnes interrogées d'associer le nom de produits avec leurs constructeurs respectifs (ici AMD, ATI, nVidia, Intel, IBM et Via), il y a de 17 à plus de 50 % d'erreurs. Il faut avouer que certains fabricants ont tendance à brouiller complètement leur catalogue pour concurrencer leurs rivaux, tels AMD qui multiplie les gammes de processeurs (Phenom, Sempron, Athlon, Turion, Opteron...) ou encore ATI et nVidia qui reprenaient l'année dernière les appellations de leur concurrent respectif pour leurs produits de milieu de gamme. AMD continue dans cette voie, en introduisant dans le catalogue d'ATI deux nouveaux GPU : les Radeon Mobility HD 2300 et Radeon X2500. De nouvelles versions light du Radeon HD 2900 XT, pour concurrencer respectivement les solutions GeForce 8M et GeForce 8600 ? Absolument pas : le Radeon Mobility HD 2300 n'est autre qu'une solution DirectX 9, un RV515, autrement dit un Radeon X1300. De même, le Radeon X2500 n'est autre qu'un Radeon X1600, également DirectX 9. Par cette politique douteuse, ATI tente de masquer le retard de ces gammes de GPU DirectX 10 d'entrée et de milieu de gamme pour PC de bureau et PC portable.

Enfin, c'est une semaine difficile qu'a connu Symantec. En effet, une mise à jour du fichier de définition des virus de Norton Antivirus a mis hors service plus d'un million de PC en Chine, puisque le logiciel a identifié par erreur 2 fichiers indispensables de Windows XP (lsasrv.dll et netapi32.dll) comme des fichiers infectés, et les a automatiquement supprimés. Au redémarrage du PC, le système plante systématiquement sur un écran bleu (BSoD). Symantec, qui a présenté ses excuses, s'est quand même félicité d'avoir réussi à diffuser quelques heures après la découverte du problème une nouvelle version corrigée du fichier de définition. Mais pour les PC qui avaient rebooté auparavant, c'était bien trop tard, même le mode sans échec est inopérant... Symantec fournit des outils bootables pour tenter de réparer le système. http://www.symantec.com/zh/cn/enterprise/theme.jsp?themeid=important_information
Quelques jours plus tard, Symantec était forcé de reconnaitre l'existence d'une faille de sécurité présente dans Norton Personal Firewall 2004 et Norton Internet Security 2004, découverte par le Cert, permettant la prise de contrôle à distance via un module ActiveX malicieux...

Les 10 informations qu'il fallait retenir cette semaine

1 - L'industrie musicale relance la chasse aux pirates français.

La SCPP (Société civile des producteurs de phonographiques), la SDRM (Société pour l'administration du droit de reproduction mécanique) et la SACEM se frottent les mains. Le Conseil d'Etat vient en effet d'annuler la décision de la CNIL d'octobre 2005, c'est à dire le refus du dossier des 3 susnommés pour la mise en place d'un système d'envoi automatique de messages d'avertissement pour les internautes repérés en flagrant délit de téléchargement illégal sur les réseaux peer-to-peer (voir édition 291). Ce système constituait la première étape de la stratégie de "riposte graduée" contenue dans un amendement de la loi DADVSI, amendement que le Conseil Constitutionnel a toutefois depuis rejeté (voir flash du 27 juillet 2006).

Le rejet par la CNIL s'expliquait essentiellement par trois raisons.
Tout d'abord, le processus exigeait que les messages devaient être acheminés par les FAI grâce à l'adresse IP identifiée, ce qui posait problème vis-à-vis de la loi sur la protection des données personnelles, et parce que ce cas de figure n'est pas l'un des cas où les FAI sont autorisés à conserver des données de connexion. On peut d'ailleurs noter que le dossier du SELL (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs) avait été accepté par la CNIL car les messages devaient être directement envoyés par le syndicat en exploitant les fonctions de communication des logiciels P2P.
D'autre part, le dispositif de détection automatisée des infractions au code de la propriété intellectuelle avait été jugé disproportionné par rapport au but poursuivi, pouvant aboutir à une collecte massive de données à caractère personnel et à une surveillance exhaustive et continue des réseaux P2P.
Enfin, la sélection des internautes susceptibles de faire l'objet de poursuites pénales ou civiles s'effectuait sur la base de seuils relatifs au nombre de fichiers mis à disposition déterminés uniquement par les ayants droit, lesquels pouvaient en outre réviser ces seuils à tout moment de manière unilatérale.

Le Conseil d'Etat a estimé que "la Cnil a entaché sa décision d'une erreur d'appréciation". En effet, "les traitements envisagés [...] ne portaient simultanément que sur quelques-uns des protocoles peer-to-peer". D'autre part, la surveillance devait se reposer sur "une base commune de contrôle portant simultanément sur 10.000 titres" (face aux millions de titres disponibles), une base actualisée toutes les semaines à hauteur de 10 %. En conséquence, face à "l'importance de la pratique des échanges de fichiers musicaux sur Internet", le Conseil d'Etat estime que le projet s'avère tout à fait proportionné. En revanche, le Conseil d'Etat donne raison à la Cnil en ce qui concerne le système d'envoi de messages aux internautes, même si ce soucis ne suffit pas à motiver un refus.

La SCPP, la SDRM et la SACEM, accompagnés par la SPPF (Société Civile des Producteurs de Phonogrammes en France), se préparent donc à présenter à nouveau un dossier auprès de la CNIL. Mais les ayants droit vont cette fois le remanier profondément. Ainsi, le volet prévention est abandonné, pour axer la proposition vers le tout-répressif. Si l'on se fie au document du Conseil d'Etat, le précédent dossier indiquait que les internautes qui partageaient moins de 50 fichiers pendant une période donnée ne recevait que des messages d'avertissement, les autres restant soumis à un suivi pendant une quinzaine de jours. Après cette période, ceux qui avaient partagé entre 500 et 1000 fichiers musicaux devaient être poursuivis au civil, et ceux qui en avaient partagé plus devaient être poursuivis au pénal. Avec l'aval du Conseil d'Etat, les ayants droit pourraient désormais faire des demandes encore plus radicales. Pire, outre les réseaux peer-to-peer, la SPPF espère mettre en place dans le futur des systèmes pour surveiller les téléchargements illégaux sur les newsgroups et les échanges de fichiers protégés par e.mail... au mépris de la confidentialité ?

Selon la SPPF, l'absence d'un tel système expliquerait "pour partie le retard considérable dans le développement du marché légal de la musique en ligne" en France. Une position pour le moins discutable, d'autant qu'il suffit de constater les piètres résultats de la RIAA en matière de répression pour comprendre que ce n'est probablement pas la meilleure solution. Sans doute, l'industrie du disque préfèrera faire quelques exemples plutôt que de se mettre à dos ses consommateurs, comme Techland l'a réalisé dernièrement en menaçant plusieurs internautes européens suite à une méthode de surveillance pas très légale.
D'autre part, on ne compte plus désormais les initiatives qui cherchent à détourner les internautes des systèmes d'échange illégaux. Ainsi, les plateformes de téléchargement de musique sans DRM se multiplient, ce sera par exemple le cas d'Amazon d'ici la fin de l'année. Mieux, les services gratuits de téléchargement financés par la publicité font leur apparition, comme par exemple SpiralFrog (qui pourrait être mort-né) ou plus récemment We7 (soutenu par Peter Gabriel), qui propose le transfert des titres (avec 10 secondes maximum de publicité) sur baladeur (sans aucune limite), et qui permet de télécharger un titre gratuitement sans publicité 4 semaines après sa première écoute. En France, le site Airtist proposera 20 à 30 % de son catalogue gratuitement (actuellement composé de 8000 titres). On peut également noter quelques initiatives individuelles, comme celles de Nine Inch Nails (voir précédente newsletter), ou plus récemment Manu Chao qui propose un single gratuit de son prochain album au format MP3.
Des stratégies équivalentes sont actuellement proposés dans le domaine de la vidéo. Ainsi, HBO diffuse gratuitement sur son site le premier épisode de sa nouvelle comédie "Flight of the Conchords" qui ne sera diffusé sur son antenne que le 17 juin prochain. 13ème Rue en avait fait de même avec le premier épisode de Life on Mars, mais HBO invite en plus les internautes à télécharger l'épisode et à le mettre en ligne sur leurs propres sites. En France, Allociné expérimente jusqu'à fin juin, avec l'association de producteurs indépendants Zooloo Kids, un service de vidéo à la demande de 4 séries dessins animés financé par la publicité. On le voit donc, les solutions alternatives ne manquent pas.

Si la possibilité de mettre en œuvre un système de surveillance des réseaux peer-to-peer ne peut que réjouir l'industrie musicale, ce n'est pas la seule bonne nouvelle. En effet, elle vient de frapper un nouveau coup contre le site russe AllofMP3. Après que l'Ifpi ai convaincu Visa et Mastercard de ne plus accepter les paiements provenant de ce site, AllofMP3 avait mis en place un système de bon d'achat en vente sur eBay et sur le site allofmp3vouchers.co.uk, et l'argent transitait via des comptes offshore pour éviter leur interception. C'est toutefois un échec : l'intermédiaire financier de Allofmp3 a été interpellé par la police britannique, et le site allofmp3vouchers.co.uk a été fermé.
Enfin, autre bonne nouvelle pour les maisons de disque, les opérations de fusion/acquisition continuent. Ainsi, la Commission européenne a autorisé le projet de rachat des activités d'édition musicale de BMG Music par Vivendi Music, pour 1.63 milliard d'euros, ce dernier devant céder en contrepartie plusieurs catalogues couvrant des droits anglo-américains. Vivendi, avec ses filiales Universal et BMG, devient ainsi le numéro un mondial du secteur. D'autre part, EMI a accepté une offre de rachat de la part du fond d'investissement Terra Firma, valorisant la major à 3.6 milliards d'euros.

2 - Intel dévoile son P35.

C'est le 4 juin prochain qu'Intel lancera son nouveau chipset de milieu de gamme qui succède au P965, le P35 Express (code Bearlake), mais il en a dévoilé il y a quelques jours toutes ses caractéristiques.

Ce chipset est composé d'un northbridge P35 GMCH, qui prend en charge l'actuel bus FSB1066 des Core 2 Duo, Core 2 Extreme et Core 2 Quad, et le bus FSB1333 des futurs processeurs Core 2 Duo qui seront lancés le 22 juillet prochain (modèles E6650, E6750 et E6850, respectivement cadencés à 2.33, 2.66 et 3 GHz) et des prochains Core 2 Duo gravés en 45 nm (code Penryn) attendus pour la fin de l'année. La bande passante entre lui et le processeur atteint désormais 10.6 Go/s (contre 8.5 Go/s en FSB1066). On notera que les précédents chipsets (P965, i975X et même nForce 680i) supportent déjà la FSB1333, mais le chipset P35 la supporte officiellement. Il supporte également les anciens Pentium 4, Pentium D et Celeron en Socket LGA775.
La plus importante nouveauté du northbridge est à chercher du côté du contrôleur mémoire, puisqu'il gère non seulement la DDR2-667 et DDR2-800 en dual channel, mais également la DDR3-800 et DDR3-1066 en dual channel, permettant d'atteindre une bande passante mémoire théorique de 17 Go/s (contre 12.8 Go/s en DDR2). On notera que l'utilisation de DDR3 permet de gagner quelques watts de consommation. Le contrôleur mémoire supporte en outre la technologie Intel Fast Memory Access, qui optimiserait les performances en maximisant la bande passante et en réduisant les temps de latence (Intel ne donne toutefois pas d'explications sur son fonctionnement exact).
Le northbridge intègre enfin un simple contrôleur PCI Express x16, contrairement au futur chipset haut de gamme Intel X38 (qui supportera 2 ports PCI Express x16 ainsi que le PCI Express 2.0). On notera au passage que le P35 est compatible avec la technologie ATI CrossFire en mode 16/4x.

Côté southbridge, Intel introduit l'ICH9, qui est connecté au northbridge par un bus DMI 2 Go/s. Il supporte 6 liens PCI Express x1, 12 USB 2.0, 4 connecteurs Serial ATA II (3 Gbps) avec NCQ et eSATA, iHDA, ainsi qu'un contrôleur Gigabit Ethernet (via un composant PHY externe, mais qui est peu apprécié par les fabricants de carte mère). L'ICH9 possède 2 déclinaisons supplémentaires. La première est l'ICH9DH (pour Digital Home) dédiée aux Media Center, qui est compatible Intel ViiV, avec le support de l'Intel Matrix Storage, 6 connecteurs Serial ATA II (au lieu de 4) et l'AHCI. La seconde est l'ICH9R, qui supporte les modes RAID 0/1/5/10/Matrix (y compris en eSATA), la technologie Turbo Memory (technologies ReadyBoost et ReadyDrive pour Windows Vista) via l'ajout d'une mémoire flash via un port PCI Express x1, 6 connecteurs Serial ATA II (au lieu de 4) avec les fonctions "Port Multiply" (permettant de brancher plusieurs périphériques eSATA sur un seul port) et "Rapid Recover" (duplication du disque dur principal sur un disque clone), et l'AHCI.

Côté performance, l'emploi de processeurs en FSB1333 apporte environ 3 % de performances en plus par rapport aux processeurs FSB1066. L'overclocking reste efficace avec le P35. Pour la mémoire, ce n'est pas vraiment une surprise, l'utilisation de DDR3 n'apporte aucun gain, voire même parfois une légère perte. En effet, le doublement de bande passante n'a aucun intérêt, car la bande passante du bus système n'atteint même pas celui du bus mémoire en DDR2-800... La DDR3 ayant des temps de latence plus élevés que la DDR2, le résultat était attendu. Néanmoins, les meilleures performances sont évidemment obtenues avec un processeur en FSB1333 et une mémoire DDR3-1333 (supportée officieusement), même si l'utilisation d'une mémoire DDR2 overclockée de qualité donne des performances très proches. Vu les prix des barrettes mémoire de DDR3 (Corsair, Kingston et SuperTalent en proposent à environ 200 $ le Go, et entre 435 et 535 $ les 2 Go), c'est donc sans surprise que les constructeurs vont pour le moment essentiellement proposer des cartes mères compatibles DDR2. Intel va néanmoins valider la DDR3 commercialisée pour assurer la compatibilité avec son chipset. C'est d'ailleurs déjà le cas de celle de Samsung, Kingston, Hynix et Micron.
Pour le reste, il n'y a pas de grandes différences avec le P965, et il faut bien avouer que le P35 est un peu décevant face à aussi peu de nouveautés. Il reste néanmoins un très bon chipset pour accompagner les Core 2 Duo, en attendant le futur X38. On notera qu'Intel lancera en parallèle les chipsets G33 et G35, qui sont dotés en plus d'une solution graphique intégrée.

Bien entendu, de nombreuses cartes mère sont déjà annoncés voire même disponibles : Abit IP35/IP35-E/IP35 Pro, Asus P5K/P5K-E/P5K Deluxe/P5K3 Deluxe/Blitz Extreme/Blitz Formula, Gigabyte GA-P35-DS3P/GA-P35-DS4/GA-P35-DQ6/GA-P35-DS3R/GA-P35C-DS3R, MSI P35 Platinum/P35 Neo-F, Foxxconn P35A-X...

3 - IBM fait la promotion des hautes fréquences et des faibles gravures.

IBM a officiellement lancé son nouveau processeur Power6. Gravé en 65 nm et composé de 790 millions de transistors, il possède une fréquence double de la gamme Power5, puisqu'il est disponible à des fréquences de 3.2 à 4.7 GHz. Pourtant, il conserve une consommation électrique équivalente. Il est doté de 2 cores 64 bits, intégrant chacun 4 Mo de cache L2 (soit 8 Mo en tout). Selon IBM, la plus grande nouveauté de ce processeur est d'être capable de gérer directement les calculs en virgule flottante, sans avoir recours à un logiciel tiers. Le Power6 serait selon IBM trois fois plus performants que les derniers processeurs Itanium. En outre, il dispose d'une bande passante record de 300 Go/s, contre 102 Go/s pour les Itanium 2 dual core.
Le Power6 sera commercialisé en juin et sera proposé dans les System i (ex-AS/400) et des serveurs Unix tels que le System p570.

Mais IBM ne se repose pas sur ses lauriers, et continue d'innover pour proposer des finesses de gravure supérieures. Il vient ainsi de signer un accord technologique avec 4 partenaires (Chartered, Samsung, Infineon et Freescale) pour mener à terme le processus de fabrication en 32 nm et mettre au point les outils de production. Le partenariat est conclu jusqu'en 2010.

4 - Les DVD haute définition innovent encore.

Les disques optiques à haute capacité nous réservent encore quelques nouveautés pour les prochains mois.

Côté capacité, Hitachi a mis au point un détecteur laser permettant de mettre au point des lecteurs capables de lire des disques Blu-Ray de 6 à 8 couches. Le principe utilisé est une technique de détection dite homodyne, en permettant de déduire des données grâce à l'exploitation des interférences des signaux réfléchis par le disque. Cette technique multiplie par 10 la sensibilité du détecteur. Mais une commercialisation d'un tel détecteur n'est pas prévue avant 2009.

Côté vitesse, Optiac (une joint-venture entre Sony et NEC) vient de commercialiser le BD-M100A, capable de graver des BD-R et BD-RE en 2x. Mais la marge est encore élevée, car on trouve déjà des graveurs Blu-Ray 4x tel que le GBW-H10N de LG. En outre, Moser Baer (qui vient d'acquérir la division optique de Philips) a mis au point des Blu-Ray vierges compatibles avec une vitesse de gravure de 8x (ainsi que les vitesses inférieures). Leur commercialisation n'est pas encore planifiée.

Côté réinscriptibles, Ritek va débuter la production en masse de disques Blu-Ray et HD-DVD réinscriptibles au troisième trimestre 2007, ce qui devrait augmenter la concurrence et vraisemblablement faire baisser les prix, jusqu'à 10 $ la pièce à la fin de l'année (alors que les coûts de production sont de 5 $ l'unité).

Côté prix, il est désormais possible de trouver des lecteurs à moins de 300 $, car après le BDC-2202 aux USA (lecteur BD pour PC, avec gravure CD/DVD, 299 $), Pionner va commercialiser fin mai une version européenne, le BDC-S02, à 250 €. Cela n'empêche pas Pioneer de proposer des modèles haut de gamme, tel le BDP-LX70, une platine de salon disponible en juin à environ 1500 €. Panasonic lance de son côté une platine Blu-Ray abordable (DMP-BD10A, 599 $), accompagnée par 5 films.

Côté copie, l'ACCCS LA négocie en ce moment avec les studios de cinéma pour mettre au point un système de copie privée limitée des HD-DVD et des Blu-Ray. Les studios devront préciser pour chaque titre le nombre de copies autorisées, et les consommateurs fabriquant ou détenant une copie seront dans l'obligation de créer un compte sur un site pour autoriser la copie ou l'activer. Enfin, la copie en elle-même devrait être une opération payante, dont le coût varierait suivant le nombre de copies. Ce point enlève bien évidemment une grande partie de l'intérêt de l'opération, qui risque d'avoir peu de succès sachant que les réseaux P2P ou les newsgroups regorgent désormais de copies de films HD sans aucun DRM...

Pour finir, les Blu-Ray de Sony sont menacés. En effet, la société Target Technology vient de porter plainte contre le fabricant nippon (plus exactement contre ses filiales Sony Computer Entertainment America, Sony Pictures et Sony DADC US), accusé d'avoir violé plusieurs brevets technologiques avec la couche réfléchissante de ses disques, permettant en particulier de lutter contre la corrosion. Sans surprise, Target réclame le retrait de la vente des médias de Sony, et le versement de dommages et intérêts.

5 - Dell dévoile sa gamme de PC Linux et tente d'entrer dans les supermarchés.

Dell a débuté aux USA la commercialisation de ses premiers PC fonctionnant avec la distribution Ubuntu 7.04. Trois modèles sont proposés : un portable, l'Inspiron E1505n (Pentium dual core T2080, Intel GMA950, 512 Mo de SDRAM 533 MHz, HD 80 Go Serial ATA 5400 rpm, écran 15.4", à partir de 599 $), et 2 PC de bureau, le Dimension E520n (Core 2 Duo E4300, GeForce 7300LE 256 Mo, 1 Go de DDR2-667, HD 250 Go Serial ATA 7200 rpm, écran LCD 17", à partir de 599 $) et le XPS 410n (Core 2 Duo E4300, GeForce 7300LE 256 Mo, 1 Go de DDR2-667, HD 250 Go Serial ATA 7200 rpm, écran LCD 19", à partir de 849 $). En comparant avec les modèles équivalents dotés de Windows, l'Inspiron permet de gagner 100 $, tandis que le Dimension permet de gagner 80 $.
Ubuntu sera installé avec les options par défaut, les drivers sélectionnés seront les versions open source (dans la mesure du possible), sauf pour certains périphériques imposant des pilotes propriétaires. Les codecs audio et vidéo propriétaires sont absents.

Cette nouvelle politique de Dell s'inscrit dans une tentative de retrouver sa place de numéro 1 mondial du PC, place qui lui a été ravie par HP. Le premier changement a été le retour de Michael Dell à la tête de la société. Depuis, les annonces se multiplient. Ainsi, Dell a confirmé un changement dans sa politique de vente. Abandonnant en partie le modèle direct, Dell va en effet proposer son modèle Dimension E521PC (doté d'un processeur AMD) dans la grande distribution, plus exactement dans les 3000 enseignes du groupe Wal-Mart.
Dell va également continuer de se diversifier, avec par exemple l'arrivée prochaine de son premier TabletPC (plus exactement un portable convertible en TabletPC), le Latitude XT, basé sur la plateforme Santa Rosa. Dell propose également des modèles très haut de gamme aux USA, tel ce nouvel XPS 720 H²C (Core 2 Extreme QX6800 overclocké à 3.73 GHz, nForce 680i SLI, 2 GeForce 8800 GTX en SLI, écran LCD 24", graveur Blu-Ray, 4 Go de DDR2-1066, 2 disques Western Digital Raptor 160 Go en Raid, un système de refroidissement thermoélectrique Cool IT H²C...), le tout pour 6000 $.
Autre cible de Dell : la Chine. Le fabricant va y commercialiser un PC d'entrée de gamme, le EC 280, doté d'un Celeron M 205, un chipset SiSM661GX sur une carte mère mini-ITX, 256 à 512 Mo de RAM, 40 à 80 Go de disque dur, et un lecteur CD ou DVD, le tout sous Windows XP. Il sera proposé avec 3 moniteurs au choix (un CRT 17" ou un LCD 15" ou 17"). Dissimulé dans un boitier 8 fois plus petit qu'un boitier ATX, il sera proposé à un prix compris entre 340 et 520 $.

Malheureusement, les problèmes s'accumulent pour Dell. Ainsi, l'Etat de New York vient d'attaquer la société pour de multiples malversations : informations mensongères sur les prix et les services, vente de matériel d'occasion au lieu de pièces neuves, incitation par la hotline de faire ouvrir le PC par les clients afin de leur faire perdre la garantie, refus anormaux, harcèlements et prélèvements illégaux de la filiale Dell Financial Service... Le tableau est si noir que le procureur a déclaré au bout de la première journée de procès : "At Dell, customer service means no service at all" (Chez Dell, le service consommateur signifie pas de service du tout). La tâche s'annonce donc ardue pour Michel Dell afin de retrouver la confiance des consommateurs. Pour se changer les idées, il pourra se rendre au Musée national de l'histoire américaine, où l'un des premiers PC de Dell (alors connu sous la marque PC's Limited) vient d'y faire son entrée.

6 - La bataille des PC à 100 $ est lancée.

Nicholas Negroponte, le fondateur d'OLPC (One Laptop Per Child) a accusé Intel de vendre sa machine concurrente "Classmate PC" en dessous des coûts de production afin d'évincer l'ordinateur XO du marché. Rappelons que le XO contient un processeur AMD. "Intel devrait avoir honte" a déclaré Negroponte. Craig Barrett, le chairman d'Intel, a réfuté ces affirmations, en indiquant qu'Intel ne cherche qu'à "offrir des opportunités aux jeunes". On peut néanmoins douter de la sincérité de Barrett, puisque ce dernier avait déclaré l'an dernier que le concept de XO n'était qu'un "gadget", ce qui n'a pas empêché Intel de s'en inspirer. Le XO est proposé à 175 $, mais n'est viable que si 3 millions d'unités sont vendus. Il est fabriqué par Quanta et Foxconn. Le Classmate PC d'Intel est proposé à environ 200 $, et Intel affirme en avoir déjà vendu des milliers au Brésil et au Mexique. Tous deux sont destinés aux pays émergents, mais le XO a surtout une mission d'éducation. Néanmoins, des critiques se multiplient sur l'adaptation ou nom du XO au public visé. Ainsi, le système de rechargement à manivelle ne semble pas très populaire, et surtout la réparation du portable qui nécessitera que les enfants l'ouvrent eux-mêmes est critiquée. D'autres critiquent des investissements superflus, tels l'achat d'un satellite de plusieurs milliers de dollars pour connecter les portables à Internet. Le dernier faux pas de Negroponte est l'annonce de l'ajout de jeux gratuits dans le XO, dans le cadre de l'étude de projets de plusieurs développeurs en juin prochain.

7 - Sony améliore la Playstation 3.

La PS3 possède désormais un nouveau firmware, en version 1.80. Il permet une mise à l'échelle des jeux PSOne et PS2 ainsi que des films DVD pour profiter du mode 1080p. Il ajoute la fonction Remote Play, permettant d'accéder à sa PS3 depuis n'importe quel hotspot WiFi, via une PSP qui nécessitera pour cette dernière le firmware 3.50 (qui arrivera fin mai). Il est également possible d'utiliser la PS3 comme un Media Center, et d'accéder aux contenus multimédias de tous les périphériques compatibles DLNA3 connectés au réseau local. Enfin, il permet de connecter une imprimante Epson pour imprimer les images stockées dans la console ou dans une carte mémoire.

Sony propose également des nouveautés hardware. En effet, la version 80 Go de la PS3 vient de faire son apparition... en Corée du sud ! Basée sur la version européenne, elle est proposée à environ 410 € HT. A quand en Europe ?

Enfin, côté services en ligne, Sony a lancé son service Playstation Home en version beta en Europe. Seuls quelques testeurs seront recrutés dans un premier temps. http://www.homebetatrial.com/

8 - Une nouvelle alliance se lance à l'assaut du brevet logiciel.

Novell et l'EFF ont décidé de se rapprocher pour tenter de proposer une réforme des brevets logiciels dans le monde entier. Ils souhaitent imposer leur vision auprès de l'OMPI, pour inciter les gouvernements à mettre en place des législations et des politiques de brevets qui favorisent l'innovation. Ainsi, Novell soutient l'initiative "Patent Busting" de l'EFF, qui consiste à faire invalider les brevets trop contraignants pour les développeurs et les internautes. Il est facile de comprendre que cette alliance vise en grande partie Microsoft, qui continue de poser problème à la communauté open source en menaçant de faire usage de ses brevets. Néanmoins, Mark Shuttleworth, le créateur d'Ubuntu, a déclaré récemment que "je suis certain que, d'ici quelques années, Microsoft lui-même s'opposera aux brevets logiciels". Ca reste à prouver, même si Microsoft affirme également que le système des brevets doit être revu... Notez au passage de Microsoft est justement poursuivi par la société Vertical Computer Systems, qui estime que le framework .Net de Microsoft enfreint l'un de ses brevets sur la génération de sites web à partir d'un framework, que la société exploite avec son propre produit concurrent SiteFlash. D'autres leaders de l'industrie, tels que le CEO de Red Hat, s'opposent aux brevets logiciels, tandis que le PDG de Sun se dit prêt à faire usage de son catalogue de brevets pour protéger Red Hat et Ubuntu.

Quel est l'intérêt de Novell de se lancer dans cette initiative ? Un désaccord avec Microsoft ? Une tentative de se rapprocher à nouveau de la communauté open source ? Difficile de l'affirmer pour l'instant. En revanche, peut être influer sur la GPLv3 (qui menace l'accord Microsoft-Novell) pourrait en être une des raisons. A ce sujet, la SEC vient de rendre public le rapport annuel des activités de Novell, et celui-ci dévoile quelques points de l'accord signé avec Microsoft. De son côté, Novell a accepté de mettre en place une collaboration technique et commerciale avec son partenaire, et de partager des brevets moyennant le versement de royalties. Microsoft achète pour sa part 240 millions de dollars de contrats de maintenance et de support auprès de Novell, et s'engage à consacrer plusieurs dizaines de millions de dollars à la promotion et à la distribution des produits SUSE Linux. Chacun peut utiliser les technologies de l'autre sans risque de poursuites judiciaires. Novell indique que cet accord a permis de faire progresser les ventes de SUSE Linux de 60 % au premier trimestre 2007 par rapport à l'année précédente. L'accord exclue également plusieurs produits libres tels que OpenOffice, StarOffice, WINE ou Open-Xchange. Mais dans le rapport, Novell indique également ses craintes concernant la GPLv3 (dont la troisième version a été publiée fin mars par la FSF), qui pourrait entrainer un revirement de Microsoft pour éviter "l'extension de la portée des engagements pris en matière de brevets à une plus large palette de logiciels soumis à la GPLv3", un nouvel accord moins favorable à Novell, ou des difficultés pour intégrer du code GPLv3 dans ses produits.

9 - Google et l'Union Européenne s'affrontent sur la conservation des données.

Google a annoncé en mars dernier qu'il ne conserverait désormais les données de recherche des internautes qu'entre 18 et 24 mois (alors qu'auparavant, Google conservait indéfiniment toutes ces données). Les données en question sont : l'adresse IP, la date de connexion, les mots clés saisis, et l'identifiant unique du cookie permettant d'identifier l'internaute (même lorsque l'IP change). Google a choisi cette solution suite à la pression des associations qui militent pour la protection des la vie privée, l'application d'une directive européenne fixant les règles de conservation à 24 mois maximum, et également des raisons matérielles qui limitent la capacité de stockage de Google.
En conclusion, au bout de 2 ans, Google brouillera (en partie) l'adresse IP et l'identifiant du cookie.... mais conservera quand même le reste des informations, ce qui ne règle pas le problème, Google restant capable de lancer une opération de datamining planétaire avec ces informations. D'autres problèmes sous-jacents apparaissent : la possibilité d'identification avec les autres services de Google, la conservation des pages en cache permettant d'avoir accès à des données personnelles, une durée de conservation encore plus longue de certains services... En outre, il ne s'agit pour le moment que d'un effet d'annonce, car la mise en place de ce système n'est pas prévu avant 2008. Pire, l'anonymisation des données collectées depuis 1998 ne semble pas être la priorité de Google...

Devant ce potentiel Big Brother qui s'annonce, la Commission européenne vient enfin de réagir (timidement), via un comité d'experts européens sur la protection des données personnelles, qui réuni des représentants des organes consultatifs nationaux conseillant l'Union européenne sur la politique de protection de la vie privée. Ce groupe, dit groupe de l'article 29, a adressé un courrier aux dirigeants de Google pour exprimer son inquiétude face à la politique de conservation des données de Google, qui enfreindrait les lois communautaires, en conservant les données pendant un laps de temps trop long. Google indique qu'il répondra prochainement à cette missive.

10 - La téléphonie mobile devient moins chère et plus souple.

Les 52,05 millions d'utilisateurs français de téléphonie mobile vont peut-être enfin avoir droit à un peu plus de concurrence.
En effet, depuis quelques jours, la procédure de portabilité du numéro de mobile est désormais réduite à 10 jours maximum. En outre, un système de guichet unique a été mis en place. Une des premières conséquences positives de cette mesure est une réduction du délai de résiliation à 10 jours chez SFR, Orange et Bouygues.
Autre bonne nouvelle, suite à un accord entre le Conseil, la Commission et le Parlement européen, le projet d'encadrement des tarifs de roaming a été adopté. Il plafonnera dès cet automne les frais de roaming à 0.49 €/minute pour les appels passés depuis un pays étranger, et à 0.24 €/minute pour les appels qui y sont reçus. Ces plafonds seront revus à la baisse dès 2008, respectivement à 0.46 € et 0.22 €. Une autre baisse de 0.03 € est prévue pour 2009. L'UFC-Que Choisir critique néanmoins les plafonds prévus, qui sont jugés encore trop élevés. D'autre part, la question des SMS et MMS en roaming n'a pas encore été abordée. On notera qu'essentiellement 3 pays étaient opposés à cette mesure : l'Allemagne, le Royaume-Uni, et... la France. Il reste d'ailleurs aux ministres des télécommunications à entériné la mesure en juin prochain.
Dernière bonne nouvelle : les opérateurs ne pourront plus imposer n'importe comment de nouveaux contrats à leurs clients. C'est en effet l'expérience que vient de vivre l'opérateur MVNO NRJ Mobile. Ayant attiré de nombreux petits consommateurs de téléphonie mobile avec une offre proposant des recharges à durée illimitée, il avait brusquement changé son offre moins d'un an après son lancement, en envoyant un SMS à tous ses clients le 19 octobre 2006, qui indiquait qu'un nouveau contrat serait en vigueur un mois après. L'opérateur invitait ses clients sur son site Internet, où il dévoilait que les recharges devenaient de facto à durée limitée (y compris les recharges déjà achetées). Devant l'illégalité de la manœuvre, NRJ Mobile avait légèrement modifié le contrat quelques jours plus tard, en indiquant que les précédentes recharges restaient illimitées, mais que les nouvelles étaient désormais limitées. De nombreux clients ont été scandalisés par la manœuvre, mais un client des Hauts-de-Seine l'a été plus que les autres ont portant plainte contre l'opérateur pour préjudice moral. En effet, il avait quitté son précédent opérateur après l'annonce de la formule initiale, et avait acheté 3 packs. Et le tribunal a condamné NRJ Mobile à des dommages et intérêts, car le SMS de l'opérateur ne contenait pas la nature des modifications à venir. En outre, il devra rembourser le prix des 3 packs (soit 357 €) à titre de dommages financiers. Voilà une affaire qui aurait bien mérité une class action... On notera que (coïncidence ?) NRJ Mobile est l'un des rares opérateurs à ne pas avoir encore accepté un délai de résiliation de 10 jours...

En bref (et en dernière minute)

- NVidia a confirmé qu'il préparait un chipset avec contrôleur graphique intégré, compatible DirectX 10 et PureVideo HD. Nommé MCP78, il sera dédié aux processeurs AMD, et supportera la technologie HyperTransport 3.0, et gèrera un port PCI Express x16, 6 Serial ATA Raid, 2 Parallel ATA, 12 USB 2.0, et un port Gigabit Ethernet. Il pourrait supporter les sorties DVI, HDMI et DisplayPort. Sa production pourrait débuter en octobre prochain.

- Sony a présenté un écran OLED flexible de 2.5" capable d'afficher 16 millions de couleurs. Il possède une résolution de 160x120, un contraste de 1000:1, une épaisseur de 0.3 mm, et un poids de 1.5 g.

- Selon Digitimes, la technologie d'impression de CD/DVD LightScribe serait sur le déclin. Promu par HP (ce qui lui rapporterait de 250.000 à 300.00 $ de royalties), cette technologie serait de moins en moins présente sur les graveurs actuellement commercialisés (de 80 à 90 % au premier trimestre, elle ne serait présente au second trimestre que sur 50 à 60 % d'entre eux). Le surcoût de cette technologie sur les graveurs et les médias vierges en serait à l'origine.

- La compatibilité n'étant toujours pas assurée avec le draft 2.0 des spécifications du 802.11n, Motorola refuse une nouvelle fois de proposer des contrôleurs compatibles, tant que la norme n'est pas finalisée. D'autres, comme Intel ou Atheros, n'ont pas autant de scrupules... On notera que l'IEEE a assuré que la partie matérielle ne changera pas d'ici la version finale, seule la partie logicielle devrait encore évoluer.

- Pour contrer les modchips, Nintendo a modifié sa console Wii en modifiant la carte mère et en supprimant 3 pins du processeur vidéo, qui étaient détournés pour fixer les modchips. Seulement voilà, une parade a déjà été trouvée, en soudant directement le modchip sur le chip vidéo...

Rumeurs... - Palm pourrait dévoiler mercredi prochain un UMPC dont le nom de code serait Hawk.

- On peut craindre le pire : Electronic Arts a vendu les droits du jeu Les Sims à la 20th Century Fox pour une adaptation cinématographique... Remarquez, on ne sait jamais, tant que l'adaptation n'est pas réalisée par Ube Boll (déjà responsable des adaptations catastrophiques de House of the Dead ou encore Alone in the Dark)... Ce dernier prépare d'ailleurs l'adaptation de Far Cry (qui se déroulera au Canada, alors que le jeu original se déroulait sur des iles tropicales...). Il a décidé de mettre aux enchères un rôle pour ce film au prix de 2500 € (frais de voyage et de transport non compris). Résultat : zéro enchère...

- La plate-forme Steam de Valve vient d'atteindre le nombre de 13 millions de comptes actifs.

- La pitoyable adaptation de Halo 2 de Microsoft (qui ne fonctionne que sous Windows Vista et qui impose une activation - tout comme le dernier Flight Simulator), devrait finalement être mis en vente un peu plus tard que prévu (le 31 mai). En effet, Microsoft explique ce retard par la découverte de "nudité partielle" dans le jeu. Plus exactement, il s'agit d'une photo des fesses d'un développeur qui apparait lorsqu'une erreur se produit avec l'éditeur de niveau du jeu... Un sticker "Partial Nudity" a donc été apposé sur les premières boites (les suivantes sont corrigées), tandis qu'un patch sera disponible pour supprimer cette blague.

- Neuf Cegetel continue de dominer l'actualité des FAI. Après son rachat de Club Internet, il investit de plus en plus dans la téléphonie mobile. Ainsi, il vient de lancer un nouveau terminal GSM/WiFi, le Twin Tact, doté d'un écran tactile, et pouvant se synchroniser avec un PC pour transférer des contenus multimédias. Mais, encore plus important, le FAI vient de racheter l'opérateur WiFi parisien Ozone, pour un montant confidentiel. Couvrant 65 % de Paris grâce aux 5000 abonnés, il permettra aux utilisateurs parisiens d'un téléphone Twin de téléphoner en WiFi plus facilement qu'aujourd'hui, la couverture restant encore assez limitée. Enfin, Neuf Cegetel a mis la main sur un trader en minutes télécoms, le groupe TradingCom Europe.

- De son côté, Free a déployé de nouveaux firwares pour ses Freebox, permettant d'avoir accès aux chaines de la TNT en flux MPEG4 (1.7 Mb/s), via la Freebox HD ou le service multiposte pour les Freebox v3/v4. D'autre part, l'assemblée générale d'Iliad aura lieu ce mardi. Il se pourrait fort qu'une annonce d'un nouveau service ai lieu. Est-ce un hasard ? Free vient de déposer 2 nouveaux noms de domaine : matvperso.fr et tv-perso.fr...

- Selon le dernier rapport de l'ARCEP, la France comptait fin 2006 environ 15.2 millions d'abonnés à Internet, dont 12.7 millions en haut débit. Les appels passés depuis une box ADSL ont occupé 18 % du trafic fixe, et même 23 % fin 2006. 4 millions de lignes étaient dégroupés, dont 2.2 millions totalement.

- Suite à l'échec des négociations entre les FAI et l'industrie du cinéma pour trouver un accord sur la vidéo à la demande, le nouveau ministre de la culture, Christine Albanel, a demandé aux FAI et au groupe Canal Plus de trouver rapidement un accord sur la chronologie des médias. Mais vu leurs désaccords actuels, une telle demande ne devrait trouver pour le moment aucun écho...

- L'encyclopédie libre Wikipedia vient de franchir le cap des 500.000 articles en français. 255.487 utilisateurs participent à la version francophone, et 146 en sont administrateurs.

- Selon RSF, les abonnés au FAI Maroc Telecom n'auraient plus accès à plusieurs services en ligne : YouTube, Google Earth et la plate-forme de blogs Live Journal. Le FAI invoque des problèmes techniques, mais les internautes soupçonnent une censure politique.